Depuis 2021, le Partenariat pour les réformes, conclu entre le Togo et l’Allemagne, a permis de mobiliser 294,3 millions d’euros (193 milliards FCFA) pour des réformes structurelles et des investissements ciblés dans le pays ouest africain. Ce programme, inscrit dans le cadre de l’initiative Compact With Africa du G20, a mis l’accent sur l’amélioration du climat des affaires et des investissements (notamment à travers une offre renforcée de formation professionnelle), le soutien à la transformation agro-industrielle et le développement des chaînes de valeur agricoles, et la décentralisation et le développement des territoires.
L’information a été partagée avec le public en marge des consultations intergouvernementales sur la coopération au développement, tenues du 27 au 30 janvier 2025 à Lomé. Ces travaux viennent en prélude des négociations bilatérales prévues pour le dernier trimestre 2025 à Berlin.
Un engagement financier durable jusqu’en 2027
En 2024, l’Allemagne a accordé 15 millions d’euros (9,8 milliards FCFA) pour des investissements dans la fibre optique et la digitalisation des mairies, ainsi que 11 millions d’euros (7,2 milliards FCFA) pour le renforcement de la résilience dans le nord du pays, notamment via le financement des cantines scolaires.
Au-delà du bilan des projets en cours, la rencontre a permis de définir les priorités stratégiques des prochaines années.
Ainsi, au total, 530,91 millions d’euros (347,75 milliards FCFA) sont engagés dans les projets en cours jusqu’en 2027. Ce niveau de mobilisation positionne l’Allemagne comme un partenaire bilatéral de premier plan en matière de développement au Togo.
Ayi Renaud Dossavi
Le Togo lance son nouveau Programme d’Investissement Public (PIP) pour la période 2026-2028. L’initiative, officiellement enclenchée le 30 janvier 2025 à Lomé, vise à optimiser l’efficacité des investissements publics et à aligner les projets stratégiques sur la feuille de route gouvernementale 2020-2025 et les objectifs de développement durable.
L’événement a réuni des Conseillers du Président de la République, des Directeurs de Cabinet et Secrétaires Généraux des ministères, ainsi que des acteurs du secteur public et financier. Lors de son intervention, Edjéou Essohanam, Directeur de Cabinet du Ministère de la Planification du Développement et de la Coopération, a mis en avant les réformes profondes du système de programmation et de gestion des investissements publics.
Ces réformes reposent sur des critères stricts de sélection et de hiérarchisation des projets pour garantir leur pertinence et leur adéquation avec les contraintes budgétaires. Dans un contexte mondial marqué par des crises économiques et des défis budgétaires, l’État ambitionne de rationaliser les dépenses publiques tout en maximisant leur impact.
Un dispositif de suivi renforcé
Le PIP 2026-2028 repose sur un processus de collecte, d’évaluation et de validation rigoureux, indique-t-on. Ainsi, les ministères et institutions publiques devront soumettre d’ici au 10 février 2025, des rapports de faisabilité, des fiches projets détaillées et des conventions de financement.
Un cadre budgétaire sous surveillance
Avec son engagement envers le Fonds Monétaire International (FMI) pour le respect du déficit budgétaire de 3 % du PIB, le Togo entend prioriser les actions à fort impact sur les populations.
Notons que pour la loi de finances 2025, l’État prévoit de consacrer quelque 540 milliards FCFA aux projets d’investissements.
Le processus d’élaboration du PIP 2026-2028 s’étalera jusqu’en mars 2025.
Lire aussi:
Le gouvernement planche sur son Programme d’investissements publics 2023-2025 - Togo First
L’intégration économique en Afrique, condition essentielle à la construction d’un marché commun, ne saurait suffire à elle seule pour résoudre les problèmes structurels du continent. C’est la conviction du président togolais Faure Gnassingbé, lors de la troisième édition des Dialogues sur la prospérité en Afrique (APD 2025), le 1er février 2025 à Accra, au Ghana.
