Le Togo a délivré 101 600 visas en 2023, selon les données de la Direction Générale de la Documentation Nationale (DGDN), partagées par le ministère de tutelle devant l’Assemblée nationale togolaise.
Ceci représente près de 6,7 % de l’ensemble des entrées sur le territoire togolais sur cette période, estimées à 1,52 million. Ce chiffre inclut des entrées pour motifs touristiques, d'affaires ou autres. Il est toutefois à relativiser, car il englobe également des cas de transit enregistrés aux différents points d’entrée, terrestres et aériens.
Ceci étant, les autorités administratives restent optimistes et prévoient une hausse continue du nombre de visas délivrés. Les projections sont ambitieuses, avec une augmentation prévue de près de 20 % cette année pour atteindre 120 000 visas en 2024, et jusqu’à 170 000 visas délivrés d’ici 2027.
Pour atteindre ces objectifs, des efforts supplémentaires seront déployés, notamment pour renforcer la collaboration avec les services d'immigration. Cela permettra un suivi rigoureux des flux et une optimisation des processus de délivrance.
En parallèle, le ministère mise sur la diplomatie économique et culturelle pour promouvoir la destination Togo. Les autorités espèrent également attirer davantage d’acteurs économiques et touristiques via l’organisation de forums internationaux, dans le but de maximiser les investissements et les visites dans le pays.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, les besoins énergétiques sont estimés à 320 MW en période de pointe en soirée, contre une production nationale actuelle de moins de 200 MW, selon le ministère des Mines et des Ressources Énergétiques. Ce déficit de 120 MW est comblé par des importations en provenance des voisins, le Ghana et le Nigéria, soulignant une dépendance extérieure persistante qui expose le pays à divers défis.
Pour y remédier, le gouvernement a axé sa stratégie énergétique sur la diversification et la sécurisation des approvisionnements. Parmi les priorités figurent la construction de nouvelles centrales renouvelables (hydroélectriques et biomasses) et thermiques, ainsi que la réduction des pertes via des infrastructures de transport haute tension. En parallèle, un plan d’efficacité énergétique a été conçu pour optimiser la consommation.
Notons que lors d’un récent sommet sur l’énergie à Lomé, le Premier ministre, Victoire Tomegah-Dogbé, a indiqué que de nouvelles capacités en énergies renouvelables, de l’ordre de 137 MW sont en cours d’installation sur le territoire togolais, dans le cadre des efforts de transition énergétique, avec un focus sur l’énergie solaire, jugée accessible et abordable.
Ceci étant, les énergies fossiles ne sont pas écartées. Des initiatives comme le développement de plateformes de regazéification de gaz naturel liquéfié (GNL) et l’installation de batteries de stockage (électro-solaire) visent à pallier l’intermittence des sources solaires.
Les projets phares incluent une centrale thermique à cycle combiné de 250 MW, le barrage hydroélectrique de Tététou (60 MW), ainsi que de petites centrales hydroélectriques et des batteries de stockage.
Selon les autorités publiques, le financement de ces initiatives reste en cours de mobilisation.
Ayi Renaud Dossavi
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Le gouvernement togolais a officiellement demandé au Fonds monétaire international (FMI) de procéder à un audit de sa gouvernance, a appris Togo First. Cet exercice, qualifié de diagnostic de gouvernance, devrait permettre d’identifier les faiblesses structurelles des institutions publiques afin de renforcer la transparence, condition essentielle pour attirer davantage d’investissements privés, alors que Lomé multiplie les initiatives pour rendre son économie plus attractive.
« Une évaluation diagnostique de la gouvernance par le FMI s’avérerait très profitable, car elle apporterait un regard neuf et indépendant et ouvrirait la voie à l’élaboration de solutions ciblées », avaient déjà recommandé les équipes du Fonds monétaire international il y a quelques mois.
Pour les autorités togolaises, cette demande traduit une volonté de moderniser les cadres institutionnels. « Le diagnostic du FMI sera un outil pour affiner nos politiques et améliorer l’efficacité de nos institutions », indique un proche du ministère des Finances.
