Au Togo, la ville d’Atakpamé a accueilli, jeudi 30 janvier 2025, le lancement d’une série d’ateliers consacrés au marketing territorial. L’initiative, portée par le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements (MIPI), en collaboration avec la GIZ, vise à renforcer l’attractivité économique des régions et à mieux répartir les investissements sur l’ensemble du territoire.
La rencontre intervient alors que le pays, engagé dans un processus de décentralisation économique, cherche à développer des pôles de croissance en dehors de la capitale, Lomé. Atakpamé, surnommée “la ville aux sept collines”, et première étape de cette tournée nationale, met en avant ses terres fertiles propices à des cultures diverses (igname, légumes, fruits tropicaux), son potentiel agricole, son artisanat et ses opportunités en écotourisme pour séduire les investisseurs.
Les secteurs de la transformation agricole, de l’hôtellerie et des infrastructures figurent parmi les axes stratégiques identifiés pour dynamiser l’économie locale. L’objectif est clair : faire des régions togolaises, des moteurs de développement économique en misant sur leurs atouts spécifiques.
Ainsi, « les paysages en relief d’Atakpamé offrent un cadre de vie idéal et sont également propices à des investissements dans les secteurs de l’écotourisme, de l’hôtellerie et des infrastructures », indique-t-on du côté du ministère de la Promotion des Investissements.
Par ailleurs, « les acteurs publics, privés et locaux réunis aujourd’hui partagent l’objectif de renforcer l’attractivité d’Atakpamé et des villes du Togo, en tant que pôles d’investissement dynamiques », ajoute-t-on.
En marge de l’atelier, la ministre Manuella Santos a visité Benart Afrique, une entreprise textile implantée à Datcha, site historique de la première industrie textile d’Afrique de l’Ouest.
Cette rencontre sur le marketing territorial à Atakpamé devrait se poursuivre avec d’autres villes pilotes, notamment Kpalimé, Blitta, Kara et Aného.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, le lycée d’Adidogomé, situé dans la commune du Golfe 7, sera bientôt doté d’un complexe sportif financé par Kifema Capital. Les travaux, lancés il y a quelques jours, devraient s’achever dans un délai de trois mois.
L’infrastructure comprendra des terrains de football aux normes A5 et A7, ainsi que des installations dédiées au basketball et au tennis. Des espaces de jeux pour enfants sont également prévus, de même qu’un restaurant intégré au site.
Le projet, selon le Directeur général de Kifema Capital, Arthur Trimua, s’inscrit dans la stratégie de la société d’investissement, qui mobilise des capitaux auprès d’investisseurs afin de les orienter vers des infrastructures à forte valeur ajoutée. De fait, l’ambition affichée à travers ce complexe, est de favoriser l’épanouissement des jeunes par la pratique du sport et, ce faisant, de les éloigner des risques liés à l’oisiveté et à la délinquance.
L’initiative dont le coût n’a pas été communiqué, devrait être reproduite dans d’autres établissements scolaires du pays. Créé à l’initiative de l’État togolais, Kifema Capital SA est un véhicule financier chargé d’établir des partenariats stratégiques dans des secteurs clés du développement. Rattachée à la holding Togo Invest, elle a déjà pris part à la réalisation de plusieurs projets notamment la construction de la centrale électrique Kekeli Efficient Power, d’une capacité de 65 MW.
Esaïe Edoh
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À ce jour, les entreprises d'origine togolaise ou régionale représentent près de 60 % des opérateurs implantés sur la Plateforme industrielle d'Adétikopé, aux côtés de 40 % d'entreprises d'origine étrangère.
Ensemble, ces acteurs représentent une vingtaine d'entreprises installées sur le site, et relevant de différents secteurs d'activités, notamment le textile, l'agroalimentaire et la pharmacie. Plusieurs d’entre ces entreprises sont déjà opérationnelles.
