Togo First

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Le Tchad, candidat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), intensifie ses démarches diplomatiques, sollicite le soutien du Togo. Son Premier ministre, Allamaye Halina, a été reçu à Lomé, le mardi 28 janvier 2025, par le président Faure Gnassingbé, à qui il a transmis un message des plus hautes autorités de son pays. 

Selon l’émissaire de Mahamat Idriss Déby Itno, le Tchad est convaincu que l’engagement diplomatique du chef de l’État togolais peut faire pencher la balance. Ce qui permettra à N’Djamena de mobiliser, au-delà de ses alliés traditionnels, un soutien en Afrique de l’Ouest. 

« Le Tchad a présenté un candidat à la présidence de la BAD et naturellement, le président Mahamat Idriss Déby Itno compte sur le soutien et le leadership de son frère Faure Gnassingbé », a déclaré le chef du gouvernement tchadien à l’issue de son entretien avec le président togolais.

La candidature tchadienne bénéficie déjà du soutien de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Mais au-delà de ces alliances régionales, l’adhésion de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) constituerait un atout supplémentaire pour la campagne de N’Djamena. Le Togo, qui s’est imposé ces dernières années comme un acteur majeur de la médiation diplomatique sur le continent, pourrait jouer un rôle déterminant dans cette dynamique en influençant les décisions de ses partenaires ouest-africains, estime-t-on du côté de N’Djamena.

Depuis septembre 2015, la BAD est dirigée par le Nigérian Akinwumi Adesina, dont le second mandat arrive à terme cette année. Sa succession ainsi ouverte, sera déterminée à l’occasion d’un vote du Conseil des gouverneurs de la Banque le 29 mai 2025, lors de son Assemblée annuelle prévue du 26 au 30 mai à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Esaïe Edoh

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Depuis plusieurs années, le Togo nourrit l’ambition de devenir un hub logistique de premier plan en Afrique de l’Ouest. Cette ambition repose sur un vaste programme de modernisation de ses infrastructures, qui s'étendent aux routes, au port de Lomé et à des initiatives de développement de l’aéroport. Ce chantier, où s’imbriquent des travaux de réhabilitation et de nouveaux projets, devrait à terme améliorer la compétitivité du pays au plan régional et attirer davantage d’investissements étrangers.

Le Togo dispose d’un réseau routier qui s’étend sur 11 777 kilomètres, dont 2101 kilomètres de routes nationales revêtues et 1473 kilomètres de voiries urbaines. À ces infrastructures s’ajoutent 1294 kilomètres de routes nationales non bitumées et 6802 kilomètres de pistes rurales, essentielles pour désenclaver les zones éloignées.

Le pays est aussi traversé par trois corridors routiers sous-régionaux qui jouent un rôle central dans ses échanges commerciaux avec ses voisins. Le corridor économique, Lomé-Ouagadougou-Niamey, traversant le pays sur 746 kilomètres, constitue l’axe principal. Le corridor Lomé-Hillacondji, et l’axe Abidjan-Lagos, sont les deux autres.

Au rang des atouts, le Togo dispose du port de Lomé inauguré en 1968, qui occupe une place centrale dans le développement de son économie, grâce à sa position stratégique. Cette plateforme portuaire étant la seule en eau profonde de la côte ouest-africaine et pouvant accueillir des navires de troisième génération.  Pour booster sa capacité de traitement de transbordement, depuis 2013, des investissements majeurs ont été effectués, avec notamment la construction de Lomé Container Terminal (LCT), financée à hauteur de 225 millions d’euros par un consortium international mené par la Société financière internationale (SFI). En 2014, le groupe Bolloré a investi 300 milliards FCFA dans un projet de troisième quai de 450 mètres, capable de recevoir jusqu’à 7000 conteneurs de 20 pieds.

Ces travaux ont permis à l'espace logistique d’enregistrer une croissance de son trafic. Ainsi, en 2023, le port a enregistré un volume de 1,9 million d’EVP (équivalents vingt pieds), contre 311 500 EVP en 2013, se classant au 94e rang mondial. La même année, le port a manutentionné plus de 30 millions de tonnes de marchandises.

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Pour accompagner le développement de son réseau portuaire et désengorger le port autonome de Lomé, le Togo s’appuie sur le port sec de la Plateforme industrielle d’Adétikopé (PIA), opérationnel depuis janvier 2022.