Désigné champion du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA) en 2018, le Dirigeant togolais a développé une approche articulée autour de trois axes majeurs, visant à renforcer la résilience économique du continent et à préserver son indépendance stratégique.
Le chef de l’Etat togolais estime que l’intégration régionale doit être perçue comme un levier permettant non seulement de réduire la dépendance aux chocs extérieurs, mais aussi de bâtir un écosystème économique souverain. Pour lui, la mise en place d’un marché commun ne peut se limiter à la libéralisation des échanges. Elle doit s’accompagner d’un modèle équilibré, garantissant une répartition équitable des bénéfices entre les différents acteurs économiques et tenant compte des disparités structurelles entre les pays africains.
Selon Faure Gnassingbé, les inégalités économiques et géographiques présentes sur le continent doivent être intégrées aux stratégies de développement régional. « L’intégration économique ne va pas résoudre d’elle-même, les problèmes structurels en Afrique, comme les inégalités économiques ou les disparités géographiques », a relevé le président.
Le Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, Champion du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), a partagé ce 1er février 2025 à Accra, sa vision pour l’intégration économique de l’Afrique à partir des investissements dans le secteur des transports et… pic.twitter.com/pzG691DpI6
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) February 2, 2025
Cette deuxième approche doit s'inscrire dans une démarche pragmatique, tenant compte des asymétries existantes et mettant en place des mécanismes de compensation pour les économies les plus vulnérables. « L’idée n’est pas seulement de libéraliser le commerce, mais de bâtir un écosystème économique souverain », a déclaré le dirigeant togolais.
Enfin, la réduction des inégalités passe nécessairement par un renforcement des infrastructures. Routes, ports, réseaux ferroviaires et infrastructures numériques constituent, selon le président togolais, les piliers d’une intégration économique efficace. Il plaide pour des investissements massifs dans des infrastructures transfrontalières, essentielles pour relier les hubs économiques aux zones enclavées, notamment les régions rurales. Il s’agit, pour lui, d’une condition nécessaire à la mobilité des biens, des services et des capitaux sur l’ensemble du continent.
Faure Gnassingbé insiste sur la nécessité de mobiliser des financements pour moderniser et interconnecter ces infrastructures. Il prône la création de corridors économiques reliant les pôles industriels et agricoles, ainsi que la mise en place de guichets uniques pour simplifier les formalités douanières. Dans ce contexte, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) apparaît comme un cadre idéal pour coordonner ces initiatives et renforcer la cohésion économique du continent.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
Au Togo, un projet visant à améliorer l’employabilité des personnes vulnérables dans les régions de la Kara et des Savanes a été lancé à Kara, le mercredi 29 janvier 2025. Soutenu par la République fédérale d’Allemagne à travers la GIZ, il est baptisé « Pro Emploi Plus », et sera mis en œuvre par Handicap International (HI), en partenariat avec la Fédération togolaise des personnes handicapées (FETAPH).
L’initiative entend accompagner les actions gouvernementales en faveur de l’insertion professionnelle des populations les plus fragiles. Son objectif principal est de faciliter l’accès à l’emploi en levant certains critères de discrimination, notamment liés à l’âge, au genre et au handicap.
Elle vise également à créer des opportunités économiques pérennes en dotant les bénéficiaires de compétences techniques et entrepreneuriales adaptées aux réalités du marché, tout en favorisant leur autonomie par un accès facilité aux financements et aux outils de production.
Le projet ambitionne d’accompagner plus de 500 personnes, dont 350 femmes et 200 personnes en situation de handicap. Pour les autorités locales, cette initiative s’inscrit dans la dynamique des réformes engagées par le gouvernement en vue de garantir un accès équitable, durable et inclusif à l’emploi.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
« Savanes Motaog » : au Togo, plus de 7000 jeunes formés à l’entrepreneuriat en quatre ans
C’est dans la ville des sept collines, Atakpamé, qu’a été donné le coup d’envoi des ateliers de présentation de la stratégie de marketing territorial du Togo, le jeudi 30 janvier 2025, par Manuella Santos, ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements. Portée par le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements (MIPI), avec l’appui de la GIZ, cette initiative entend transformer cinq villes stratégiques – Atakpamé, Kpalimé, Blitta, Kara et Aného – en de véritables pôles d’attractivité économique et touristique.
