Togo First

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Le Togo n’exclut pas de rejoindre l’Alliance des États du Sahel (AES), qui rassemble aujourd’hui le Burkina Faso, le Niger et le Mali, selon les déclarations récentes du ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey.
Lors d’un entretien accordé à Voxafrica, le patron de la diplomatie togolaise a laissé entendre que cette possibilité dépendrait des décisions conjointes du président de la République et du Parlement.
« Ce n’est pas impossible », a-t-il affirmé, ajoutant que les populations togolaises soutiendraient probablement une telle initiative. « Si le Parlement et le président donnent leur accord, pourquoi le Togo ne le ferait-il pas ? » a-t-il souligné.

Non alignement

Pour le diplomate, la position du Togo s’aligne sur l’impératif de maintenir le dialogue entre les différentes parties et suivant leurs intérêts nationaux.
« Aujourd'hui, que ce soit au Togo, au Bénin, en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Cameroun, ou en Afrique du Sud, partout, les peuples africains veulent être eux-mêmes. Nous ne sommes contre personne, nous le disons sans cesse, nous voulons être nous-mêmes. Le problème, c'est que certains de nos partenaires veulent que nous soyons à leur service, nous disons "NON" », a-t-il ajouté.

Ceci, alors que les trois pays ont entamé une sortie de la CEDEAO depuis 2024, sur fond de tensions politiques et diplomatiques sous-régionales.

Des relations déjà fortes avec l’AES

Pour le Togo, la position privilégiée a été de maintenir le dialogue avec les différentes parties. Ainsi, le pays côtier est resté très actif en assurant une médiation entre la CEDEAO et les trois États du Sahel.

Au-delà du plan diplomatique, sur le plan économique, le Togo a également maintenu des relations étroites avec ses voisins, avec lesquels il partage une interconnexion douanière. Le pays, important point d’entrée de marchandises pour les États de l’AES, joue un rôle central dans leurs échanges commerciaux et l’approvisionnement du reste du monde, depuis le Port de Lomé. À titre d’illustration, à fin août 2024, les échanges du Togo avec les pays de l’AES représentaient 74 % de l’ensemble de ses échanges, en hausse par rapport à 64 % cinq ans plus tôt. Ceci en fait des partenaires stratégiques pour le pays côtier.

Ayi Renaud Dossavi

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Au Togo, les candidatures sont ouvertes pour le programme "Investment Readiness", qui vise à former les startups en matière de levée de fonds.

L’initiative, promue par le ministère de l’Économie Numérique et de la Transformation Digitale, a pour objectif de préparer les startups locales à mieux structurer leurs projets et à attirer des financements.

Appuyé notamment par l’Union européenne, ce programme offrira aux participants, sur une durée de six mois, des formations pratiques, un coaching personnalisé et des échanges avec des experts.

Il s’agira, à terme, d’élaborer des stratégies de financement adaptées au stade de développement des entreprises et de mieux naviguer dans leurs interactions avec les investisseurs.

Le programme recherche des candidatures dans le cadre des efforts du gouvernement togolais pour favoriser l’innovation technologique, en particulier dans le domaine du numérique.

Les critères de sélection des futurs bénéficiaires incluent la viabilité du business model, l’innovation, l’impact, la capacité financière, la stratégie de développement et la préparation à la levée de fonds.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 3 février 2025.

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Le Togo explore des opportunités de coopération dans le domaine ferroviaire avec des partenaires sud-africains. Jeudi 16 janvier 2025, une rencontre s’est tenue au Haut-Commissariat du Togo à Pretoria, en Afrique du Sud, sous la direction de John D. Fintakpa Lamega, Ministre-Conseiller et Chargé d’Affaires.

Les échanges ont réuni plusieurs acteurs, dont des représentants de Mathupha Capital, une société d’investissement spécialisée dans les infrastructures, et d’Invest SA, une agence dédiée à la promotion des investissements. L’objectif était notamment de présenter à ces acteurs, les projets ferroviaires togolais et leur potentiel d’intégration au réseau logistique ouest-africain. 

