Entre 2018-2019 et 2021-2022, le Togo a enregistré des progrès dans la réduction de la pauvreté multidimensionnelle. Selon un récent rapport de l'INSEED, réalisé avec l’appui de la Banque mondiale, l’incidence de la pauvreté multidimensionnelle, mesurant la proportion de ménages privés de plus de 33 % des indicateurs de base (santé, éducation, conditions de vie), est passée de 37,1 % à 28,9 %.
Notons que l’IPM au Togo repose sur trois dimensions : santé, éducation et conditions de vie, mesurées à travers 14 indicateurs. L’IPM du Togo utilise du reste, les mêmes dimensions que l’IPM mondial produit par le PNUD, avec certains indicateurs adaptés au contexte national.
Ainsi, un recul de 8,2 points de pourcentage indique qu’environ trois ménages sur dix étaient touchés par ce type de pauvreté en 2021-2022. L’intensité de la pauvreté, qui reflète la gravité des privations, a également diminué, passant de 0,168 à 0,127 sur la période.
Des disparités qui persistent
Cependant, des disparités géographiques marquées subsistent. En milieu rural, l’incidence reste élevée à 45,0 %, contre seulement 7,5 % en milieu urbain.
La région des Savanes, située au nord du pays, enregistre l’incidence la plus élevée (61,3 %), tandis que le Grand Lomé (qui concentre plus d'un quart de la population togolaise) affiche un taux minimal de 4,1 %.
L’éducation et l’accès à l’énergie…
Les indicateurs majeurs mesurant la pauvreté incluent l’alphabétisation des adultes (22,7 %), les années d’études (16,3 %) et l’accès à l’électricité (7,6 %).
On note du reste que de 2018 à 2022, la proportion de ménages vivant en pauvreté multidimensionnelle sévère (privés dans au moins 50 % des indicateurs) a diminué, passant de 8,4 % à 5,2 %.
Et pour consolider les progrès, le rapport recommande de renforcer les efforts en matière de santé, d’éducation, d’emploi et d’infrastructures rurales, tout en intensifiant les programmes de protection sociale ciblant les ménages les plus vulnérables.
Ayi Renaud Dossavi
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Au Togo, le taux d’inflation moyen s’est établi à 2,9 % en 2024, selon les données de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques et Démographiques (INSEED Togo).
Ceci marque une baisse notable par rapport aux années précédentes. En effet, selon les données disponibles, le Togo avait enregistré un taux d'inflation d'environ 7,6 % en 2022, son plus haut niveau en trente ans, avant de descendre à 5,3 % en 2023 (selon les données de la BAD), grâce à une baisse des prix des denrées alimentaires et à des subventions au carburant et de l'électricité.
Légère hausse en fin d’année
Au mois de décembre 2024, la hausse des prix mensuels a contribué à une légère augmentation immédiate du coût de la vie. Cependant, cette hausse reste moins importante qu’un an plus tôt, en décembre 2023.
Le taux d’inflation au Togo, en glissement annuel, s’est établi à 2,9 % en décembre 2024, contre 3,1 % le mois précédent, confirmant une tendance à la modération des pressions inflationnistes.
Entre novembre et décembre 2024, l’Indice National Harmonisé des Prix à la Consommation (INHPC), qui reflète l’évolution des prix, a légèrement progressé de 0,5 %. Cette hausse est portée par l’augmentation des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+1,2 %), des coûts liés au logement, à l’eau, au gaz et à l’électricité (+0,9 %), ainsi que des boissons alcoolisées et du tabac (+3,3 %). En revanche, une baisse de 1,2 % dans le secteur des transports a atténué cette progression.
Carburants et coûts annuels
Sur une base annuelle, les prix ont progressé de 1,2 % par rapport à décembre 2023. Les principales contributions à cette hausse incluent les légumes frais, les agrumes et les combustibles solides. À l’inverse, les carburants et lubrifiants ont enregistré une baisse notable de 3,2 %, selon l’INSEED.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, le Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile propose désormais six services accessibles en ligne via la plateforme Service Public.
