Au Togo, l’Institut national de la propriété intellectuelle et de la technologie (INPIT) veut afficher une nouvelle identité visuelle. Elle lance à cet effet un concours national pour la conception de son futur logo et de sa charte graphique.
L’initiative, portée par le ministère de l’Industrie et de la Promotion des investissements, vise à moderniser l’image de l’institution et à mieux refléter ses missions stratégiques.
Ouvert à tous les Togolais jusqu’au 10 mars, ce concours entend capter l’essence de la protection des titres de propriété industrielle, du développement technologique et de l’innovation. Il y a cependant une consigne clé : éviter l’usage des armoiries nationales ou d’autres symboles officiels.
Créé en 2001, l’INPIT est au cœur de la protection des inventions, marques et modèles industriels au Togo. En tant que représentant de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), il assure la liaison avec les instances internationales comme l’OMPI.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, les premières élections sénatoriales de l’histoire du pays, organisées le samedi 15 février 2025, ont consacré la domination du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR). Selon les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) au lendemain du scrutin, cette formation politique a remporté 34 des 41 sièges en jeu.
Avec 82 % des sièges, UNIR assoit son hégémonie, tandis que les sept autres postes se répartissent entre diverses formations de l’opposition et des indépendants. Le parti BATIR obtient deux sièges, tandis que l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) et l’Union des Forces de Changement (UFC) en décrochent chacun un. Les trois sièges restants reviennent à des candidats indépendants.
Ce scrutin, qui marque une étape clé dans l’architecture institutionnelle de la Ve République togolaise, confirme la suprématie du parti présidentiel après les victoires enregistrées aux élections législatives et régionales d’avril 2024.
Notons que l’émergence de cette nouvelle chambre s’inscrit dans le cadre de la réforme constitutionnelle adoptée le 6 mai 2024. Ce changement a consacré le passage du Togo à un régime parlementaire, transformant profondément l’organisation du pouvoir. Désormais, la présidence de la République se limite à une fonction honorifique, tandis que l’essentiel des prérogatives exécutives revient au président du Conseil des ministres (PCM), qui doit être le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale. Dans ce nouvel équilibre institutionnel, le Sénat joue un rôle déterminant, notamment dans la désignation du président de la République.
Ainsi, cette victoire électorale éclatante de l’UNIR préfigure l’identité du futur président du Conseil des ministres.
Esaïe Edoh
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Le Togo va boucler une nouvelle opération sur le marché des titres publics de l'Union monétaire ouest-africaine coordonné par l’agence Umoa-titres, le vendredi 21 février prochain. Le pays ambitionne à travers une émission de Bons Assimilables du Trésor (BAT), de mobiliser 15 milliards FCFA.
Ces fonds seront levés à travers des bons d'une valeur nominale de 1 million FCFA, sur une maturité de trois mois et assortis de taux d'intérêt multiples. Ils contribueront au financement du budget 2025, qui s'établit à 2 397 milliards FCFA.
En rappel, le pays a déjà mobilisé 71,5 milliards FCFA cette année, alors qu’il prévoit de collecter au total 332 milliards FCFA sur le marché financier régional.
Esaïe Edoh
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Au Togo, le cadre institutionnel de l’Office Togolais des Recettes (OTR) sera actualisé pour s’aligner sur les standards internationaux. En conseil des ministres le jeudi 13 février 2025, l’exécutif a adopté un projet de loi visant à renforcer la gouvernance et l’efficacité de l’institution en charge de la collecte des recettes fiscales et douanières.
Il s’agit, concrètement, d'améliorer la gouvernance de la structure, d’optimiser le fonctionnement de son conseil d’administration et mettre en place une dynamique pour assurer l’accélération des procédures administratives. Cette réforme s’inscrit dans le sens des mesures engagées par l’exécutif pour moderniser l’administration et garantir plus de transparence dans le processus de mobilisation des ressources publiques.
De fait, cette revue du cadre institutionnel se fera sur la base des conclusions de l’audit de performance de l’OTR sur la période 2014-2018, qui recommandent l’intégration des meilleures pratiques observées à l’international dans le fonctionnement du fisc togolais.