Au terme de ces travaux, un groupe de travail conjoint a été mis en place pour explorer les modalités de financement et de mise en œuvre.

Pour Lomé, ces échanges interviennent dans un contexte où les infrastructures sont considérées comme essentielles pour l’intégration régionale et la compétitivité économique. Et si le pays explore depuis plusieurs années des opportunités pour diversifier ses partenariats stratégiques, le ferroviaire demeure l’un des secteurs les plus en demande, où le potentiel reste encore largement à exploiter. 

Dans les tiroirs, il existe ainsi plusieurs projets prometteurs qui, jusqu’alors, ont eu du mal à voir le jour, comme celui portant sur la construction d’un chemin de fer reliant le Port Autonome de Lomé (PAL) à la frontière nord du Togo, ou encore celui d’une boucle ferroviaire au sein des États membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Ayi Renaud Dossavi

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Le Togo, le Bénin et le Ghana pourraient connaître une nouvelle période de perturbations dans la fourniture d’énergie à compter du 3 février 2025. Cette situation qui pourrait durer un mois, résulte des travaux de maintenance prévus par la West African Gas Pipeline Company (WAPCo) sur le gazoduc ouest-africain, pour assurer sa sécurité et sa fiabilité.

Prévue du 3 février au 2 mars 2025, cette opération nécessitera une suspension temporaire des flux de gaz en provenance du Nigeria, principal fournisseur pour ces trois pays. Une large part de ce gaz étant destinée à la production d’électricité, cette interruption affectera inévitablement le fonctionnement des infrastructures de fourniture d'énergies de ces pays. 

L’impact pourrait être particulièrement prononcé au Togo, où la centrale thermique de Lomé dépend fortement du gaz nigérian pour produire une part importante de l’électricité consommée dans le pays. Les conséquences de ces interruptions se traduisent généralement par des coupures d’électricité, qui perturbent les activités économiques et affectent le quotidien des populations.

Ce n’est pas la première fois que la région doit faire face à de telles difficultés. En 2024, une situation similaire avait entraîné des effets significatifs lorsque N-Gas, la société responsable de la gestion du gazoduc, avait dû rediriger le gaz initialement destiné aux pays voisins pour satisfaire une demande interne accrue au Nigeria. 

Cette redistribution avait entraîné une irrégularité de l’approvisionnement en électricité, contraignant la Compagnie d’énergie électrique du Togo (CEET) à instaurer un plan de rationnement quotidien pour limiter les effets de la crise. 

Esaïe Edoh

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Au Togo, la taxe sur la plus-value de cession (TPV) a généré des recettes chiffrées à 1,5 milliard FCFA à fin octobre 2024, dépassant les prévisions initiales fixées à 1,3 milliard FCFA pour l'année entière. Selon les données communiquées par le fisc togolais devant l’Assemblée nationale, cette performance correspond à un taux d’exécution de 115,9 %, avec un taux projeté à 148,7 % d’ici à fin décembre 2024, illustrant une dynamique de collecte robuste.

La TPV, un impôt appliqué sur les gains réalisés lors de la vente ou cession de biens (immobiliers, mobiliers ou financiers), bénéficie des réformes fiscales récemment mises en œuvre pour optimiser les recettes liées aux transactions de ce type. 

Cette année 2025, les projections indiquent que cette taxe pourrait atteindre 2,1 milliards FCFA, soit une augmentation de 25,2 % par rapport à l’année précédente.

Par ailleurs, l'Office Togolais des Recettes (OTR) poursuit une évaluation nationale des impôts fonciers. À ce jour, les enquêtes ont couvert cinq des treize communes du Grand Lomé, avec une extension prévue aux chefs-lieux des régions de l’intérieur. Ces travaux visent à élargir l’assiette fiscale et améliorer la prévision des revenus fonciers pour l’année.