Il s’agit de la demande d’autorisation de vitre teintée ; l’électrification des fils barbelés ; la couverture sécuritaire pour événements privés ; les autorisations d’entrée au Togo ; la dénonciation de faits impliquant les forces de l’ordre ; les suggestions adressées au ministère.
Cette extension s’inscrit dans le cadre de la digitalisation des services publics, et vise à moderniser les démarches administratives. En particulier, l’ouverture d’un canal pour dénoncer des faits impliquant les forces de de l'ordre, avait fait l’objet d’une annonce publique quelques semaines plus tôt.
Les utilisateurs peuvent non seulement soumettre leurs requêtes, mais aussi effectuer les paiements directement sur la plateforme, accessible à l’adresse dédiée.
Consulter les services sur la plateforme Services Publics
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Au Togo, les conseillers municipaux de la Commune Binah 2 (dans la région de la Kara) ont approuvé, le lundi 20 janvier 2024, le budget de l’année 2025 chiffré à 145 millions FCFA. C’était à l’occasion de la première session ordinaire de l’année à Kétao, chef-lieu de la commune.
Ce budget en augmentation de 28 % par rapport à celui de l’exercice précédent, qui s’établissait à 113 millions FCFA, sera essentiellement consacré à des actions de développement visant à répondre aux besoins des quelque 40 000 habitants de la commune, tels qu’identifiés lors du recensement de 2022.
Parmi les priorités annoncées figurent l’aménagement des marchés périphériques et la réhabilitation des établissements scolaires. Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre du Plan de développement communal (PDC) de cette municipalité, visant à renforcer les infrastructures de soutien à la croissance, à promouvoir le développement économique, à gérer durablement l’espace communal et à garantir un meilleur accès des populations aux services essentiels. Ce plan, qui couvre une période de cinq ans, ambitionne de mobiliser un financement global de plus de 1,5 milliard FCFA.
Pour accompagner la mise en œuvre de ce budget 2025, les autorités locales entendent multiplier les stratégies de mobilisation des ressources avec un accent sur des populations contribuables, ainsi que sur l’établissement de partenariats, notamment via des jumelages.
Esaïe Edoh
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Au Togo, les candidatures sont ouvertes pour les photographes dans le cadre d’un concours photo visant à promouvoir l'événement « BlueInvest Africa 2025 », prévu dans le pays.
Lancé par la Délégation de l'Union européenne au Togo, ce concours a pour objectif de sélectionner l'image phare qui représentera l'identité visuelle de la troisième édition de cette initiative continentale.
BlueInvest Africa, créée par la Commission européenne en 2022, est une plateforme business-to-business dédiée à l'économie bleue africaine. Elle permet à des entrepreneurs du secteur, en quête de financements, de rencontrer des investisseurs internationaux. L'économie bleue englobe des activités maritimes et aquatiques, de la pêche traditionnelle aux biotechnologies innovantes. C’est également un levier de développement important pour le Togo, qui ambitionne de devenir un hub logistique sous-régional.
Le concours est ouvert à tous les photographes résidant au Togo, sans distinction d’expérience. Les participants doivent soumettre leurs candidatures avant le 3 février 2025,
Consulter l’appel complet.
Cette année 2025, le Togo va consacrer une enveloppe de 72 milliards FCFA à l’aménagement de son réseau routier. Ce montant est en baisse de 14 % par rapport aux prévisions budgétaires de 2024, qui s’élevaient à 84 milliards FCFA.
Selon la Loi de Finances exercice 2025, cette enveloppe représente 78 % du budget global prévisionnel du ministère des Travaux publics et des infrastructures, estimé à 92 milliards FCFA. Ces fonds seront affectés à des travaux de revêtement de routes en cours de construction, indique le ministère. Un programme de réhabilitation de 180 kilomètres de routes annoncé l’année dernière devrait évoluer avec pour objectif de renforcer la qualité du réseau routier national.