S’étendant sur 20 hectares, cette infrastructure peut accueillir jusqu’à 12 500 conteneurs et joue un rôle stratégique de facilitation du transit des marchandises vers les pays enclavés desservis par le port de Lomé. Située à 27 kilomètres au nord de la capitale, le long du corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey, elle dispose également d’un parking dont la capacité d’accueil est d’environ 800 camions.

Ce port sec remplit plusieurs fonctions : il sert de relais pour les conteneurs en attente de transport, offre une zone de stationnement dédiée aux véhicules de fret et constitue une plateforme de manutention et de transbordement pour les marchandises. En 2022, il a traité 7339 conteneurs et 6364 camions. Cette activité a pris une nouvelle dimension en 2024 avec l’arrivée de grandes compagnies maritimes internationales telles que MSC, MAERSK, CMA CGM, PIL et ONE. Leur présence renforce la vocation de cette infrastructure à devenir un maillon clé de la chaîne logistique régionale.

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Sur le front aérien, le Togo mise sur l’aéroport international Gnassingbé Eyadema (AIGE) pour soutenir sa stratégie d’ouverture au monde. Principal aéroport du pays, il couvre une superficie de 413 hectares et a connu une série de travaux de rénovation avec à la clé, l’inauguration en 2016 d’une nouvelle aérogare conforme aux standards internationaux.

Desservi par des compagnies comme Ethiopian Airlines, Air France, Brussels Airlines et ASKY, l’aéroport a vu son trafic de passagers atteindre 1,4 million en 2023, et compte atteindre 1,5 million d’ici à la fin 2025.

Le développement de nouvelles liaisons aériennes par ASKY, notamment entre Lomé et plusieurs capitales africaines, a contribué à cette dynamique. Ethiopian Airlines, qui a établi un hub régional à Lomé, a récemment ouvert une liaison directe vers Houston, consolidant la position de la plateforme aéroportuaire comme un point stratégique en Afrique de l’Ouest.

La progression du trafic a également impacté les recettes non fiscales de l’aéroport qui ont atteint 12,38 milliards FCFA au premier trimestre 2024, contre 4,90 milliards pour la même période en 2023.

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Redynamisation du réseau routier

Dans le contexte de développement du réseau routier, le gouvernement togolais a lancé de nombreux projets de construction et de réhabilitation. Parmi eux, la modernisation de la route nationale n°5, reliant Lomé à Kpalimé sur 120 kilomètres. Ce projet, qui inclut également des travaux connexes dans la ville de Kpalimé, mobilise un investissement de 214 milliards FCFA.

Parallèlement, d’autres chantiers sont en cours, à l’image de la route Sokodé-Bassar, longue de 75 kilomètres, pour un financement de 35 milliards FCFA. En janvier 2025, les travaux de contournement de Sokodé ont également débuté, représentant un investissement global de 24 milliards FCFA.

Le gouvernement projette en outre de dédoubler la voie nationale n°1, un axe important pour le pays, pour un montant estimé à 620 millions de dollars. Avec l’appui de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), des travaux de revêtement sont aussi prévus sur la route nationale n°17, reliant Katchamba à Sadori.

Pour assurer l’entretien des routes, il a été créé en mars 2012, la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER). Cette structure mobilise des ressources à travers les postes de péage installés notamment à l’entrée des villes. Le linéaire couvert par les opérations de la SAFER est en constante augmentation. De 900 km en 2012, il est passé à 1335 km en 2014 et à 2194 km en 2017 avant de chuter à 1 523 km pour le compte de l’année 2018.

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Rendre le Port de Lomé plus compétitif

Pour renforcer la compétitivité sur la plateforme portuaire, de nouveaux investissements sont annoncés. Le groupe MSC, présent via sa filiale Terminal Investment Ltd, a annoncé en 2019 un plan d’investissement de 500 millions d’euros, visant à porter le trafic annuel à 4 millions d’EVP.

Par ailleurs, un ambitieux projet de chemin de fer reliant Lomé à Cinkassé est envisagé, visant à accélérer le transport des conteneurs vers les pays sahéliens et à soutenir la logistique régionale.