Le FMI, de son côté, a salué cette initiative, la considérant comme un signal fort de l’engagement de Lomé à améliorer la gouvernance. Selon l’institution, une telle évaluation pourrait aider à combler les lacunes juridiques, renforcer la lutte contre la corruption et optimiser la gestion des ressources publiques. Le Fonds a également recommandé de rendre publiques les conclusions de l’audit, une mesure qui affermirait la confiance des investisseurs internationaux.
Le Togo mise sur une relance économique soutenue par des réformes structurelles. Selon l’institution de Bretton Woods, la croissance économique réelle, qui a atteint 5,6 % en 2023, devrait s’élever à 5,3 % en 2024-2025, puis environ 5,5 % par an par la suite. La zone économique spéciale de la PIA, vitrine des ambitions industrielles du pays, affiche des performances jugées « prometteuses » par les équipes du Fonds. Cependant, l’institution invite à une gestion prudente des incitations fiscales pour éviter des déséquilibres budgétaires.
Les autorités togolaises ont d’ailleurs annoncé leur intention de rationaliser ces mesures, en mettant fin aux incitations ponctuelles pour se concentrer sur les régimes fiscaux spéciaux existants. « Elles ont toutefois l’intention de mettre un terme aux mesures d’incitation fiscales de circonstance qui s’ajouteraient à celles octroyées au titre des trois régimes fiscaux spéciaux », apprend-on des conclusions de la première revue du programme de 42 mois appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC).
Fiacre E. Kakpo
Pour le compte de l’année 2025, l’Office togolais des recettes (OTR) devra mobiliser 1210 milliards FCFA afin de soutenir le budget de l’État, a indiqué Philippe Kokou Tchodié. C’était à la faveur d’une rencontre avec le personnel de l’institution, en fin de semaine écoulée.
Cette prévision marque une progression de 8% par rapport aux objectifs de 2024, qui étaient fixés à 1113 milliards FCFA dans la loi de finances rectificative.
Sous la direction du Commissaire Général, l’administration fiscale devra ainsi contribuer à plus de 50 % du budget global 2025, évalué à 2397 milliards FCFA. Les fonds collectés par l’OTR auprès des contribuables viendront renforcer le budget général en recettes budgétaires.
Dans le détail, le Commissariat des impôts se chargera de mobiliser 595 milliards FCFA, et celui des douanes et des droits indirects, 613 milliards FCFA.
Les prévisions relatives aux recettes fiscales représentent une part importante, soit plus de 81 % des recettes budgétaires, lesquelles sont attendues à hauteur de 1486 milliards FCFA. Les autres sources des recettes budgétaires incluent les recettes non fiscales, estimées à 74 milliards de francs CFA, ainsi que des dons programmes prévus à près de 12 milliards et des dons projets des partenaires extérieurs, évalués à 190 milliards de francs CFA.
Il convient de noter que l’OTR a déjà fait preuve d’une performance notable. En 2023, il avait réussi à collecter plus de 1000 milliards FCFA, dépassant l’objectif initial de 990 milliards. En 2024, 1042 milliards FCFA de recettes fiscales et douanières étaient prévus.
Esaïe Edoh
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Au Togo, les travaux de construction de 21 ponts modulaires mixtes en acier et béton, lancés en mars 2024 dans les cinq régions économiques, ont atteint un taux d’avancement physique de 44,9 % à la fin de décembre 2024. Information donnée aux députés par le ministère chargé du désenclavement et des pistes rurales en fin d’année écoulée.
Un niveau d’exécution bien au-delà de celui initialement attendu en comparaison avec le délai d’exécution de huit mois consommé sur ce chantier sur les 36 accordés.
Financés à hauteur de 65 milliards de francs CFA, dont 50 milliards apportés par la France et 15 milliards par l’État togolais, ces travaux consistent à construire des ponts modulaires mixtes de type Unibridge sur une distance totale de 2271,6 mètres linéaires, répartis dans les cinq régions économiques du pays.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la politique de désenclavement des zones rurales mise en œuvre par l’exécutif togolais. Elle vise à faciliter l’accès des populations rurales aux services socio-économiques de base et à améliorer l’écoulement de leurs produits agricoles.