Cette dotation sera également dédiée à l’aménagement et au bitumage de nouvelles routes à travers l’ensemble du territoire. Ces initiatives sont en lien avec l’ambition des autorités togolaises de moderniser un réseau routier long de plus de 11 700 kilomètres. L’objectif est de faciliter la fluidité des déplacements à l’intérieur du pays et de renforcer la position du Togo en tant que plateforme logistique régionale.
En droite ligne avec cette ambition, en fin de semaine dernière, les travaux de construction de la voie de contournement de Sokodé, située à quelque 340 kilomètres au nord de Lomé, ont été lancés. Ce chantier prévoit la construction de 16 kilomètres de route, qui se divise en deux segments principaux : la section Tchalo-Kpario, longue de 12,7 kilomètres, et la section Kpario-Kidèoudè, de 3,3 kilomètres.
Esaïe Edoh
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L’agriculture togolaise, pilier économique du pays avec une contribution de plus de 40 % au PIB national, emploie près de 65 % de la population active. Occupant une superficie cultivable de 3,6 millions d’hectares, dont 41 % sont emblavés, le secteur incarne pour le pays d’Afrique de l’Ouest à la fois un potentiel immense et des défis structurels majeurs. Depuis le début du millénaire jusqu'aux années 2020, des mutations et des avancées redessinent le paysage agricole, avec en ligne de mire la modernisation et la mécanisation de ce secteur, pour obtenir un mode de production adapté aux enjeux socio-économiques et climatiques de l’époque.
La production agricole est bigarrée et orientée par des impératifs alimentaires locaux, avec plusieurs cultures vivrières, d’exportation, et des cultures de rente comme le coton, le café-cacao, ou plus récemment le soja.
Les cultures vivrières représentent 70 % de l’ensemble de la production agricole togolaise. Plutôt destinées à la consommation locale et nationale, elles sont moins disponibles pour une commercialisation extérieure. Ces produits assurent cependant des revenus non négligeables et « sûrs » aux paysans, du fait de la demande permanente. Ce sont principalement les céréales et les tubercules. Les céréales, en moyenne, représentent 56 % de l’approvisionnement calorique total des produits végétaux. Sur la période 2014-2017, le maïs seul représentait 51 % des céréales, suivi du riz (20 %), du sorgho (17 %) et du blé (9 %). Quant aux tubercules, les plus consommés sont le manioc (61,8 % des tubercules) et l’igname (37,8 %).
Le maïs, épine dorsale de la consommation locale, a vu sa production augmenter de 14 % entre 2021 et 2023, atteignant 1,06 million de tonnes. Cultivé sur plus de 700 000 hectares, il contribue également aux revenus agricoles avec une moyenne nette de 223 000 FCFA par hectare. Il reste la céréale la plus cultivée et un pilier central de la sécurité alimentaire au Togo.
Les tubercules, en particulier le manioc et l’igname, sont également des produits phares. Le manioc, cultivé principalement dans le sud du pays, a pour sa part vu sa production passer de 1,2 million de tonnes en 2021 à 1,31 million de tonnes en 2023. Quant à l’igname, généralement cultivée à Kpalimé et Bassar, sa production a progressé de 12 %, atteignant 1,05 million de tonnes en 2023. Ces tubercules sont transformés en produits locaux tels que le "foufou" et le "gari", très consommés sur l’ensemble du territoire.
Du côté des légumineuses, les haricots et le niébé ont connu une progression modeste de 10 %, atteignant 234 500 tonnes en 2023. Ces cultures génèrent des protéines appréciables pour les ménages et constituent une source importante de revenus pour les agriculteurs.
Le riz paddy est principalement cultivé dans la région des Savanes. Malgré une concurrence accrue des importations, cette céréale a enregistré une croissance de 12,5 % pour s’établir à 186 300 tonnes en 2023. Sa production est soutenue notamment par des projets tels que le développement de la plaine de Djagblé, qui vise à améliorer les rendements locaux et réduire la dépendance aux importations.