Par ailleurs, le pays prévoit de dématérialiser les prestations de services au port autonome de Lomé. Dans cette dynamique, il est lancé depuis août 2024, la plateforme de dématérialisation totale offrant des fonctionnalités comme les Déclarations et Paiements en ligne, le suivi des Expéditions, l’accès aux Informations (procédures portuaires, tarifs, réglementations), un espace collaboratif.

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Renforcer la capacité de l’Aéroport de Lomé

Pour accompagner la croissance de l’aéroport de Lomé, un projet d’extension est annoncé. Il prévoit l’augmentation du nombre de portes d’embarquement de 10 à 12, l’ajout de 500 places dans les salles d’attente et une capacité de trafic portée à 2 millions de passagers par an.

Ces aménagements visent à optimiser le traitement des passagers et à renforcer les normes de sécurité et de sûreté. Un hôtel, destiné à accueillir les passagers en transit, sera également intégré au complexe aéroportuaire.

Le second aéroport du pays, situé à Niamtougou, joue un rôle différent. Actuellement dédié principalement aux vols privés de fret, il enregistre d’importants travaux visant à en faire une plateforme logistique de référence, notamment pour le trafic cargo à destination des pays de l’hinterland. Situé à 450 kilomètres de Lomé, il est appelé à devenir un maillon essentiel dans la stratégie de développement des infrastructures aéroportuaires du Togo.

Dans cette perspective, il devrait connaître des travaux de réhabilitation. Le chantier va consister à rallonger la piste de la plateforme, de 2500 mètres à 3000 mètres, à la clôture du périmètre et à la sécurisation de l’aérogare.  Un investissement de 2,2 milliards FCFA est prévu à cet effet.

Face à ses défis

Le Togo, conforté par sa position stratégique en Afrique de l’Ouest, qui lui confère des atouts alors qu’il met les bouchées doubles pour devenir un hub logistique de référence dans la sous-région, se trouve toutefois confronté à des défis. Notamment en termes de renforcement de ses infrastructures de transport et de réponse aux exigences croissantes des échanges commerciaux, avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), en l’occurrence.

L’état de dégradation de la route nationale 1 (RN1) reliant Lomé à l’hinterland représente un frein majeur à la compétitivité logistique du pays. Son dédoublement apparaît aujourd’hui comme une nécessité pour désengorger le trafic et sécuriser les flux commerciaux. Ce projet nécessite un financement de 620 millions $.

Le port de Lomé, pilier de l’économie nationale, se positionne comme un point de transit incontournable pour les pays enclavés du Sahel, tels que le Burkina Faso, le Niger et le Mali regroupés au sein de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), devrait moderniser ses infrastructures logistiques. L’élargissement des corridors, la création de plateformes logistiques et l’amélioration des postes frontaliers apparaissent comme des leviers prioritaires. Une coordination centralisée pourrait également optimiser la gestion des flux commerciaux.

Dans cette perspective, le développement du réseau ferroviaire prend une importance accrue. Ce mode de transport, soutenu par des partenaires comme la Banque africaine de développement (BAD), offre une alternative durable pour réduire la pression sur les routes et améliorer la compétitivité des corridors régionaux.

Parallèlement, la réalisation de projets structurants, à l’image de la construction d’un port sec à Cinkassé, pourrait permettre de désengorger le port de Lomé et fluidifier les échanges avec le Sahel. Ce port sec devrait également renforcer l’efficacité logistique et réduire les délais de transit, en particulier pour les marchandises à destination des États sahéliens.

Dans le même temps, l’urbanisation croissante du Grand Lomé pose un autre défi : celui de l’amélioration des infrastructures urbaines et des zones industrielles afin d’absorber l’augmentation des flux économiques et la mobilité liée aux échanges régionaux.

Enfin, la digitalisation constitue un atout clé pour moderniser les opérations portuaires et routières. Elle permettra de mieux gérer les volumes croissants de marchandises, tout en garantissant une transparence des transactions.

Esaïe Edoh

C’est à la faveur de la 28ème émission de la radio du Littoral organisée autour du thème : « Sensibilisation des communautés riveraines du Chenal de Gbaga sur les premières activités de curage mécanique et éclairage sur les fake news de mort de deux lamantins », qu’un point a été dressé sur le projet de curage mécanique du chenal de Gbaga ainsi que tous ses contours, notamment les volets environnemental et social. Pour la circonstance, des journalistes, coordonnés par l’Unité de Gestion de WACA ResIP Togo, se sont rendus le 18 décembre 2024, à Agokpamé (Commune Lacs 2), plus exactement sur la base-vie de l’entreprise chargée de la réalisation des travaux.

