Togo First

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Fort d’un marché de près de huit millions de consommateurs majoritairement jeunes et éduqués, le secteur des télécommunications dispose d’un gros potentiel au Togo, avec notamment une croissance annuelle moyenne estimée à plus de 6% depuis 2015. Depuis près d’une décennie, de grandes avancées ont été réalisées, fruit de vastes chantiers engagés par le gouvernement pour moderniser et réguler le secteur, et surtout améliorer la connectivité du pays.

Une révolution entamée dans les années 90   

La révolution du secteur des télécommunications au Togo démarre à la fin du siècle dernier. Exploitées depuis l’indépendance du pays jusqu’en 1986 par une direction logée au ministère des postes et télécoms, les activités sont confiées à un Office des Postes et Télécommunications (OPTT), qui sera à son tour transformé quelques années plus tard (1991), en une compagnie publique, soumise aux règles de gestion des sociétés privées.

Le début des grands chantiers intervient cinq ans plus tard, en 1996, avec l’adoption d’une déclaration de politique sectorielle par l’exécutif. La refonte ainsi engagée conduit à la scission de l’OPTT en deux sociétés d’État : la première chargée des postes, la Société des Postes du Togo (SPT), et la seconde chargée des télécommunications, la Société des Télécommunications du Togo, Togo Telecom, devenue plus tard une holding.

En 1998, un nouveau tournant est opéré avec l’introduction d’un organe de réglementation du secteur appelé Autorité de réglementation des postes et télécommunications (ART&P). L’acte, conjugué à la libéralisation du marché, contribue à une diversification des produits et services offerts. Togocel, filiale de Togo Telecom, perd son hégémonie avec l’arrivée d’un nouvel acteur, Telecel Togo, qui changera successivement d’identité au fil des rachats et des rebrandings. 

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Dominé par un duopole  

Depuis, le marché des télécoms en général et en particulier celui de la téléphonie mobile, qui s’est entre temps invité dans le débat, est dominé par un duopole : Togocom, devenu en 2024 Yas Togo (58% de parts de marché selon des données de 2023) et Moov Africa Togo du groupe Maroc Telecom (42%).

D’abord limitée à la téléphonie, la concurrence s’est progressivement étendue à d’autres secteurs : le mobile money où la filiale du groupe Axian maintient l’avance (environ 60% du marché), ou encore la fourniture d’internet mobile. Selon les projections, cette concurrence, à laquelle se sont joints d’autres acteurs sectoriels (Café Informatique et Télécommunication, GVA Togo, Teolis, entre autres...) devrait se poursuivre et s’intensifier d’ici aux prochaines années, avec le renforcement des infrastructures des différents opérateurs.

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Un gendarme aux aguets  

Car, si l’arrivée d’un troisième opérateur a été murmurée à plusieurs reprises sans aucune concrétisation, le secteur des télécoms a plutôt enregistré l’avènement d’une Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), qui rebat les cartes.

Créée en 2012 à la faveur de l’adoption de la loi sur les communications électroniques (LCE) et opérationnalisée quelques années plus tard, la nouvelle entité a en effet été chargée par les pouvoirs publics de “mettre en place les conditions d’une concurrence saine et équitable sur le marché des communications électroniques et des postes, tout en favorisant l’accès au plus grand nombre à des services de qualité et à des prix accessibles”. La nouvelle entité, installée dans un contexte d’accélération fulgurante et de mutation du secteur, a engagé ses actions via un plan stratégique décliné en six axes, et surtout porté par une pratique en tendance dans plusieurs régions du monde : la régulation par la donnée (data).

Désormais, la puissance de l’information est utilisée pour comprendre le marché et mieux éclairer le consommateur, permettant au régulateur (de facto l'État), de responsabiliser et sanctionner les acteurs, et de mieux répondre aux attentes sociales. Résultat, la politique de plafonnement des prix des communications a enregistré des avancées depuis 2022 avec la baisse des coûts dans les segments voix, messagerie et internet sur le plan national, et l’officialisation du free roaming avec plusieurs pays à l’international. Une avancée pour le Togo dont les tarifs étaient parmi les plus prohibitifs, selon plusieurs études comparatives. En outre, la portabilité des numéros mobiles est enclenchée, et devrait permettre au pays de passer un cap significatif.

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Le secteur postal au défi du numérique

Enfin, le secteur postal, l’autre branche dont l’Arcep assure la régulation,  est confronté à une chute des activités classiques, du fait de l’avènement de l’internet et des nouvelles technologies. Toutefois, six principaux opérateurs autorisés continuent de se partager le marché : la Société des Postes du Togo (SPT), opérateur public présent sur tout le territoire, et DHL, Pako Fedex, Africa Global Logistics, UPS et Top Chrono, qui offrent essentiellement des services de courrier express.