Deuxième céréale en termes de volumes produits, le sorgho est très répandu dans la région de la Kara et des Savanes. Il est cultivé essentiellement pour la fabrication de la boisson (le "tchoukoutchou"). Sa production s’accompagne de celle du mil, également cultivé dans le nord du pays. Cette dernière est cependant la céréale la moins répandue en termes de quantités annuelles. Leur production globale était de 303 000 tonnes en 2018.
Diverses Cultures
Outre ces principales cultures vivrières, on compte une variété d’autres cultures répondant aux besoins alimentaires et économiques des communautés rurales, regroupées sous la catégorie "autres". Celles-ci représentent 2,58 millions de tonnes en 2023.
Produits de Rente : Entre Recul et Relance
Le Coton
Le coton, principal produit d’exportation, illustre les défis actuels de la culture de rente au Togo. Après un sommet en 2019 avec 57 415 tonnes, la production a chuté à 22 605 tonnes en 2022. Cette baisse résulte de la concurrence d’autres cultures (notamment le soja), des aléas climatiques et de la réduction des superficies cultivées. Cependant, le secteur reste stratégique, avec des efforts en cours pour redynamiser la filière et améliorer les rendements, notamment après l’arrivée du groupe singapourien Olam. La campagne agricole 2023-2024 a connu une production de 67 000 tonnes (cultivées sur près de 80 000 hectares, avec un rendement moyen estimé à 840 kg par hectare), mais les prévisions étaient en légère baisse pour 2024-2025, à 66 000 tonnes.
Le Café
Cultivé principalement dans la région des Plateaux, le café a montré une résilience encourageante au fil des années. Après une chute notable en 2021, où la production a atteint un creux de 2 878 tonnes, celle-ci a rebondi à 5 145 tonnes en 2022. Ce résultat est attribué à des programmes de réhabilitation des plantations et à un encadrement renforcé des producteurs.
Le Cacao
Le cacao, autre produit phare, a connu une hausse notable de ses exportations, passées de 6 763 tonnes en 2021 à 8 357 tonnes en 2022. Les recettes générées par ces exportations ont augmenté de 32,7 % sur la même période, atteignant 10,7 milliards FCFA. La région des Plateaux, souvent surnommée le "triangle du café et du cacao", reste le centre de gravité de cette culture, avec des investissements prévus pour améliorer les rendements et les capacités de transformation locale.
Modernisation et Innovation
Depuis les années 2000, le gouvernement togolais a déployé plusieurs programmes successifs, de plus ou moins grande envergure, pour dynamiser le secteur agricole. Parmi eux, le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA), lancé en 2011, renforce l’élevage et la couverture vaccinale des ruminants. Le Projet de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO), initié en 2008, et le Projet d’Appui au Développement de l’Agriculture au Togo (PADAT), démarré en 2011, soutiennent la résilience des systèmes de production en introduisant des technologies modernes et des pratiques agricoles durables.
L’Agropole de la Kara
Le projet d’Agropole de Kara, en gestation depuis 2018, incarne une initiative ambitieuse pour transformer le paysage agricole du Togo.
Soutenu par plusieurs institutions, dont plus récemment un financement combiné de 46,4 milliards FCFA de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) en 2024, ce projet avait déjà bénéficié d’appuis précédents de la BAD lors de ses phases initiales.
Malgré un déploiement progressif, l’agropole ambitionne de transformer la production de maïs, de riz et de soja. Cette transformation vise à moderniser et à produire à plus grande échelle, dans des exploitations traditionnellement familiales, semi-artisanales et de petite taille. Le projet s’inscrit dans une stratégie globale visant à réduire les importations alimentaires et à améliorer la compétitivité agricole.
Parallèlement, le mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA), initié en 2018, a mobilisé 3,8 milliards FCFA de crédits en 2019. Cet outil vise à porter à 5 % la part des crédits bancaires alloués à l’agriculture d’ici 2027, tout en réduisant les taux d’intérêt à 10,5 %.