D’entrée, il est à retenir, selon Eusebio Cesar, Ingénieur Génie civil sénior WACA ResIP Togo, que les travaux de curage mécanique ne concernent pas tout le chenal qui est long de 30 km, s’étend de part et d’autre du Togo et du Bénin et comporte une largeur variant de 50 m à 200 m environ. Mais uniquement la bande centrale de ce cours d’eau, sur une longueur de 10 m et sur une profondeur de bout de 45 cm. Le but de la manœuvre : disposer d’un tirant d’eau de 70 cm pour permettre à la navigation de reprendre d’Agbanakin au Bénin jusqu’au pont Zebé à Aného.

Les opérations de dragage prévues sur les 30 km du chenal, permettront d’extraire 55 000 m3 de sable à mettre à disposition des communes.

Avant, le chenal de Gbaga permettait de voyager depuis Bas-Mono (Afagnan) jusqu’au Mono du côté du Bénin, indique l’ingénieur sénior.

Dans le cadre des travaux de faucardage, près de 450 000 m2 de végétaux vont être enlevés, transformés en compost et remis aux communes situées de part et d’autre du chenal entre le Togo et le Bénin, pour exploitation.

De toute évidence, la nature des activités projetées ainsi que le site devant accueillir ces activités soulèvent une épineuse problématique environnementale. De fait, « la mise en œuvre du curage mécanique du chenal de Gbaga va certainement bouleverser à la fois les fonctions écologiques traditionnelles des écosystèmes du chenal et occasionner une perte de la biodiversité », admet volontiers Tchao Banla, l’expert en sauvegarde environnementale (ESS) sur le projet WACA ReSIP Togo.  

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 Le lieu héberge des singes, des lamantins, des tortues, des crocodiles, d’autres mammifères, des oiseaux migrateurs, le python et des serpents venimeux comme le naja par exemple ; les abeilles aussi.

Les travaux entraineront, une destruction des habitats, surtout dans la zone de comblement située entre Agbanakin et Djéta ; le bruit des engins ; des perturbations des sites de dortoirs des oiseaux d’eau ; la dégradation de quelques petites portions de mangroves pour le passage des engins, la destruction des habitats de python et de serpents venimeux et la destruction des habitats des abeilles.

Cette préoccupation est toutefois prise en compte par le projet au travers de l’élaboration d’un plan d’action pour la gestion de la biodiversité animale, souligne l’ESS. Ceci, « sur la base des inventaires de la faune et de la flore réalisés lors de l’EIES et de leur relation avec les caractéristiques écologiques des habitats ainsi que des impacts potentiels des travaux de curage à entreprendre ».

Ainsi, ce document « vise la restauration des habitats et de la faune inféodée pendant et après la phase de réalisation des opérations de curage du chenal de Gbaga », informe-t-on. Au travers de diverses actions notamment des sessions de sensibilisation des communautés à la conservation de la biodiversité et surtout des espèces concernées, élaboration et mise en œuvre d’un protocole de suivi des espèces menacées avant, pendant et après les travaux de dragage, de gestion de conflits potentiels entre pêcheurs. Ou encore la sensibilisation des communautés riveraines à la conservation des oiseaux d’eau, l’identification et le suivi des sites alternatifs forêts d’Akissi, d’Avévé.

Très attentif au volet environnemental, le projet de curage du chenal de Gbaga a mis un point d’honneur à la sensibilisation, à la concertation permanente avec les populations riveraines et à l’élaboration d’un plan de réinstallation et à l’indemnisation des personnes potentiellement impactées par le projet. Tout ceci a nécessité une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) validée par l’Agence Nationale de Gestion de l’Environnement.

Déjà responsable de la mort de deux lamantins ?

Les rumeurs attribuant la mort sur une période brève de deux lamantins au projet de curage mécanique du chenal de Gbaga sont fausses et infondées, récuse Tchao Banla. Même s’il précise que la mort des lamantins peut être consécutive à la maladie, au froid, à la destruction de leur habitat ou à des collisions avec des bateaux, il souligne que la responsabilité de WACA ReSIP ne saurait être envisagée dans le cas de la mort des deux lamantins, car les travaux de curage n’ont pas démarré au moment des faits.