L’objectif est de rendre l’institution plus performante, en garantissant une gestion optimale des recettes et en facilitant les interactions avec les contribuables. « Cette initiative devrait contribuer à renforcer l’attractivité du pays et à consolider sa politique de mobilisation des ressources domestiques », selon le gouvernement.
Notons que l'OTR, rendu opérationnel depuis 2014, est la structure de collecte des taxes et impôts qui servent à financer le budget de l’Etat. Ainsi, de 2014 à 2023, les recettes fiscales mobilisées ont connu une progression spectaculaire de 116%. L’OTR a récolté 991 milliards FCFA en 2023, contre 458,2 milliards FCFA lors de sa première année d’activité, selon les données officielles.
Esaïe Edoh
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Au Togo, la décentralisation poursuit sa marche avec un projet visant à créer des conférences administratives régionales (CAR) et préfectorales (CAP).
Leur mise en place a été examinée en première lecture par le gouvernement réuni en Conseil des ministres le jeudi 13 février 2025.
Ces instances de coordination sont conçues pour renforcer la synergie entre l’administration centrale et les collectivités territoriales, en particulier les régions.
Selon le Conseil des ministres, les CAR et CAP permettront d’assurer une meilleure cohérence des politiques de développement et de garantir un suivi plus rigoureux des programmes et projets étatiques.
Pour rappel, le Togo compte aujourd’hui cinq régions, dirigées par des gouverneurs, elles-mêmes divisées en 39 préfectures placées sous l’autorité de préfets, et subdivisées en 117 communes, gérées par des maires.
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Au Togo, l’Agence nationale d’assainissement et de salubrité publique (ANASAP), acteur central de la gestion de l’assainissement urbain, devrait bientôt connaître une réorganisation majeure afin de mieux s’aligner sur ses nouvelles interventions sur le terrain.
En effet, le gouvernement togolais a examiné en première lecture, lors du Conseil des ministres du jeudi 13 février 2025, un décret visant à modifier son cadre réglementaire.
Plus de dix ans après sa création, l’Agence dirigée par le Général Gnakoudè Berena a vu ses missions opérationnelles évoluer, ce qui, selon l’exécutif togolais, appelle à une restructuration de son fonctionnement. Initialement un organe d’appui-conseil, de coordination et de contrôle, l’agence est aujourd’hui un acteur de terrain, notamment à Lomé, où les défis en matière de salubrité restent importants.
Le texte en discussion vise notamment à clarifier la répartition des responsabilités entre l’ANASAP, les collectivités territoriales et le District autonome du Grand Lomé (DAGL), qui rassemble treize communes, afin d’optimiser l’efficacité des actions de salubrité publique.
Rappelons que l’ANASAP intervient aujourd’hui sur plusieurs fronts : curage des caniveaux, lutte contre les dépotoirs sauvages, création d’espaces verts et entretien des voiries urbaines. Ces dernières années, elle a également élargi son champ d’action à l’intérieur du pays, avec l’ouverture d’une antenne régionale à Kara en 2023.
Le gouvernement togolais a défini les critères de répartition du Fonds d’appui aux collectivités territoriales (FACT) pour l'exercice 2025. Cette opération vise à accompagner la mise en place effective des conseils régionaux récemment installés et à garantir un financement adéquat des collectivités locales.
Approuvé en Conseil des ministres le jeudi 13 février 2025, ce cadre financier repose sur une dotation de base, complétée par des dotations de péréquation (un mécanisme de redistribution des ressources financières visant à réduire les inégalités entre les collectivités territoriales), basées sur des critères de population, de superficie et d’indice de pauvreté.
Pour l’heure, la taille de l’enveloppe n’a pas encore été arrêtée. Le montant global et sa répartition seront ultérieurement précisés entre les différentes régions.
Selon la loi de finances exercice 2025, le FACT devrait voir sa dotation portée à 10 milliards FCFA, en forte hausse de 42 % par rapport à l’année précédente, où elle culminait à 7 milliards FCFA.