La PIA : entre promesses et défis
Inaugurée en juin 2021, la Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA) est une zone industrielle située à environ 27 km au nord de Lomé, la capitale togolaise. Étendue sur 400 hectares, la structure a notamment pour objectif de stimuler l’industrialisation et le développement économique du Togo.
L’infrastructure s’est rapidement positionnée comme un atout en matière de transformation locale des matières premières. C’est en particulier le cas pour le soja. À ce jour, deux usines, Togo Soja et Togo Organic, spécialisées dans la transformation de soja conventionnel et biologique, opèrent sur le site de la PIA.
Ceci étant, des défis subsistent, comme la disponibilité et le coût élevé des matières premières, des facteurs qui compliquent la rentabilité des opérations.
Les marges de progression restent importantes. En dépit d’une capacité annuelle de transformation de 180 000 tonnes, Togo Soja n’a traité que 71 000 tonnes de tourteaux de soja en 2022-2023. Cela constitue une opportunité significative pour augmenter la production locale de soja.
L’agriculture biologique prend également de l’ampleur, notamment dans la filière soja. Avec une production de 78 000 tonnes prévue pour 2024, le soja bio togolais, largement destiné à l’exportation, se positionne comme une chaîne de valeur attractive pour les producteurs, malgré quelques vents contraires ces deux dernières années.
Soutien Public et Perspectives d’Avenir
En complément, l’introduction du porte-monnaie électronique AgriPME a permis à 270 000 agriculteurs d’accéder à des subventions pour l’achat d’intrants. Cette initiative, associée à des projets comme le Programme de Mécanisation Agricole lancé en 2024, témoigne d’une volonté de modernisation.
Depuis 2023, l’État s’est engagé dans un dialogue approfondi avec les acteurs agricoles à travers des fora régionaux des producteurs agricoles du Togo (FoPAT).
Ces événements, qui mettent l’accent sur les enjeux et défis de la modernisation, sont l’occasion d’écouter les préoccupations des producteurs agricoles et de maintenir un dialogue constant entre les différents acteurs.
Parmi les derniers programmes actifs, le Programme de Résilience du Système Alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP-Togo), financé par la Banque mondiale, a soutenu près de 30 000 producteurs vulnérables de maïs, riz, soja et niébé en 2024, en leur fournissant des intrants agricoles. Cette initiative multidimensionnelle et sous-régionale renforce la sécurité alimentaire.
Dans les mois à venir, un investissement de 300 millions $ de la Banque mondiale est attendu pour soutenir les filières soja et maïs.
Tenir les promesses de la transformation
Malgré des défis persistants, tels que le faible accès au crédit bancaire et la vulnérabilité face aux aléas climatiques, l’agriculture togolaise se transforme progressivement. Les investissements publics et privés, combinés à des politiques innovantes, offrent des perspectives prometteuses pour un secteur qui reste au cœur du développement économique et social du pays.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, le Ministère de l'Économie et des Finances a récemment démenti un communiqué prétendument émis par ses services, affirmant qu'il s'agissait d'une tentative d'escroquerie. Le faux document, diffusé via diverses plateformes digitales, annonçait le lancement de sessions d'investissement en ligne à la suite de l'adoption de la loi de finances pour l'exercice 2025.
Dans une déclaration officielle, le ministère de tutelle, Essowè George Barkola, a rappelé que toutes ses communications sont exclusivement diffusées par des canaux officiels, tels que les médias publics et ses propres plateformes vérifiées. Ce fut également l'occasion d’appeler à nouveau à la vigilance face à ces tentatives frauduleuses. « Nous invitons la population à faire preuve de vigilance face à ces pratiques frauduleuses », a-t-on indiqué. Avant de mettre en garde les auteurs de tels actes qui s'exposent à des sanctions sévères, en vertu des lois en vigueur.