Le gouvernement togolais veut en finir avec la centralisation du développement à Lomé, où se trouvent plus de 60 % des entreprises togolaises et 71 % des emplois, selon les données de l’IFC. Par cette stratégie de marketing territorial, l’exécutif togolais ambitionne de structurer la promotion des atouts régionaux et d’attirer de nouveaux investisseurs. En mobilisant des ressources pour renforcer les infrastructures, valoriser les filières économiques porteuses et dynamiser le tourisme, ce programme s’inscrit dans une vision à long terme.
Le programme, qui s’étale jusqu’en 2029, prévoit la mise en place d’initiatives dans les cinq villes ciblées. Parmi les mesures phares, la création de zones économiques spéciales (ZES), le développement d’un réseau de circuits touristiques et l’implantation d’unités industrielles adaptées aux spécificités locales. Kpalimé, Blitta, Kara, Atakpamé et Aného se voient ainsi attribuer un positionnement stratégique et des objectifs différents.
Kpalimé : du tourisme vert à l’agro-industrie
Réputée pour ses paysages verdoyants, ses cascades et son artisanat, Kpalimé peine encore à structurer son offre touristique. Le projet va tenter de la doter d’infrastructures hôtelières modernes, d’aménager des sentiers écotouristiques et de valoriser ses sites naturels comme les monts Kloto et les cascades de Womé. Les autorités comptent également renforcer l’appui à la transformation locale des productions agricoles, notamment le café et le cacao, qui restent exportés à l’état brut.
Kara : un pôle de formation et d’agro-industrie en devenir
Avec son université et ses institutions techniques, Kara veut capitaliser sur son potentiel éducatif pour former une main-d’œuvre qualifiée adaptée aux besoins de l’industrie agroalimentaire, d’autant que la ville du nord du pays abrite déjà un projet de développement d’une agropole, en phase pilote. L’objectif est d’y développer des unités de transformation pour les cultures phares de la région : céréales, karité, soja et coton. Le plan prévoit également l’installation d’une centrale solaire destinée à répondre aux besoins énergétiques croissants et à garantir une alimentation stable aux industries locales. L’idée est de faire de Kara, un moteur de croissance pour le nord du Togo, en mettant l’accent sur la formation, l’industrialisation et l’innovation, résume-t-on.
Aného : entre écotourisme et valorisation du patrimoine historique
Aného, ancienne capitale coloniale, mise sur son histoire et son cadre naturel pour se repositionner comme un pôle touristique. Le gouvernement entend restaurer plusieurs sites emblématiques, renforcer l’offre hôtelière et créer un circuit reliant Aného aux sites culturels et naturels du Bénin voisin, a appris Togo First. En parallèle, le programme prévoit un développement du tourisme balnéaire et la mise en place d’initiatives écologiques pour préserver la biodiversité locale.
Atakpamé : un pôle agricole et industriel en mutation
Située à un carrefour stratégique entre le nord et le sud du pays, Atakpamé ambitionne de devenir un centre régional de transformation agroalimentaire. La ville bénéficie de terres fertiles propices à la culture de l’igname, des légumes et des fruits tropicaux, ainsi que d’une tradition dans l’élevage et la pisciculture. L’objectif est d’attirer des industries capables de transformer localement ces productions pour limiter la dépendance aux importations et créer de la valeur ajoutée. La stratégie prévoit également que les campagnes marketing aboutissent à des investissements dans les infrastructures routières et énergétiques pour soutenir l’installation de nouvelles entreprises. Avec un positionnement renforcé sur le tourisme de nature et l’artisanat, Atakpamé veut également mettre en avant ses atouts culturels pour séduire les visiteurs.