Cette mise à jour a été partagée lors d'une séance de travail tenue le 28 janvier 2025 à la PIA, où la ministre chargée de la Promotion des Investissements, Manuella Santos, a échangé avec les dirigeants des entreprises installées sur le parc industriel.
L'objectif des travaux, en présence notamment de représentants de l'Agence de Promotion des Investissements et des Zones Franches du Togo (API-ZF), était d'évaluer les avancées, d'identifier les défis et de renforcer l'engagement du gouvernement en faveur de la compétitivité des industries.
Madame le Ministre de l’Industrie a également saisi l’occasion pour découvrir trois entreprises phares du site : Brillante Industrie, Vivace Groupe et Star Garment, opérant respectivement dans les secteurs de l’habillement, de la construction et du textile. Ces entreprises incarnent la dynamique de diversification industrielle du Togo, avec des milliers d'emplois en perspective.
Pour rappel, fondée en 2021, la PIA ambitionne d'atteindre 25 000 emplois créés d'ici à 2030.
Ayi Renaud Dossavi
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L’Ordre national des architectes du Togo (ONAT) lance, ce jeudi 30 janvier 2025, la quatrième édition de son initiative : « L’ONAT à la rencontre du Togo ». La rencontre qui se tient à Tsévié cette année (30 km de Lomé) sera essentiellement consacrée à la sensibilisation de la population quant au rôle de l’architecte dans l’aménagement du cadre de vie.
Pendant trois jours, jusqu’au 1er février, l’événement entend mettre en avant l’importance du recours aux professionnels du secteur pour garantir un développement urbain structuré et durable. De fait, les échanges seront axés sur les bonnes pratiques en matière d’architecture et d’urbanisme, en s’appuyant sur l’expérience d’autres pays tels que la France, la Belgique, la République démocratique du Congo ou encore le Cameroun.
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Ce rendez-vous intervient alors que les autorités togolaises renforcent leurs efforts pour améliorer l’urbanisation et assurer un cadre de vie mieux adapté aux besoins des habitants. Ainsi, à travers cette rencontre, les organisateurs souhaitent amener la population à prendre conscience des enjeux liés à la construction et à la planification urbaine.
« Quand vous voulez construire une maison, c’est un lourd investissement, parfois un investissement de toute une vie. Donc, ça ne doit pas être un sujet au hasard, ça doit être bien pensé et bien fait », a souligné Péyébinesso Limazie, président de l’ONAT, lors d’une rencontre avec la Cheffe de gouvernement Victoire Dogbé en début de semaine.
Outre la sensibilisation du public, la rencontre ambitionne d’apporter un éclairage sur les défis urbains auxquels sont confrontées les collectivités locales, et de leur faire des recommandations pour une meilleure gestion de l’espace urbain. L’accent sera mis sur la nécessité de promouvoir des constructions adaptées aux réalités locales et aux normes en vigueur.
Pour rappel, l’ONAT est créé en 1990 par l’État togolais et regroupe les professionnels agréés du secteur de l’architecture et de l’urbanisme avec pour mission de veiller au respect des principes déontologiques de la profession. En 2024, l’organisation recensait 126 architectes et 58 cabinets inscrits.
Esaïe Edoh
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Au Togo, les abonnés des deux opérateurs de téléphonie mobile (Togocel et Moov Africa Togo) peuvent désormais bloquer les SMS publicitaires non sollicités en composant le code unique *801#. Ce dispositif gratuit a été mis en place par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP) pour répondre aux nombreuses plaintes des consommateurs.
L’outil, annoncé par le régulateur des télécoms, intervient après une série de réclamations des abonnés concernant la réception intempestive de messages promotionnels. Face à cette situation, l’ARCEP, dirigée par Michel Yaovi Galley, a décidé d’uniformiser et de simplifier la procédure, en mettant en place un mécanisme unique et accessible à tous.