Démarrage du curage annoncé pour ce mois de janvier

Selon l’entreprise attributaire du projet, l’autorisation de démarrage des travaux sur Zebe a été déjà obtenue, permettant un aménagement des sites de stockage et les travaux de reboisement à l’endroit.

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De nouveaux sites de stockage ont également été aménagés pour recevoir et traiter les sédiments. Selon le chronogramme, ce mois de janvier 2025 devrait correspondre au démarrage effectif des travaux de curage du chenal, pour un délai total de six mois.

L’avis des communautés riveraines

On note une adhésion des populations au projet de curage mécanique du chenal de gbaga. Représentant celles-ci, le chef du village d’Agokpamé, Togbui Anani Kouevi, s’est exclamé ainsi : « ce qui se passe ici, nous ne l’avons jamais vu à Agokpamé. Nous sommes très ravis de vous accueillir ici ».  Le projet bénéficie par ailleurs davantage aux populations, avec la sous-composante « reboisement », qui emploie les populations locales. Toutefois, les travaux de curage proprement dits appellent des compétences spécifiques, indique l’entreprise attributaire du projet qui précise que c’est une main d’œuvre qualifiée qui sera recrutée.

Selon Eusebio Cesar, c’est un taux de satisfaction de 71% que les populations affichent, vis-à-vis des projets mis en œuvre par le WACA ReSIP. Ceux-ci étant menés généralement en concertation permanente et avec l’implication des communautés. L’idée in fine, est d’assurer leur pleine participation et même de privilégier un mécanisme de gestion des plaintes, fait observer l’ingénieur senior.

Il est à noter que WACA ReSIP intervient au Togo sur 5 axes prioritaires : les questions de protection côtière, d’inondation, de pollution, de dégradation des sols et de renforcement des capacités des communautés.

Séna Akoda

Au Togo, le ministère de la Sécurité et de la Protection Civile affiche une "tolérance zéro" face aux infractions liées aux chargements hors gabarit sur les routes.

L’annonce, formulée par le ministre Calixte Madjoulba dans une récente communication, intervient après plusieurs incidents graves, notamment l’effondrement tragique d’une passerelle à Agoè Zongo en 2024, ayant causé plusieurs pertes humaines. Ce drame est imputé au non-respect des normes de transport.

Dans sa déclaration, le ministre a qualifié ces comportements d’« irresponsables », et déploré leur impact sur la sécurité publique. Il a notamment évoqué un incident survenu le 24 janvier 2025, où deux conducteurs ont été interpellés par la Division de la Sécurité Routière (DSR) sur la nationale n°1 pour avoir transporté des cuves de taille excessive sur des véhicules inadaptés, en violation flagrante des lois en vigueur.

Ces pratiques, selon le ministre, constituent des infractions graves au code de la route et au code pénal. En conséquence, les forces de sécurité ont reçu des directives strictes pour infliger des « sanctions exemplaires » aux contrevenants, apprend-on.

Par ailleurs, un appel à la mobilisation citoyenne a été lancé. Les populations sont invitées à signaler toute infraction via le numéro vert "1014".

Au Togo, entre 2006 et 2024, plus de 17 milliards FCFA ont été octroyés aux petites et moyennes entreprises (PME) au 31 décembre 2024, avec la facilitation de l’Agence nationale de promotion et de garantie de financement des PME/PMI (ANPGF). Ces chiffres ont été publiés récemment par cette structure qui joue un rôle central dans l’accès aux financements pour les entreprises.

Ces ressources, mobilisées auprès des institutions bancaires, ont bénéficié à environ 1400 PME issues de divers secteurs d’activité. L’ANPGF, dans le cadre de sa mission principale, a agi comme un intermédiaire pour garantir ces financements, en réduisant les risques pour les banques et en assouplissant les conditions de garantie imposées aux entrepreneurs.

Les fonds ont été attribués par différents mécanismes, parmi lesquels la garantie de concours bancaire, un dispositif par lequel l’agence s’engage par signature à couvrir une partie des risques encourus par les établissements financiers. Cet instrument a permis de lever certaines barrières qui freinent l’accès des entreprises au crédit.