Aujourd’hui, le secteur est en pleine réflexion et à la recherche de nouveaux relais de croissance. L’ambition est notamment de s’adapter aux enjeux du e-commerce, caractérisé surtout aujourd’hui par de nouvelles solutions d’adressage (géolocalisation) ou encore des solutions de paiements électroniques. Un nouveau cadre législatif et réglementaire est attendu dans ce sens, ce qui ouvrira la voie à une nouvelle politique sectorielle et à un cadre juridique actualisé de régulation.

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Quelques données clés depuis 2021

Marché des communications électroniques : 5 opérateurs (YAS Togo, Moov Africa Togo, Café informatique, Teolis, GVA)

Taux de pénétration téléphonique : +73%

Taux de pénétration mobile : +78%

Taux de pénétration internet : +71%

Taux de pénétration mobile money : +60%

Couverture du réseau 4G : +90% de la population

Octave Bruce  

Au Togo, le programme "D-CLIC, formez-vous au numérique avec l'OIF", qui ambitionne de former plus de 300 jeunes aux métiers du digital, a officiellement démarré ce mardi 4 février 2025 à Lomé. C’était à l’occasion d’une cérémonie tenue à l'Université de Lomé, en présence d’acteurs du gouvernement, de l’écosystème entrepreneurial, de la représentation de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) au Togo et des bénéficiaires.

L’initiative de formation, portée par l’OIF et opérationnalisée par l’incubateur CUBE (Centre Urbain de Business et d’Entrepreneuriat), s’articule autour de trois domaines : le développement web et mobile, la communication digitale, et le marketing digital.

« J’ai décidé de suivre le programme pour me lancer en freelance et créer mon propre site, car je suis aussi styliste et accessoiriste », témoigne à cet égard, Laeticia, l’une des bénéficiaires.

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Booster l’employabilité et l’entrepreneuriat

« L’objectif de ce projet est de promouvoir l’intégration professionnelle des femmes et des jeunes grâce à l’acquisition de compétences numériques et un système de mentorat personnalisé pour améliorer leur employabilité. Une première phase du projet, mise en œuvre de 2021 à 2023 dans quatorze pays, dont le Togo, a permis la formation de 2500 jeunes », explique Thi Hoang Mai Tran, Représentante pour l’Afrique de l’Ouest de l’OIF.

Les formations, qui se déroulent de janvier à juillet 2025, sont accessibles à Lomé (UniPod et CUBE), Aného, Kara et Dapaong, grâce à l’implication d’institutions comme la Commune des Lacs1 et l’Institut Supérieur Monseigneur Bakpéssi.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, le ministre en charge de l'Économie et des Finances ouvre la voie aux opérateurs désireux de créer des Centres de Gestion Agréés (CGA), des structures spécifiques mises en place pour accompagner les petites et moyennes entreprises (PME) dans leur gestion comptable, fiscale et sociale.

L'annonce a été faite par le ministre de tutelle via une note, dans laquelle il invite les opérateurs intéressés à adresser leur demande en ce sens.

Cet appel fait suite à la finalisation du cadre juridique et réglementaire pour les CGA, après plusieurs années de démarches. Le 28 janvier 2025, la commission d'agrément des CGA a tenu sa première réunion au Ministère de l'Économie et des Finances, après l’adoption d’une série de textes visant à organiser le secteur.

Cette évolution permet aussi au Togo de se conformer à une ambition communautaire sous-régionale, au niveau de l’UEMOA, d’appuyer davantage les TPME.

mardi, 04 février 2025 15:03

Togo : Le FoPAT 2025 en préparation 

Au Togo, les acteurs du secteur agricole se préparent à la deuxième édition du Forum des Producteurs Agricoles du Togo (FoPAT). En amont de ces rencontres, qui visent à accélérer la modernisation du secteur agricole, le Ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique Villageoise et du Développement Rural a initié une série de consultations dans plusieurs préfectures afin d’évaluer les progrès réalisés depuis l’édition 2023 et d’affiner les stratégies à mettre en place pour la campagne agricole 2025-2026.

Faire le Bilan des réformes

Les récentes réunions tenues à Atakpamé, Sokodé et Tchaoudjo ont permis aux producteurs et aux autorités de dresser un état des lieux des engagements pris lors du FoPAT 2023. Parmi les sujets abordés figurent, l’amélioration des infrastructures d’irrigation, la promotion de la mécanisation, le soutien accru à l’élevage, le renforcement des chaînes de valeur agricoles.