Rappelons que, l’OTR ambitionne de mobiliser un total de 1210 milliards FCFA dans les caisses de l’État en 2025.

Ayi Renaud Dossavi

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Au Togo, les conseils régionaux ont débuté leur mandat le mercredi 15 janvier 2025 avec la tenue de la première session des conseillers dans les différentes régions. Ces premières rencontres ont été consacrées à l’élection des bureaux des conseils régionaux.

Ces sessions, organisées dans les chefs-lieux des régions, ont été dirigées par les gouverneurs respectifs. Par ailleurs, les opérations de vote, de dépouillement et de proclamation des résultats ont été supervisées par un bureau d’âge dûment constitué dans chaque région.

Dans l’ensemble des régions, les conseils seront dirigés par des bureaux dominés par des élus issus du parti présidentiel, l’Union pour la République (UNIR). Ce qui reflète la victoire du parti lors des élections régionales du 29 avril 2024 avec 137 sièges remportés sur les 179 à pourvoir. 

La mise en place de ces bureaux marque le début effectif du mandat des conseillers régionaux, et ouvre ainsi une nouvelle étape dans le processus de décentralisation entrepris par le Togo depuis plusieurs années. Ces conseillers, élus pour un mandat de six ans, auront pour mission de travailler au développement des régions, dans une dynamique de gouvernance locale renforcée.

Pour rappel, cette installation des conseils de régions intervient après l’établissement des gouvernorats en 2024 et la création de 117 communes en 2019. La nouvelle étape permet au Togo de consolider sa politique de décentralisation et de déconcentration. 

Esaïe Edoh

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Au Togo, dans la région de la Kara, (au nord du pays), de nouveaux cas de méningite ont été confirmés, principalement dans la préfecture de Dankpen, après la région des Savanes en 2023. L’annonce a été faite mercredi 15 janvier 2025 par le ministre de la santé et de l’hygiène publique Tchim Darré, à travers un communiqué officiel.

Face à cette situation, les autorités sanitaires ont établi un dispositif pour garantir une détection précoce des nouveaux cas et assurer une prise en charge adéquate des patients, indique-t-on. Ces mesures incluent la mobilisation des formations sanitaires pour l’accueil des malades et des campagnes de sensibilisation ciblées. L’objectif est d’informer la population sur les précautions à adopter et d’encourager à une consultation rapide en cas de signes évocateurs.

Pour contenir la propagation de la maladie, le ministère de la santé a annoncé le lancement d’investigations au sein des communautés affectées. Objectif : identifier d’éventuels nouveaux cas et intervenir rapidement pour éviter toute complication ou transmission supplémentaire.

Rappelons que la méningite, une infection potentiellement mortelle et hautement contagieuse, est causée par divers agents pathogènes. Elle se manifeste par une fièvre soudaine, des maux de tête intenses, des vomissements, une raideur de la nuque, et dans les cas graves, des épisodes de perte de conscience ou des crises convulsives. Sa transmission se fait par contact direct avec les gouttelettes respiratoires ou la salive d’une personne infectée.

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Au Togo, le projet « Savanes Motaog », initié en 2020 par Plan International Togo et ses partenaires, boucle ses quatre années de mise en œuvre dans la région des Savanes. Au terme de cette période, le programme revendique avoir formé 7 232 jeunes, dont 5 732 femmes, aux compétences entrepreneuriales, à l’employabilité et à la gestion des activités génératrices de revenus (AGR).

Dans le détail, ces formations ont permis à de nombreux bénéficiaires de lancer ou de renforcer des activités économiques durables, grâce à des stages, des appuis matériels et des financements de plans d’affaires. Le projet revendique également la création de 1 018 groupes d’épargne, largement au-delà de l’objectif initial de 350, générant plus de 1,4 milliard FCFA d’épargne.

Les résultats ont été présentés lors d'un l’atelier bilan organisé à Korbongou, en présence notamment du ministre Saad Mohamed Ouro-Sama. Ce dernier a salué l’impact du projet sur la stabilité et la résilience des communautés locales. Quant à la représentante résidente de Plan International Togo, Awa Faly Ba, elle a souligné l’importance d’un tel projet dans un contexte marqué par la crise au Sahel.

