Togo First

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Au Togo, les acteurs font le point sur l’environnement concurrentiel du pays. C’est dans le cadre d’un atelier de validation du dernier rapport sur l’état de la concurrence, ce mercredi 8 janvier 2025 à Lomé, que les acteurs économiques et institutionnels ont passé en revue les principales avancées et les défis liés à la concurrence dans le pays.

Le document, élaboré avec la participation active des représentants d’entreprises, de la société civile et des services publics, met en lumière les performances macroéconomiques et les initiatives de l’autorité nationale de concurrence.

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Selon Atekpe Makiliwè, directeur du Commerce intérieur, 2024 a été marquée par une double priorité : promouvoir une culture de la concurrence et mener des études approfondies sur des secteurs stratégiques. Parmi celles-ci figurent une analyse sur le transfert monétique et le commerce électronique, qui s'inscrivent dans l’essor numérique du pays.

Cette initiative s’aligne notamment sur les normes de l’UEMOA, qui appuie la réalisation du rapport. À cet égard, Ibrahim Tankari, conseiller auprès de la commission, a salué les efforts du gouvernement togolais pour protéger les consommateurs tout en dynamisant l’écosystème économique.

Ayi Renaud Dossavi

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En 2025, le Togo prévoit de débourser 355 milliards francs CFA pour couvrir la masse salariale des fonctionnaires de l’administration publique. Ce montant, détaillé dans la loi de finances qui s’équilibre en ressources et en charges à 2397 milliards de francs CFA, représente environ 14 % du budget global.

Concrètement, ces ressources de l’État seront affectées à diverses dépenses liées au personnel émargeant sur le budget général, notamment le paiement des émoluments, indemnités, primes, prestations familiales et cotisations patronales. À tout ceci, s’ajoutent d’autres charges relatives aux décaissements pour les agents de l’État.

Cette prévision de 355 milliards marque une augmentation de 10 % par rapport à l’exercice 2024, où la masse salariale était estimée à 321 milliards de francs CFA. Cette hausse s’explique en partie par l’entrée en fonction de 3000 nouveaux fonctionnaires issus du concours général de recrutement organisé le 26 février 2022, dont les résultats ont été publiés en décembre 2024.

Par ailleurs, cette progression reflète l’impact financier des allocations de départ à la retraite sur les agents de l’État, des recrutements sectoriels et des ajustements administratifs qui seront effectués sur la situation du personnel de l’État au cours de l’année.

Notons que selon les données récentes du ministère de la Fonction publique, le nombre de fonctionnaires émargeant sur le budget de l’État dépasse 65 000 personnes.

Esaïe Edoh

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En 2025, le Fonds d’appui aux collectivités territoriales (FACT) verra son enveloppe portée à 10 milliards FCFA, selon les détails de la loi de finances 2025, dont le budget global s’établit à 2397 milliards de FCFA. Cette allocation enregistre ainsi une hausse significative de 42 % par rapport à l’année précédente où elle était fixée à 7 milliards de FCFA. 

Cette augmentation notable des fonds alloués au FACT intervient après une mission de suivi réalisée fin 2024 pour évaluer les investissements effectués par les communes avec les dotations de 2023. Ce suivi a permis de vérifier la conformité des documents liés à la passation des marchés concernant ces investissements. Les conclusions de cette mission devraient, selon le ministère de l’aménagement et du développement du territoire, permettre de renforcer la détermination du gouvernement à intensifier son soutien financier aux collectivités territoriales.

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Cette hausse s’inscrit également dans une stratégie gouvernementale visant à accroître les ressources et les capacités des communes, tout en compensant une réduction prévue des subventions d’investissement apportées par les partenaires techniques et financiers entre 2023 et 2026. 

Parallèlement au FACT, l’État poursuit son soutien direct aux collectivités territoriales à travers des transferts courants et des investissements ciblés. D’après la Faîtière des communes du Togo (FCT), entre 2020 et 2024, plus de 30 milliards de FCFA ont été débloqués en faveur des communes togolaises, leur permettant ainsi de mieux répondre aux besoins des populations et de jouer un rôle moteur dans le développement local.

Ces fonds, répartis entre les 117 communes que compte le pays, visent à les accompagner dans leur transition vers une gestion plus autonome et durable. Dans cette perspective, les communes s’appuient sur des plans de développement communaux pour orienter leurs actions et diversifier leurs sources de financement. Ce processus s’inscrit pleinement dans les objectifs de décentralisation, permettant aux collectivités de renforcer progressivement leur équilibre financier et leur capacité à gérer leurs ressources de manière optimale.