Ces concertations visent à assurer une meilleure intégration des producteurs dans l’écosystème agricole national et à garantir un impact tangible des réformes en cours.

Des défis persistants

Si l’un des objectifs du FoPAT est d’adapter les réformes aux réalités du terrain, les producteurs ont mis en avant plusieurs défis persistants, notamment les aléas climatiques, la nécessité d’un accompagnement technique accru et l’intégration des petits exploitants aux filières modernes.

Le Togo connaîtra, au cours des mois de février et mars 2025, une situation météorologique contrastée, d’après les prévisions de l’Agence nationale de la météorologie (ANAMET) rendues publiques en fin de semaine dernière. Alors qu’une période relativement sèche est attendue sur l’ensemble du territoire, les régions Maritime et Plateaux devraient enregistrer de faibles pluies localisées accompagnées d’orages, dès la mi-février et jusqu’à la fin mars.

Sur cette période, les températures devraient osciller entre 20 et 40 °C, des niveaux légèrement supérieurs à la normale, susceptibles d’accentuer la sensation de chaleur dans plusieurs localités, précise l’agence. 

Si des précipitations sont annoncées, elles ne marqueront toutefois pas le début de la saison agricole. De fait, l’ANAMET rappelle que ces premières pluies ne suffisent pas à lancer les cultures et conseille aux agriculteurs d’attendre les prévisions saisonnières, qui seront établies pour l’année 2025.

Notons qu’en 2024, le cumul moyen des précipitations à l’échelle nationale s’est établi à 1162 mm, contre 1274 mm en 2023, une légère diminution qui a eu des conséquences sur la production agricole, selon l’Agence.

Esaïe Edoh

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Les travaux de maintenance prévus du 5 février au 2 mars 2024 sur le gazoduc Ouest-Africain pourraient affecter la fourniture d’électricité au Togo, ainsi qu’au Bénin et au Ghana. Face à cette éventualité, la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET) prévoit des mesures alternatives afin d’atténuer l’impact de cette interruption.

Afin de pallier cette perturbation, les autorités togolaises entendent recourir à des combustibles liquides pour alimenter les centrales thermiques et importer une quantité supplémentaire d’électricité, pouvant atteindre une capacité maximale de 35 MW. Parallèlement, la mise en service accélérée d’une turbine de 25 MW de la West African Gas Pipeline (WAPG), en cours d’installation, est envisagée pour compenser les effets de cette interruption.

Le Gazoduc étant l’infrastructure essentielle pour l’acheminement du gaz naturel vers les centrales thermiques de la région, assure une part significative dans l’approvisionnement en énergie des trois pays concernés. L’impact des travaux pourrait être particulièrement marqué au Togo, où les centrales thermiques reposent en grande partie sur le gaz nigérian pour assurer la production d’une fraction importante de l’électricité. 

En complément des solutions techniques avancées, les autorités pourraient également mettre en place une redistribution rationnelle de l’énergie disponible. Un plan de rationnement quotidien pourrait ainsi être adopté pour limiter les effets de cette crise, à l’image des mesures prises lors d’épisodes similaires en 2024.

Esaïe Edoh

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La filiale togolaise du groupe Bank of Africa (BOA Togo) et la Fondation Agir Ensemble pour l'Afrique (AEA) ont conclu récemment, un accord visant à soutenir l'entrepreneuriat féminin. A travers ce partenariat qui s'inscrit dans le cadre du programme « Le Bond Féminin », des outils de financement seront développés au profit des entrepreneures togolaises.

Dans son premier volet, l’accord prévoit des formations axées sur le développement de compétences dans divers secteurs d'activité. Ensuite, un dispositif de mentorat permettant aux bénéficiaires de bénéficier d'un accompagnement personnalisé par des experts et professionnels sera mis en place. Enfin, un accès aux financements facilité par BOA Togo, qui s'engage à mettre en œuvre son expertise financière pour favoriser l'obtention de crédits par les entrepreneures retenues.

Une enveloppe de 50 millions FCFA a été déployée pour financer les petites et moyennes entreprises. Cette initiative vise à créer des conditions favorables à l'épanouissement des femmes, dans un écosystème économique en mutation. 

Ce partenariat est en lien avec les engagements pris par la banque en faveur de l'autonomisation des femmes et du développement d'une économie inclusive, indique-t-on. En 2023, BOA Togo avait déjà signé deux conventions de financement d'un montant total de 1,5 milliard FCFA avec l'Association des Femmes Chefs d'Entreprises du Togo (AFCET) et le groupe LIM IMPACT.