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En outre, « Savanes Motaog » a impacté 50 902 personnes, dont 37 858 femmes et 273 personnes en situation de handicap, en renforçant la cohésion sociale et en améliorant le dialogue communautaire. Un autre succès majeur réside dans l’implication accrue des femmes dans les discussions foncières, leur permettant de défendre leurs droits et d’influencer les processus de répartition des terres.

« Savanes Motaog » représente un financement global de 1,76 milliard FCFA, soutenu à 90 % par l’Union européenne et à 10 % par Plan International Suède.

Ayi Renaud Dossavi

L’exécutif togolais projette de consacrer une enveloppe de 19 milliards FCFA à la sécurité alimentaire et à la résilience de la population en 2025, selon les prévisions inscrites dans la loi de finances. Un montant en hausse de 46 % par rapport à l’allocation de 2024 estimée à 13 milliards FCFA.

Cette dotation représente également 34 % du budget total alloué au ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement rural, qui s’établit à 56 milliards FCFA pour l’exercice 2025. Avec Antoine Gbégbéni à la manœuvre, ce ministère devrait, avec cette ressource, intensifier ses efforts pour éliminer la faim, renforcer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable. De fait, cette enveloppe va financer, notamment le plan septennal de sécurité alimentaire couvrant la période 2024-2030, adopté en juillet 2023.

Les fonds contribueront aussi à la transformation structurelle des systèmes alimentaires, en ligne avec les ambitions formulées dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025. Cette dynamique vise à doter le pays de mécanismes robustes et inclusifs capables de répondre aux enjeux actuels et futurs de l’agriculture nationale.

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L’Agence nationale de sécurité alimentaire du Togo (ANSAT) figure parmi les principaux bénéficiaires de cette enveloppe. Elle devrait renforcer ses activités d’achat et de stockage des céréales ainsi que le préfinancement des producteurs agricoles, afin de garantir une meilleure gestion des réserves stratégiques et stabiliser les revenus des exploitants.

Par ailleurs, le gouvernement encourage les agriculteurs à accroître leur production pour couvrir les besoins nationaux et réduire la dépendance aux importations. Lors de la clôture du Forum des producteurs agricoles du Togo (FoPAT) en janvier 2023 à Tsévié, le président Faure Gnassingbé avait rappelé l’importance de cette orientation : « nous devons nous nourrir nous-mêmes, vivre de nos activités agricoles, subvenir à nos propres besoins et à ceux de nos familles pour mieux investir dans le développement économique du pays. »

Esaïe Edoh

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Le Togo va consacrer 9 milliards FCFA au chantier de modernisation de son administration publique en 2025. C’est ce qui ressort de la loi de finances gestion 2025, qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 2397 milliards FCFA.

Les ressources devraient financer principalement la mise en œuvre du Projet de modernisation et de renforcement des capacités de l’administration publique pour la délivrance des services (PMAPDS). Objectif : améliorer les capacités institutionnelles du pays pour répondre aux ambitions fixées dans la feuille de route gouvernementale.

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Soutenu par la Banque mondiale, ce projet vise également à rendre les services publics plus accessibles à tous, tout en renforçant la qualité des prestations grâce à une digitalisation des démarches administratives. En juillet 2024, un accord de financement de plus de 45 milliards FCFA a été signé entre le Togo et la Banque Mondiale pour appuyer cet ambitieux programme.

Dans cette dynamique de modernisation de l’administration, plusieurs services publics ont déjà été numérisés, en phase avec l’objectif de digitaliser 75 % des démarches administratives d’ici à la fin de l’année 2025.

Notons qu’à travers ces réformes, le gouvernement entend non seulement simplifier les procédures, mais aussi renforcer l’efficacité de l’administration et rapprocher les citoyens des services publics. 

Esaïe Edoh

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