Grâce à ce code USSD, les abonnés peuvent désactiver les SMS publicitaires en bloc ou par catégorie et également les réactiver s’ils le souhaitent. L’objectif est de renforcer la transparence et les droits des consommateurs, en leur permettant de gérer eux-mêmes les contenus commerciaux qu’ils reçoivent.
Dans son communiqué, l’ARCEP rappelle aux opérateurs leur obligation réglementaire d’offrir aux clients la possibilité de refuser ces messages de masse, conformément à leur cahier des charges. Elle les exhorte au strict respect de cette réglementation et encourage les consommateurs à exercer pleinement leurs droits en utilisant ce dispositif.
Cette mesure s’inscrit dans un effort plus large de régulation du secteur des télécommunications, visant à améliorer l’expérience des utilisateurs et à garantir une communication plus respectueuse des droits des abonnés.
Au Togo, le ministère de l’Action sociale, de la Solidarité et de la Promotion de la Femme a directement impacté 237 456 personnes en 2024, selon les résultats présentés lors de la revue annuelle de ses activités, qui se tiennent depuis mercredi 29 janvier à Kpalimé.
Les travaux, qui rassemblent les directeurs régionaux, chefs départementaux et partenaires du ministère, ont déjà permis d’évaluer les performances du Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) 2024.
Ainsi, sur 94 activités programmées, 80 ont été réalisées, soit un taux d’exécution physique de 85,11 %, tandis que l’exécution financière a atteint 96,25 %.
Grâce aux financements alloués par l’État et à une contribution des partenaires, les interventions ont particulièrement bénéficié aux femmes et aux filles, qui représentent 58,62 % des bénéficiaires.
Les initiatives mises en œuvre incluent notamment le Projet d’Autonomisation des Femmes Rurales au Togo (PAFeRT) et le Projet d’Appui à l’Insertion Socio-Professionnelle des Handicapés (PAISPHT). Ces programmes visent à améliorer l’inclusion sociale et économique des groupes vulnérables.
La ministre de l’Action sociale, Prof. Kossiwa Zinsou-Klassou, a salué ces avancées tout en soulignant la nécessité de renforcer les stratégies d’intervention pour 2025. Elle a insisté sur l’importance de la transparence et de l’évaluation de l’efficacité des actions entreprises, dans un contexte où la demande sociale reste forte.
Au Togo, à compter du samedi 1er février 2025, l’Office Togolais des Recettes (OTR) procédera à des contrôles visant à vérifier le paiement de la Taxe Professionnelle Unique (TPU) par les transporteurs routiers sur l’ensemble du territoire. L’opération concerne le paiement pour le compte du quatrième trimestre de l’année 2024.
Selon une note officielle de l’administration fiscale, ses agents seront déployés sur le terrain, notamment dans les principales artères du pays, afin de s’assurer que les transporteurs se soient acquittés de cette taxe, communément appelée “trimestre”.
A quelques jours du début de cette opération, l’OTR rappelle que la période de recouvrement de la TPU pour le dernier trimestre de 2024 est toujours en cours et appelle les professionnels du secteur à se conformer aux dispositions prévues par l’article 57 du Livre des Procédures Fiscales.
Il convient de souligner que le prélèvement de la TPU se fait sur une base forfaitaire trimestrielle et repose sur un chiffre d’affaires estimé pour chaque catégorie de véhicule. Dans cette dynamique, l’administration fiscale a établi une grille tarifaire prenant en compte le type de transport, la capacité du véhicule ainsi que son tonnage, afin de garantir une répartition équitable de la charge fiscale entre les différents opérateurs du secteur.
Esaïe Edoh
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Les propriétaires de véhicules à moteur au Togo ont jusqu’au 31 mars 2025 pour s’acquitter de la Taxe sur les Véhicules à Moteur (TVM), avant le lancement des contrôles dès le 1er avril, rappelle l’Office Togolais des Recettes (OTR).
Depuis l’année dernière, le paiement de la TVM est entièrement digitalisé, dans le cadre des réformes fiscales visant à moderniser la collecte des taxes. L’OTR encourage donc les contribuables à utiliser sa plateforme en ligne pour éviter les retards et les sanctions.