Blitta : le pari d’une zone économique spéciale
Blitta, située au centre du pays, constitue un maillon clé dans la stratégie de développement du Togo. Avec une vaste superficie et un faible niveau d’urbanisation, la ville possède un potentiel agricole sous-exploité, notamment dans les cultures de rente et l’élevage. L’installation d’une zone économique spéciale (ZES) est prévue afin de stimuler l’investissement industriel et faciliter la transformation locale des produits agricoles.
Le programme prévoit également la modernisation des infrastructures de transport et la mise en place d’un réseau logistique adapté pour faire de Blitta, un centre de distribution agro-industriel. De quoi nécessiter un accent particulier sur la formation de la main-d’œuvre locale et l’amélioration de l’accès aux services de base, notamment l’électricité et l’eau potable.
Un plan d’investissement à la hauteur des ambitions
Pour concrétiser ces ambitions, le gouvernement a prévu un budget exclusivement dédié aux actions de promotion et de branding territorial, auquel s’ajoutent des investissements plus conséquents destinés aux infrastructures et aux ZES, financés en partie par des partenariats public-privé (PPP) et le soutien de bailleurs internationaux.
Dans les cinq villes ciblées, des forums d’investissement seront organisés pour mettre en relation les collectivités locales avec des investisseurs nationaux et étrangers. L’accent sera mis sur la digitalisation, avec des campagnes de communication à travers les réseaux sociaux, la création de contenus multimédias, la mise en ligne de plateformes dédiées à chaque ville, et des événements culturels et festivals, selon les plans du ministère.
Avec cet ambitieux projet, le gouvernement togolais espère amorcer un rééquilibrage du développement économique du pays, en s’appuyant sur la valorisation des potentialités régionales.
Fiacre E. Kakpo
Le Port de Lomé (PAL) ouvre ses portes aux jeunes en leur présentant les opportunités d’insertion professionnelle dans le secteur portuaire. Cette initiative, qui se déroule les 30 et 31 janvier 2025 à l’hôtel Sarakawa, vise notamment à renforcer l’attractivité des métiers maritimes et logistiques.
Une plateforme pour découvrir les métiers portuaires
Placée sous le thème : « Découverte des Opportunités d’Emplois dans les Secteurs Maritimes et Portuaires pour les Jeunes », la rencontre ambitionne d’ériger un pont entre les étudiants et les professionnels du secteur. Elle comprend des ateliers thématiques, des conférences et des échanges avec des experts afin de mieux faire connaître les différentes opportunités d’emplois dans cet écosystème clé pour l’économie togolaise.
« L’objectif principal de cet événement est de mettre en relation les jeunes avec les entreprises du secteur maritime et portuaire, afin de leur offrir des perspectives d’avenir et de leur permettre d’acquérir les compétences nécessaires pour évoluer dans ce domaine », a déclaré Philippe Awaga, représentant du Contre-Amiral Fogan Adegnon, Directeur Général du Port Autonome de Lomé (PAL).
Dino Dadzie, président du comité d’organisation, a quant à lui, souligné l’urgence de former une main-d’œuvre qualifiée pour répondre aux défis de la modernisation du secteur, notamment en matière de gestion logistique, de maintenance des infrastructures et de protection de l’environnement côtier.
L’événement rassemble également divers acteurs de premier plan dans le secteur portuaire, dans le cadre de “talks” et de panels, pour parler de leur métier. Ce fut notamment le cas de Dani Abla Akakpo, Directrice Générale du groupe TAAL (Togolaise d’Affrètements et d’Agences de Ligne), qui a partagé son parcours dans le domaine.