Un autre canal utilisé est le financement via les institutions financières (VIF). Ce service, développé en collaboration avec des banques et des systèmes financiers décentralisés (SFD), offre aux entreprises, des solutions adaptées à leurs besoins spécifiques. L’ANPGF a également recours au prêt participatif, permettant aux PME ayant besoin d’un appui financier à long terme d’obtenir les ressources nécessaires.

Au-delà des financements, l’agence s’investit également dans le renforcement des capacités des entrepreneurs. Chaque année, environ 3000 porteurs de projets bénéficient de ses sessions de formations et conseils. Ces initiatives visent à répondre aux défis rencontrés par les entreprises en phase de création ou d’expansion et à favoriser l’émergence d’un tissu entrepreneurial plus robuste, indique-t-on.

Placée sous la tutelle du ministère de l’Économie et des Finances, l’ANPGF s’impose comme un acteur clé de la stratégie nationale de promotion des PME. A ce titre, elle travaille de façon permanente avec plus de 2500 PME.

Esaïe Edoh

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Le Togo s’apprête à lancer les travaux de bitumage du contournement des monts Alédjo, dans le cadre du vaste projet de développement du corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey. Le ministère en charge des transports a récemment publié un appel d’offres international en vue de réaliser une étude d’impact environnemental et social sur la section Agbang-Soumbou, longue de 14,13 kilomètres, située sur la Route nationale 1 (RN1). 

Ce processus, préalable au début des travaux, permettra d’identifier les effets positifs et négatifs du projet dans la zone concernée. Parmi les enjeux qui seront examinés, figurent les impacts liés à la restriction d’accès, au transport des matériaux de construction et aux perturbations potentielles pour les communautés locales.

Le cabinet de consultants qui sera retenu devra, après l’étude, proposer des mesures concrètes pour atténuer les effets négatifs et accompagner les populations concernées. Ces recommandations devraient également inclure des dispositions compensatoires adaptées, conformément aux normes internationales en matière de gestion des projets d’infrastructure, selon l’appel d’offres consulté par Togo First.

Le délai imparti pour la réalisation de cette étude est fixé à 45 jours, selon les termes de l’appel d’offres. Les soumissions des candidats intéressés doivent être déposées avant le 31 janvier 2025. L’objectif précis de ce projet est de fluidifier le transport des biens et marchandises entre le Togo et ses partenaires commerciaux au nord du pays.

Esaïe Edoh

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Au Togo, la deuxième phase du programme « Mobilité Pastorale Transfrontalière Apaisée et Stabilité Sociale au Sahel » (MOPSS) a démarré la semaine dernière, le 23 janvier 2025 à Mango, via un atelier dédié.

Financé globalement à hauteur de 7,2 millions d’euros par l’Agence suédoise de coopération internationale au développement (Asdi), ce programme vise à améliorer les conditions de vie des communautés agro-pastorales dans six pays du Sahel, dont le Nord Togo. Il ambitionne de prévenir les conflits liés à la transhumance, d’accroître les revenus des éleveurs et d’assurer une meilleure gestion des ressources naturelles.

Lors de cette deuxième phase qui s’étend jusqu’à 2026, le MOPSS mettra l’accent sur la construction d’infrastructures sociales telles que des forages, des points d’eau et des couloirs de passage pour le bétail. Des activités de sensibilisation, de renforcement des capacités sur la cohésion sociale et la gestion des conflits seront également au programme.

Le bilan de la première phase (2020-2022) a été salué pour ses réalisations, notamment la mise en place de forages, de dialogues communautaires et de formations sur la prévention de l’extrémisme violent.

Cette deuxième phase s’inscrit du reste dans la continuité des efforts pour une transhumance sécurisée et un développement harmonieux des zones rurales.

Le gouvernement togolais prévoit d’imposer la collecte et la publication des noms et nationalités des bénéficiaires effectifs des entreprises ayant remporté des contrats publics, selon des documents officiels. Cette réforme, attendue d’ici à fin 2025, cherche à renforcer la transparence et à lutter contre la corruption.