Esaïe Edoh

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Au Togo, le programme "D-CLIC, formez-vous au numérique avec l’OIF", va former 300 jeunes, avec un accent particulier sur l’entrepreneuriat et le numérique en ce début d’année. 

L’initiative, opérationnalisée par l’incubateur Centre Urbain de Business et d’Entrepreneuriat (CUBE), et soutenue par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), se déroulera de janvier à avril dans les villes de Lomé, Aného, Dapaong, et Kara.

Ciblant les métiers du développement web, mobile et de la communication digitale, D-CLIC entend renforcer les compétences numériques des participants, tout en favorisant un accès équitable aux ressources technologiques

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A ce jour, le programme, en phase d’amorçage, revendique avoir mobilisé plus de 130 entreprises et organisations partenaires, allant des startups aux associations, qui s'engagent à offrir des opportunités d’immersion professionnelle (stages) aux jeunes formés. Une telle collaboration vise à maximiser l’impact du programme et à connecter les jeunes talents au marché du travail.

Notons que le projet s’inscrit dans le cadre d’une initiative panafricaine plus large. "D-CLIC, formez-vous au numérique avec l’OIF" est déployé dans 13 autres pays, tels que le Sénégal, le Burkina Faso, ou encore la Tunisie.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, le gouvernement prévoit de débloquer 4 milliards FCFA en 2025 pour indemniser les personnes expropriées dans le cadre du projet de construction de logements sociaux à Kpomé. C’est ce qu’indiquent les informations partagées par le ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Réforme foncière devant le Parlement en fin d’année dernière.

Ces ressources s’inscrivent dans un processus déjà bien engagé, couvrant une superficie de 1177 hectares mobilisée pour accueillir 20 000 logements à coût abordable. Selon le ministre de tutelle, la majeure partie des indemnisations a été réglée, à l’exception de quelques zones encore en litige.

Pour rappel, le projet est structuré en trois grandes phases. Dans un premier temps, les études de faisabilité, incluant la validation des études techniques et du plan d’aménagement, ainsi qu’une analyse de marché réalisée par la Société financière internationale (SFI) et des études d’impact appuyées par la Banque africaine de développement (BAD). Ensuite, les Travaux préparatoires, comme la délimitation topographique du site et l’installation de bornes et panneaux pour les réserves. Et enfin, la construction des logements proprement dite.

La dernière phase est attendue dans les mois à venir, selon l’autorité de tutelle, et sera menée par une société de promotion immobilière créée en partenariat avec Shelter Afrique.

Ayi Renaud Dossavi

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Entre 2021 et 2023, le Programme d’Urgence pour la Région des Savanes (PURS), visant à améliorer la résilience des populations vulnérables au Nord du Togo, a enregistré plusieurs avancées. 

Dans le domaine de l’électrification, le taux de couverture est passé de 29 % à 42 %, permettant à plus de 15 000 foyers d’accéder à l’électricité. Sur le plan de l’eau potable, près de 80 000 personnes supplémentaires ont bénéficié de nouvelles infrastructures hydrauliques, faisant grimper le taux de desserte rurale de 64 % à 73,5 %.

En agriculture, secteur clé de l’économie régionale, plus de 1 000 hectares de terres ont été aménagés et des équipements modernes distribués pour renforcer la productivité et la compétitivité des exploitations locales.

Ces chiffres sont rendus publics alors qu’en 2024, le PURS s'est inscrit dans une dynamique d’expansion à l’ensemble du territoire, avec un budget prévisionnel de 326 milliards de FCFA. 

Parmi les projets phares figure la construction d’une centrale solaire de 25 MW à Dapaong, assortie d’un système de stockage d’énergie de 40 MWh. Ce projet bénéficie d’un financement de 200 millions de dollars de la Banque mondiale, dont une partie est dédiée au PURS.

Ayi Renaud Dossavi

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En 2024, le Togo a enregistré la création de 14 919 nouvelles entreprises, marquant une légère baisse par rapport aux 15 654 dénombrées en 2023. Cette diminution correspond à une baisse de 13 %, et traduit une augmentation de 4,6 % par rapport à 2022, où 13 835 entreprises avaient été créées. 

Dans le détail, les entreprises formalisées par des Togolais représentent la majorité des nouvelles créations avec 12 371 structures en 2024, contre 13 032 en 2023, démontrant une baisse de 4 %. La part des entreprises portées par des étrangers a également légèrement diminué, passant de 2622 en 2023 à 2548 en 2024, soit une baisse de 2 %.

Le point positif du bilan concerne l’augmentation du nombre d’entreprises lancées par des femmes. En 2024, ce chiffre a atteint 4 450, contre 4 297 en 2023, reflétant une progression de 3,5 %. Les femmes représentent ainsi 30 % des nouvelles structures créées au cours de l'année. En revanche, le nombre d’entreprises lancées par des hommes a baissé de 7,8 %, s’établissant à 10 469 contre 11 357 en 2023.