La ministre de l’économie numérique et de la transformation digitale du Togo, Cina Lawson, participe depuis le lundi 20 janvier et jusqu’au vendredi 24 janvier 2025 au Forum économique mondial de Davos, en Suisse. A ce rendez-vous annuel qui réunit des acteurs majeurs du secteur numérique ainsi que des chefs d’État et de gouvernement du monde entier, l’officielle togolaise présentera la vision de son pays en matière de transformation digitale.
Lors de son intervention, la ministre abordera des thèmes liés à l’intelligence artificielle (IA), sa gouvernance et le type de leadership nécessaire dans cette ère de révolution technologique. Son objectif est de proposer des pistes de réflexion pour un avenir inclusif, durable et innovant, en s’appuyant sur l’expérience et les ambitions du Togo dans le domaine numérique.
Honorée de participer au Forum Économique Mondial (@wef) 2025, une tribune majeure pour échanger sur les défis mondiaux et explorer des solutions innovantes.
— Cina Lawson (@cinalawson) January 20, 2025
Je m'exprimerai principalement sur l'#IA, sa gouvernance et le leadership adapté à son ère, des sujets clés pour… pic.twitter.com/patfErwzXG
La ministre profitera également de cette plateforme internationale pour explorer des partenariats stratégiques avec les différents acteurs présents. Ces échanges visent à obtenir des financements pour des projets portés par le gouvernement togolais, notamment la digitalisation des services publics.
Pour rappel, le Forum économique mondial de Davos, institué en 1971, constitue un cadre qui réunit chaque année des dirigeants de multinationales, des responsables politiques, des intellectuels et des banquiers influents. L’événement vise à encourager une coopération internationale sur des enjeux politiques, sociaux et économiques d’envergure.
Esaïe Edoh
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Au Togo, depuis le 1er janvier 2025, les entreprises soumises à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sont celles qui enregistrent un chiffre d'affaires annuel minimum de 100 millions FCFA, contre un seuil précédent de 60 millions FCFA. Cette disposition, introduite dans la loi de finances pour l'exercice 2025, a été rappelée par l'Office togolais des recettes (OTR) dans un communiqué publié la semaine dernière.
La mesure concerne toutes les entités (qu’il s'agisse de personnes physiques ou morales) réalisant des opérations soumises à la TVA, qu'elles soient effectuées à titre habituel ou occasionnel.
Selon la nouvelle mesure, les entreprises qui étaient soumises à la TVA en 2024 et qui ont réalisé un chiffre d'affaires inférieur au nouveau seuil devront continuer à respecter leurs obligations fiscales jusqu'au 31 décembre 2027. Pendant cette période transitoire de trois ans, elles resteront tenues de facturer, déclarer et de verser la TVA, même si leur chiffre d'affaires demeure en deçà du seuil des 100 millions FCFA.
« Les entreprises qui dépassaient l’ancien seuil de 60 millions, mais qui n’atteignent pas le nouveau seuil à l'issue de la période triennale, perdront leur statut d’assujetties à la TVA. Toutefois, si une entreprise souhaite renoncer à ce statut avant la fin de cette période, elle devra en faire la demande explicite auprès du Commissaire des Impôts », a précisé Philippe Tchodié, commissaire général de l'OTR.
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Par ailleurs, des entreprises peuvent choisir de manière volontaire d’être assujetties à la TVA. Dans ce cas, elles seront tenues de respecter les obligations fiscales associées pour une durée minimale de cinq ans, conformément aux dispositions du Code général des impôts (CGI).
Certaines professions restent, toutefois, soumises à la TVA de plein droit, quel que soit le chiffre d'affaires. Il s’agit notamment des avocats, notaires, experts maritimes, commissionnaires de transport et autres professions spécifiques, précise le CGI.
L’administration fiscale souligne que ce relèvement du seuil d'assujettissement à la TVA vise à réduire la charge fiscale pesant sur les petites et moyennes entreprises. Une démarche qui s'inscrit dans une logique d'adaptation du système fiscal aux réalités économiques locales, indique-t-on.
Esaïe Edoh
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