L’entreprise française Matière, spécialisée dans la construction d’ouvrages de franchissement en structures métalliques modulaires, est en charge de l’ensemble du projet dont elle a prévu de sous-traiter certains travaux à des entreprises locales, suivant un appel à concurrence, contribuant ainsi au développement du tissu économique national.
Esaïe Edoh
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Au Togo, l’État entame l’année 2025 avec un budget réduit pour l’entretien routier, passant de 16,5 milliards FCFA en 2024 à 13,3 milliards FCFA, soit une baisse de près de 20%.
Les prévisions pour cette année ont été présentées lors d’un atelier de programmation organisé à Lomé par le ministère des Travaux publics, qui s’est tenu les 31 décembre 2024 et 1er janvier 2025, sous la houlette du ministre de tutelle, Sani Yaya.
Des besoins réels estimés à 41 milliards FCFA
Durant les travaux, le ministre a souligné l’importance de définir des priorités stratégiques en fonction de l’état des routes nationales. Ainsi, les besoins réels pour l’entretien du réseau routier sont estimés à 41 milliards FCFA, rapporte le quotidien d’Etat Togo Presse. Dans le détail, la route nationale N°1 figure en tête des priorités pour 2025, suivie des axes transversaux et de la réhabilitation des points critiques du réseau.
Enquête de satisfaction des usagers ?
En parallèle, des mesures innovantes, telles qu’une enquête de satisfaction des usagers, sont envisagées pour évaluer l’efficacité des travaux et mieux répondre aux attentes des citoyens. En effet, pour le ministre, il « serait bien d’introduire une enquête de satisfaction des usagers sur un certain nombre de tronçons, de telle sorte à pouvoir nous aider à nous améliorer toujours ».
Ayi Renaud Dossavi
La Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (CCI-Togo) a célébré, le 31 décembre 2024, les lauréats togolais de la 3ᵉ édition du concours « Tremplin Startup UEMOA », organisé sous le thème : « Le marketing créatif et digital au service des industries culturelles et créatives ».
Bien que les entrepreneurs togolais n’aient pas décroché de prix d’excellence, trois projets ont été récompensés dans la catégorie des prix d’encouragement et sont lauréats nationaux. Artybe, une plateforme dédiée à la réservation d’activités culturelles, a reçu 6 millions de FCFA pour le premier prix d’encouragement. Makiffa, spécialisée dans les services informatiques et événementiels, a remporté 5 millions de FCFA pour le deuxième prix. Enfin, Klumer, une solution de gestion événementielle, a décroché le troisième prix, d’un montant de 4 millions de FCFA.
Selon Ibrahim Tankari, conseiller régional de l’UEMOA, « le développement de start-ups constitue un levier clé pour renforcer les partenariats entre secteurs privé et société civile ». Il a également souligné que ce concours s’inscrivait dans une stratégie régionale visant à promouvoir l'innovation et le dynamisme entrepreneurial dans le contexte économique actuel.
Manzinèwè Nathalie Bitho, représentante de la CCR-UEMOA, a ajouté que cette initiative visait à stimuler la compétitivité et à valoriser les entreprises capables de relever les défis régionaux.
Enfin, M. Péyébinesso Limaziè de la CCI-Togo a salué les opportunités offertes par le marketing créatif et digital pour transformer les industries culturelles en moteurs de croissance et de richesse pour la région.
Au total, 5 prix régionaux et 3 prix nationaux ont été octroyés par le concours Tremplin Uemoa. 287 dossiers ont été reçus, dont 32,75% de candidatures féminines (94), au niveau régional.
Ayi Renaud Dossavi
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Le secteur éducatif togolais, en ligne avec le programme de sa restructuration en cours de déploiement, a été marqué par plusieurs événements dont 5 informations nous paraissent les plus marquantes au titre de cette année 2024 finissante. Lecture du Top 5 d’informations ayant marqué l’année dans ce secteur et dans celui de la formation.