Les informations recueillies seront centralisées dans une base de données accessible aux autorités compétentes, et, dans certains cas, au public. Ces données concernent les noms des bénéficiaires finaux, leurs nationalités, et d'autres éléments permettant de garantir la traçabilité des entreprises adjudicataires, indique-t-on.  Avec cette réforme, le Togo rejoindra la liste de pays africains qui adoptent des mesures similaires pour garantir la transparence dans leurs processus de marchés publics.

Ce projet répond aux recommandations du rapport d’évaluation mutuelle 2022 du GIABA, qui avait mis en évidence des défis dans le suivi des bénéficiaires finaux des marchés publics au Togo. Il s’aligne également sur les normes internationales du GAFI en matière de réduction des risques de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, alors que des pays comme le Sénégal, le Nigeria et la Côte d’Ivoire sont déjà dans le viseur de cette institution. Certains de ces pays figurent d’ailleurs sur la liste grise de cet organisme intergouvernemental, dont les recommandations se sont imposées à travers le monde comme des normes de référence en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux (LBC) et le financement du terrorisme.

En plus de la publication des bénéficiaires, le gouvernement espère améliorer la compétitivité des marchés publics et encourager une gestion plus équitable des ressources publiques. Permettre aux citoyens et aux acteurs de la société civile de surveiller les attributions de marchés publics, réduire les risques de corruption et de conflits d’intérêts, et améliorer la confiance dans le système de passation des marchés publics sont les principaux objectifs de cette réforme. A cela s’ajoute le renforcement de la collecte des recettes fiscales en réduisant les pratiques frauduleuses dans les marchés publics. Sous la supervision du FMI, ce chantier s’inscrit dans un effort global de modernisation des finances publiques togolaises. 

Fiacre E. Kakpo

Au Togo, débute à partir de ce mardi 28 janvier la deuxième édition des Journées du secteur privé, une initiative portée par le ministère du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale. Cet événement, qui s’étendra jusqu’au 30 janvier 2025, s’articulera autour d’une thématique centrale : « Partenariat entre les grandes entreprises et les TPME : un levier de développement économique ».

Cette rencontre ambitionne de renforcer les liens entre les grandes et les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), qui constituent un maillon essentiel de l’économie du pays. De fait, sont attendus à ce rendez-vous des opérateurs économiques, des représentants d’institutions financières ainsi que des membres du gouvernement. Ensemble, ils tenteront d’identifier des pistes de collaboration durable entre ces deux segments du tissu entrepreneurial.

Au cœur des discussions figurera notamment la question du financement des TPME. L’objectif affiché est d’accroître leur compétitivité face à une concurrence croissante, tout en explorant les moyens par lesquels les grandes entreprises pourraient contribuer davantage à leur essor. 

Il est à noter que les TPME occupent une place prépondérante dans l’économie togolaise. Selon des données du ministère du commerce, elles représentent environ 90 % des entreprises en activité dans le pays. Elles participent à hauteur de 40 % au produit intérieur brut et sont à l’origine de 60 % des emplois créés dans le secteur privé. 

Esaïe Edoh

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Plus de 500 000 personnes (509 438) ont bénéficié du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP-Togo) à fin décembre 2024, soit deux ans après son lancement. Parmi les bénéficiaires de cette initiative soutenue par la Banque mondiale, 34 % sont des femmes. Ce chiffre représente 85 % de l’objectif global, fixé à 600 000 bénéficiaires.

Ces données ont été révélées lors de la revue à mi-parcours organisée la semaine dernière, du 20 au 24 janvier, à Lomé. Cette rencontre, combinée à la 5e mission d’appui du programme, a permis de faire le point sur les réalisations, d’identifier les défis et de réajuster les stratégies pour maximiser l’impact.

Le FSRP-Togo, doté d’un financement de 50 milliards FCFA, s’articule autour de trois axes stratégiques : l’agriculture climato-intelligente, le renforcement de la chaîne de valeur et du commerce intrarégional, ainsi que la gestion des risques agricoles.

En plus d’améliorer la productivité agricole, le FSRP met un accent particulier sur la résilience des acteurs face aux défis climatiques et économiques. Son appui, multiforme, inclut notamment des formations, des dons d’équipements et d’engrais pour les agriculteurs sur l’ensemble du territoire.

Pour cette année 2025, le Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) prévoit l’intégration de 130 000 nouveaux bénéficiaires, en vue d’atteindre, voire dépasser, l’objectif final. 

Ayi Renaud Dossavi

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