La TVM dont le montant varie entre 5 000 et 40 000 FCFA selon le type de véhicule, concerne tous les véhicules immatriculés au Togo, notamment les motos de plus de 125 cm³, les tricycles, les véhicules utilitaires, les camions, les autobus et les gros porteurs.
Instaurée en 2019, cette taxe constitue une ressource essentielle pour l’entretien du réseau routier national, notamment pour ses contributions à la Société Autonome de Financement de l’Entretien Routier (SAFER).
En 2024, la TVM a généré 1,35 milliard FCFA au premier trimestre, période de prélèvement avant les contrôles.
Au Togo, le ministère de l’Agriculture, de l’Hydraulique villageoise et du Développement rural a lancé, lundi 27 janvier 2025, une série de rencontres à travers les préfectures du pays pour dresser le bilan de la campagne agricole 2024 et préparer celle de 2025-2026. La première étape s’est déroulée dans la région maritime, où producteurs, techniciens agricoles et représentants du ministère ont échangé sur les réussites et les difficultés rencontrées au cours de la dernière saison.
Dans les préfectures de Zio, Vo et Lacs, les discussions ont mis en lumière les défis auxquels font face les agriculteurs. Bien que certaines pratiques aient permis d’améliorer la production, des obstacles persistent, notamment les aléas climatiques et le manque d’infrastructures adaptées, selon les producteurs qui déplorent particulièrement le fait que les poches de sécheresse ont perturbé les récoltes et freiné la productivité. Pour y remédier, ils préconisent un renforcement des dispositifs de mécanisation et d’irrigation afin de mieux résister aux chocs climatiques.
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Face à ces préoccupations, le gouvernement a affiché sa volonté de renforcer sa collaboration avec les acteurs du secteur. L’objectif est d’optimiser les mécanismes déjà en place pour assurer la transformation et la modernisation de l’agriculture nationale.
Notons que ces rencontres qui devraient se poursuivre dans les autres préfectures, s’inscrivent dans la continuité des recommandations du premier Forum des producteurs agricoles du Togo (FOPAT), organisé en 2023 dans les différentes régions économiques du pays. Il s’agit pour les autorités du pays de maintenir un dialogue permanent avec les agriculteurs afin d’adapter les politiques publiques aux réalités du terrain.
Esaïe Edoh
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Le Togo se prépare pour la 4ᵉ Enquête Démographique et de Santé (EDST-IV) cette année, selon les informations du ministère en charge de la santé.
Le projet a fait l’objet de la première réunion du comité de pilotage de l’EDST-IV, qui s’est tenue le 28 janvier 2025, en présence du ministère de la Planification et des partenaires techniques et financiers, sous la houlette du ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Prof. Tchin Darre.
Cette enquête, qui s’inscrit dans le cadre du programme international des Demographic Health Surveys (DHS), sera conduite sous la supervision technique de l’INSEED, indique-t-on.
Le ministre de la santé et de l'hygiène publique prof Tchin DARRE a présidé ce 28/01/2025, la première réunion du comité de pilotage de l'EDST-IV, en présence de Monsieur PANETO Béguédouwé, SG du ministère de la planification, du développement et de la coopération.; et des PTFs. pic.twitter.com/2uWTHmkOrX
— Ministère en charge de la Santé Togo (@MSPS_Togo) January 28, 2025
L’EDST-IV vise notamment à fournir des données fiables et actualisées sur des indicateurs tels que la santé maternelle et infantile, l’accès aux soins, la couverture vaccinale, ou encore la prévalence des maladies.
Cette quatrième enquête, qui représente une mise à jour importante des données, succède aux éditions de 1988, 1998 et 2013-2014. Ces résultats serviront notamment de base pour l’élaboration des politiques publiques en matière de santé et de développement.
Ayi Renaud Dossavi