Esaïe Edoh

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Au Togo, la 4ᵉ édition de la Semaine de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (ETFP) se tiendra du 21 au 28 février 2025.

Placée sous le thème : « La formation en alternance, un modèle gagnant pour les entreprises et l’employabilité des jeunes », cette édition, à l’instar des précédentes, vise à renforcer l’adéquation entre la formation et le marché du travail.

L’annonce a été faite par Isaac Tchiakpé, ministre de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, lors d’une conférence de presse le 30 janvier 2025. Selon lui, la réussite de cette édition dépendra de l’implication des entreprises, des établissements de formation et des institutions publiques.

L’événement, qui se déroulera entre Kara et Lomé, comprendra des conférences, des tables rondes, des expositions, des concours de talents et des visites d’entreprises. L’objectif est de sensibiliser les jeunes aux opportunités de formation et aux métiers d’avenir.

Depuis son lancement en 2022, cette initiative a contribué à améliorer l’image de la formation professionnelle et à susciter un engouement croissant pour les métiers techniques.

La Semaine s’inscrit notamment dans le cadre des grandes orientations du Plan Sectoriel de l’Éducation 2020-2030, ainsi que dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025.

Au Togo, 303 entreprises affichent un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1,7 million de dollars (1 milliard FCFA), selon un rapport de l’IFC publié en 2023.

Ces entreprises opèrent dans des secteurs stratégiques tels que la banque, l’assurance, l’industrie, la logistique, les télécommunications et la distribution pétrolière. Parmi elles, 66 sont membres de l’Association des Grandes Entreprises du Togo (AGET). On y retrouve notamment Ecobank, Orabank, NSIA (banques), SUNU Assurances (assurance), CIMTOGO, Brasserie BB Lomé (industrie), Africa Global Logistics (logistique), Togocom et Moov Africa (télécoms), ainsi que TotalEnergies et Vivo Energy (distribution de carburant).

La capitale togolaise, Lomé, concentre plus de 60 % des entreprises et 71 % des emplois formels, notamment grâce à la présence du Port Autonome de Lomé (PAL), seul port en eau profonde de la sous-région, qui joue un rôle central dans les échanges commerciaux avec les pays voisins. L’environnement financier et les infrastructures modernes expliquent également l’implantation des sièges sociaux des grandes entreprises dans la ville.

Face à cette concentration, les autorités togolaises misent sur le développement de nouveaux pôles économiques en dehors de la capitale. Des agropoles à Kara, Oti et Haut-Mono sont en cours de développement pour renforcer la filière agricole et agro-industrielle. 

Investissements et financement du secteur privé

Le secteur privé togolais bénéficie d’un environnement de plus en plus favorable aux investissements. Les investissements privés représentaient en moyenne 14 % du PIB entre 2012 et 2019, et ont progressé à plus 20% depuis 2022 tandis que les investissements directs étrangers (IDE) atteignent 2,5 % du PIB ces dernières années. Le crédit au secteur privé a progressé de 4,5 % en 2023, pour s’établir à 1 738 milliards FCFA, selon les données officielles.

Une intégration progressive des PME

Si les grandes entreprises dominent l’économie, les PME et TPME, qui constituent 96,9 % des entreprises, peinent encore à s’imposer dans l’économie formelle. 85,5 % d’entre elles évoluent encore dans l’informel, ce qui limite leur accès aux financements et aux marchés publics. Plusieurs initiatives ont été mises en place pour faciliter leur intégration, notamment des incitations fiscales. Lomé a lancé récemment une charte des PME. Cette charte, approuvée en 2021, classe les entreprises en quatre catégories distinctes en fonction de leur chiffre d'affaires annuel, allant de 5 millions à 1 milliard de FCFA

Le Togo va boucler une nouvelle opération sur le marché des titres publics de l'Union monétaire ouest-africaine, le vendredi 7 février prochain. Dans cette dynamique, le Trésor public du pays côtier a lancé une émission de Bons Assimilables du Trésor (BAT) afin de mobiliser 25 milliards FCFA.

Ces fonds seront levés à travers des bons d'une valeur nominale de 1 million de francs CFA, sur une maturité de trois mois et assortis de taux d'intérêt multiples. L'objectif de cette levée de fonds est d'assurer le financement du budget 2025, qui s'établit à 2 397 milliards FCFA.

Pour le compte de cette année, le Togo prévoit de mobiliser au total 332 milliards FCFA sur le marché financier régional. Depuis janvier, le pays a déjà réussi à lever 44 milliards FCFA grâce à ses deux premières opérations de l'exercice 2025. Cette mobilisation correspond à une réalisation de 13% rapportée à l’objectif du pays.

Esaïe Edoh

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