Un gala pour récompenser l’excellence portuaire
L’événement se clôturera par le Gala de l’Excellence Portuaire, prévu le 21 février 2025, où les acteurs les plus influents du secteur seront distingués pour leur contribution au dynamisme du commerce maritime togolais.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI-Togo) ambitionne de faire passer la proportion des grandes entreprises à 90 % du tissu économique. Cette orientation a été présentée par le bureau de l’institution à la cheffe du gouvernement, Victoire Dogbé le jeudi 30 janvier 2025 à Lomé
Selon les données officielles, les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME) représentent environ 90 % des entreprises en activité dans le pays. La CCI-Togo souhaite inverser cette tendance en accompagnant ces structures vers une croissance leur permettant d’accéder au statut de grandes entreprises.
Pour atteindre cet objectif, le président de la CCI-Togo, José Symenouh, préconise que les grandes entreprises existantes jouent un rôle moteur en tirant les plus petites vers le haut. « Par exemple, les entreprises comme Ecobank et Zener peuvent tirer les plus petites », soutient-il.
Dans cette perspective, la CCI-Togo prévoit une mobilisation des financements destinés aux TPME. L’institution entend aussi attirer davantage d’investisseurs étrangers, notamment en surmontant les barrières linguistiques. Elle envisage ainsi la création d’un centre baptisé « Business Language », visant à doter les opérateurs économiques togolais des outils nécessaires pour faciliter les échanges avec leurs homologues internationaux.
Notons que la CCI-Togo, en tant qu’interface entre le secteur privé et les pouvoirs publics, joue un rôle essentiel dans la promotion et la défense des intérêts des acteurs économiques togolais. Ses actions visent à renforcer le commerce, l'industrie et les services, tant à l’échelle nationale que régionale et internationale.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
Digitalisation : la CCI-Togo déploie 50 consultants pour accompagner des TPME et PME
Au Togo, les acteurs du secteur privé et du secteur public explorent de nouvelles solutions pour dynamiser la collaboration entre grandes entreprises et petites structures locales. C’est ainsi que lors du Forum de sous-traitance et des partenariats, organisé jeudi 30 janvier 2025 à Lomé, l’État et les acteurs du secteur privé ont ouvert des discussions sur la mise en place d’une bourse de sous-traitance, dédiée aux petites et moyennes entreprises (PME).
La rencontre, tenue dans le cadre de la deuxième édition des Journées du Secteur Privé, a réuni des membres du gouvernement, des dirigeants d’entreprises, des structures financières ainsi que des représentants de PME/PMI. Placé sous le thème « Partenariat entre les grandes entreprises et les TPME : un levier de développement économique », ce forum a mis en avant la nécessité d’un cadre structuré pour faciliter l’accès des PME aux marchés des grandes entreprises.
« Au regard de l’importance du secteur privé dans le développement socio-économique durable de notre pays, il est plus que normal que sa promotion soit au cœur de l’action du Gouvernement », a déclaré Rose Kayi Mivedor, ministre en charge du Commerce, lors de cette rencontre.
Le projet de bourse de la sous-traitance permettrait notamment de structurer et fluidifier les relations interentreprises, en facilitant la formalisation des PME, le renforcement des capacités, et la certification des produits pour les aider à répondre aux exigences des grandes firmes.
Concrètement, cette bourse pourrait prendre la forme d’un portail digital, où les grandes entreprises soumettraient leurs besoins en sous-traitance, tandis que les TPME qualifiées pourraient s’y positionner pour proposer leurs services.
Les discussions ont impliqué Aboki Vignon, président du Groupement togolais des très petites, petites et moyennes entreprises (GTPME), qui a rappelé que les TPME représentaient 90 % du tissu entrepreneurial au Togo, mais peinent encore à intégrer les chaînes de valeur des grandes entreprises. De son côté, Jonas Daou, représentant l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET), a souligné que les défis liés à la gouvernance, à l’accès aux financements et à la gestion des ressources humaines concernaient l’ensemble du secteur privé.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, les discussions se poursuivent sur le projet de construction de 20 000 logements à coûts abordables à Kpomé. Depuis le jeudi 30 janvier 2025, les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de cette initiative examinent les aspects techniques du projet.