Un double objectif : fonctionnement et investissement
Comme l’a expliqué la ministre en charge de la Communication, Yawa Kouigan, à l’issue du Conseil des ministres, ces fonds aideront notamment au fonctionnement des conseils régionaux : salaires des employés, indemnités des conseillers, et mise en place des premières administrations décentralisées.
Au-delà du fonctionnement, ces dotations permettront également d’amorcer des investissements structurants dans les régions. « Les investissements vont se faire selon les grands axes des compétences dévolues aux régions dans le cadre de la décentralisation », a précisé la ministre.
Les priorités incluent le développement économique local, l’aménagement du territoire, l’urbanisme, les sports et l’assainissement. Ces financements seront ensuite complétés par les ressources propres des collectivités territoriales.
Ayi Renaud Dossavi
Le Togo vient de nommer le Colonel Ouro-Koura Agadazi comme nouvel ambassadeur en France. Celui qui a été notamment ancien ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, et est actuellement directeur de l’Agence Nationale de Sécurité Alimentaire du Togo (ANSAT), a été désigné par décret présidentiel le 13 février 2025, à ce poste.
Sa désignation vient combler un vide diplomatique, le poste étant resté vacant depuis la nomination du précédent ambassadeur, Colonel Calixte Madjoulba, en tant que ministre de la Sécurité et de la Protection civile à Lomé.
Avec cette nomination, survient la question de savoir qui prendra la succession d’Agadazi à l’Agence Nationale de la Sécurité alimentaire au Togo (ANSAT), structure essentielle dans la sécurité alimentaire au Togo.
L'Université de Lomé (UL) et celle de Kindia en Guinée Conakry sont désormais liées par un partenariat. Elles ont signé en fin de semaine dernière à Lomé une convention paraphée par Adama Mawulé Kpodar, président de l’Université de Lomé, et Akoye Massa Zoumanigui, recteur de l’Université de Kindia.
Via ce partenariat les deux établissements vont coopérer en matière d’enseignement et de recherche, et favoriser la mobilité des enseignants, chercheurs et étudiants. Aussi, à travers cette collaboration, les institutions vont développer des projets de recherche communs, échanger des informations et publications scientifiques, ainsi qu'organiser des conférences et rencontres académiques.
Dans cette dynamique, des programmes spécifiques seront définis conjointement par les responsables chargés de l’exécution du partenariat dans les deux universités. Chaque institution s’engage de fait, à faciliter les démarches administratives et à partager son expertise avec son partenaire.
Un comité de suivi a été mis en place pour assurer la mise en œuvre effective de la convention, conclue pour une durée de cinq ans. Il est composé notamment des directeurs de la Coopération des deux universités, qui veilleront à la bonne application des engagements pris.
Ce nouvel accord vient consolider la dynamique de l’Université de Lomé, visant à établir un vaste réseau de partenaires, en Afrique et dans le monde.
Esaïe Edoh
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Au Togo, alors que le schéma national d'aménagement du territoire (SNAT) est en cours d’élaboration, les autorités prévoient de doter chaque région économique du pays dudit document. Selon les discussions menées à l’Assemblée nationale en fin d’année 2024, l’élaboration du document devrait intervenir à la suite de la mise en place des Conseils régionaux.
Ces instances seront chargées de piloter la conception des Schémas régionaux d’aménagement du territoire (SRAT) avec la coordination des ministères impliqués. Le projet sera précédé de l'élaboration d’un guide méthodologique qui va préciser les orientations et les principes directeurs de ces schémas.
Une fois adoptés, ces SRAT devront servir d’outils de référence pour les conseils régionaux en matière de planification et d’aménagement, facilitant ainsi la prise de décisions en cohérence avec les politiques sectorielles et les stratégies de développement. L’objectif affiché est de garantir une gestion harmonieuse et durable des territoires, en tenant compte des spécificités locales et des défis liés à l’urbanisation, à l’économie et à l’environnement.
Notons que le District autonome du Grand Lomé (DAGL) fait figure d’exception dans cette démarche. Disposant déjà d’un Schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme (SDAU), élaboré et validé en 2018 avec l’appui du ministère de l’Urbanisme.
Esaïe Edoh
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