Cette tendance baissière survient malgré les efforts continus des autorités togolaises pour améliorer le climat des affaires. Parmi les mesures phares figurent la réduction des délais et des coûts de création d’entreprises, la digitalisation des procédures de formalisation et d'autres réformes destinées à stimuler l’entrepreneuriat. 

Esaïe Edoh

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En 2025, le gouvernement togolais prévoit de renforcer les effectifs de la fonction publique avec plus de 14 000 nouvelles recrues.

Selon les données du ministère de la réforme du service public et du travail obtenues par Togo First, le secteur de l’enseignement occupe une place prépondérante avec environ 8 000 postes à pourvoir, représentant près de 57 % des nouveaux recrutements. Ce chiffre inclut près de 4 400 postes en cours de recrutement et une prévision additionnelle d’environ 3 600 pour 2025. Le domaine de la santé, quant à lui, bénéficiera de plus de 2 400 nouveaux agents, tandis que 800 postes seront ouverts dans le secteur des finances.

Par ailleurs, l’École Nationale d’Administration (ENA) contribuera à renforcer les capacités administratives avec une centaine de nouveaux diplômés. À ces entrées dans la fonction publique s’ajoutera un recrutement général de 2 725 agents, actuellement en attente.

Face à ces prévisions, les départs à la retraite sont estimés à 1300 en 2025, laissant un solde net d’environ 12 800 nouveaux agents dans l’administration publique.

Au total, la fonction publique togolaise comptait près de 71 000 agents (70 984) à fin 2024.

Ayi Renaud Dossavi

Le Togo projette de mobiliser 332 milliards FCFA en 2025 sur le marché régional des titres publics, coordonné par Umoa-Titres. Cette prévision indiquée dans la loi de finances du pays  exercice 2025, traduit une diminution de 45 % par rapport à l’année précédente, où le pays avait envisagé de lever 607 milliards FCFA.

L’objectif est de financer en partie le budget de l’État, qui s’équilibre en recettes et en dépenses à 2397 milliards FCFA. Dans cette dynamique, le Trésor public togolais vient de lancer un appel d’offres visant à mobiliser 20 milliards FCFA auprès des investisseurs de la région. Cette opération se fera sous la forme d’une émission simultanée de Bons Assimilables du Trésor (BAT) et d’Obligations Assimilables du Trésor (OAT).

Concrètement, 10 milliards FCFA seront levés au moyen des BAT d’une maturité de 364 jours, aux taux d’intérêt multiples. Le pays collectera également 10 milliards FCFA via des OAT d’une maturité de trois ans, assorties d’un taux d’intérêt fixé à 6,25 %. La clôture de cette première opération de l’année est prévue au vendredi 10 janvier 2025.

Notons qu’en 2024, le Togo avait réussi à mobiliser un total de 638,5 milliards FCFA sur ce marché. Ce montant comprenait 449,96 milliards FCFA en BAT et 188,53 milliards FCFA en OAT. 

Esaïe Edoh

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Le Président togolais Faure Gnassingbé est à Accra, la capitale ghanéenne où il devra assister, ce mardi 7 janvier 2025, à l’investiture de John Dramani Mahama, nouveau chef d’État de ce pays ouest africain. L’information a été confirmée par la présidence togolaise dans un communiqué consulté par Togo First. 

Une démarche traduisant l'engagement du Togo à renforcer ses relations avec son voisin, notamment dans les domaines socio-économique et diplomatique.

Lors d’une précédente rencontre à Lomé, les deux dirigeants avaient défini les grandes lignes de leur coopération bilatérale. Les discussions s’étaient concentrées sur des questions d’ordres politique, économique et sécuritaire, aussi bien à l’échelle nationale qu’au niveau ouest-africain. 

Les deux pays, partageant une frontière commune et des liens historiques étroits, entretiennent des relations commerciales solides. En effet, en 2022, le volume des échanges bilatéraux s’élevait à 188 millions de dollars, selon les données des Nations unies. Les exportations togolaises vers le Ghana représentaient 75,2 millions de dollars, tandis que les importations en provenance du Ghana atteignaient 113,3 millions de dollars. Cette même année, le Ghana était le septième marché d’exportation du Togo, absorbant 5,6 % des exportations totales togolaises.

Au-delà des liens commerciaux, le Togo et le Ghana affichent une volonté commune de maintenir la paix et un climat de bon voisinage. Cette ambition s’inscrit dans un contexte régional où les enjeux de sécurité et de développement restent préoccupants. 

Esaïe Edoh

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