L’objectif de ces travaux est d’aboutir, au terme de la rencontre prévue pour le vendredi 31 janvier, à la validation d’un document technique final. De fait, les participants vont évaluer l’adéquation des options techniques retenues avec les stratégies et politiques nationales en vigueur dans plusieurs domaines, notamment l’énergie, les télécommunications, l’accès à l’eau et l’assainissement. Les discussions visent à affiner ces choix et, si nécessaire, à les ajuster afin de permettre une meilleure intégration dans le rapport final du consultant en charge de l’étude.
Ces réflexions s’appuient sur l’étude de faisabilité technique réalisée pour le site d’aménagement de Kpomé-Dalavé. Financée par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), cette étude explore plusieurs dimensions essentielles à la viabilité du projet, comme les aspects géotechniques, hydrogéologiques, épidémiologiques, énergétiques et de télécommunications, sans oublier les besoins en approvisionnement en eau potable.
Le projet couvre une superficie de 1177 hectares dans la préfecture du Zio, à environ quarante kilomètres au nord de Lomé. Son financement devrait mobiliser plusieurs institutions, parmi lesquelles le Fonds de solidarité africain (FSA) et la Caisse régionale de refinancement hypothécaire de l’UEMOA (CRRH-UEMOA), avec lesquelles le gouvernement togolais est en discussion. Ces dernières ont déjà exprimé leur intérêt pour le projet. Par ailleurs, des acteurs majeurs comme Shelter Afrique et la Société financière internationale (SFI) prévoient de construire chacun 3 000 logements.
La réalisation de cette initiative vise à répondre à la pression démographique croissante qui s’accompagne d’un besoin en infrastructures et en équipements urbains dans le pays.
Esaïe Edoh
Lire aussi:
Logements sociaux de Kpomé : 4 milliards FCFA pour indemniser les expropriés en 2025
Le Togo dématérialise douze procédures administratives liées à l’implantation et à l’exploitation des entreprises, sous le régime du Code des investissements et du statut de la zone franche.
L’annonce a été faite cette semaine, le mardi 29 janvier 2025, par l’Agence de Promotion des Investissements et de la Zone Franche (API-ZF), sous l’égide du ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements.
Avec cette réforme, les entreprises peuvent désormais effectuer leurs démarches en ligne via les plateformes du guiche unique numérique services.apizf.tg, et du guichet national des services publics digitalisés service-public.gouv.tg.
Les démarches accessibles en ligne concernent notamment les demandes d’agrément au statut de zone franche industrielle, les renouvellements, suspensions ou réactivations d’agréments provisoires, ainsi que les modifications ou extensions d’activités.
Selon Manuella Santos, ministre de l’Industrie et de la Promotion des Investissements, cette réforme s’inscrit dans la volonté du gouvernement de faire du Togo un hub d’investissement compétitif en Afrique de l’Ouest. « Le gouvernement à travers le ministère de l'industrie et de la promotion des investissements, réitère son ambition de renforcer l'attractivité du pays auprès des investisseurs et de les accompagner dans l'accès à l'information, à l'accomplissement des procédures administratives simplifiées et transparentes et à la facilitation de leur installation.», indique-t-on.
Cette démarche est l’une des plus récentes dans le domaine de la digitalisation. Déjà cette année, le ministère en charge de la Sécurité et celui du Commerce avaient annoncé la dématérialisation de nouvelles procédures, en ligne avec l’ambition du gouvernement de digitaliser les trois quarts de ses démarches administratives d’ici la fin de l’année.
Lire aussi:
Togo : six nouveaux services du Ministère de la Sécurité, désormais accessibles en ligne
Togo : le ministère du commerce digitalise six services administratifs
Togo : la plateforme 'Services Publics' a traité 400 000 demandes en 2024, 4 fois plus qu’en 2023