Interdiction stricte d’utilisation des téléphones portables dans les écoles
Dans une note interministérielle des ministres Dodzi Kokoroko (Enseignements primaire et secondaire) et Isaac Tchiakpe de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle publiée le 05 septembre 2024, l'utilisation du téléphone portable est interdite formellement aux élèves des établissements publics et privés, dès la rentrée du 16 septembre.
Aout
Exclusions des enseignants pour cause de viols
Le 8 novembre 2024, plusieurs enseignants ou proviseurs ont été démis voire exclus pour manquement au code d’éthique et de déontologie de l’enseignement. Ils étaient reconnus coupables de cas de harcèlements sexuels ou de viols sur des élèves.
Septembre
Introduction des “écoles-projets” dans le cursus scolaire
A l’entame de l'année académique 2024-2025 le Togo introduit une série d'initiatives, parmi lesquelles l'introduction des "écoles-projets", qui vise à allier théorie et pratique dans les établissements scolaires. Ces "écoles-projets" ont pour objectif de transformer chaque établissement en un acteur du changement, en permettant aux élèves de réaliser des projets concrets liés à leurs apprentissages.
Octobre
Lancement de la construction de 263 salles de classe à travers le projet PAQEEB
Le 15 octobre 2024, le Togo procède au lancement de la Phase 2 des travaux de construction d'infrastructures scolaires. Pour le compte de la nouvelle étape, la construction de 263 salles de classe est prévu, en ligne avec les ambitions des autorités de renforcer les infrastructures éducatives à l'horizon 2025 dans le cadre du Projet d'Appui à la Qualité et à l'Équité de l'Éducation de Base (PAQEEB).
Le projet est financé à hauteur de 36 milliards FCFA par le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) et la Banque mondiale (BM).
Lancement de la 5ème Cohorte du Programme Présidentiel d’Excellence
La présidence togolaise annonce le 16 octobre 2024 le lancement de la 5è cohorte du programme présidentiel d'excellence (PPE)
La nouvelle phase a débuté avec la sélection sur des critères d’excellence et de mérite, des étudiants issus des universités publiques et privées du Togo (Université de Lomé, Université de Kara et Université Catholique d’Afrique de l’Ouest (UCAO)). A terme, ils seront formés et déployés dans l’administration publique.
Extension du programme d’Assurance Maladie Universelle (AMU) aux élèves
Le 10 octobre 2024 le gouvernement togolais annonce l'extension du programme d'Assurance maladie universelle aux élèves des établissements publics, déjà bénéficiaires d'une couverture santé à travers le programme “School Assur”, déployé depuis 2017.
Désormais dénommé School AMU, le programme permet aux élèves des établissements publics de bénéficier des services offerts par l'AMU, à travers des prestations de l'INAM.
Novembre
Reconnaissance par l’Etat togolais de 79 universités privées
Suivant une liste publiée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, au Togo, l’État reconnaît officiellement 79 établissements d’enseignement supérieur privés : 68 dans le Grand Lomé (les préfectures du Golfe et d’Agoè-Nyivé), et 11 autres à l’intérieur du pays.
2024 s’efface doucement, emportant avec elle une année charnière pour le Togo et son défi énergétique. Entre l’urgence de brancher tous les foyers et la pression des objectifs climatiques, le pays n’a pas chômé. Des projets solaires aux partenariats stratégiques, les initiatives se sont multipliées pour alimenter une économie en plein essor. Retour sur quelques temps forts qui ont marqué cette course à l’énergie.
Budget prévisionnel de 57 milliards FCFA pour l'énergie
Le gouvernement togolais alloue, pour l'année 2024, un budget de 57 milliards de francs CFA au secteur de l'énergie. Cette enveloppe vise à poursuivre des projets tels que l'initiative CIZO, l'électrification de 317 localités et l'extension de la centrale solaire de Blitta, dans le cadre de l'objectif d'accès universel à l'électricité d'ici 2030.
Progression du taux d’électrification nationale
Depuis plus d’une décennie, le Togo s’est engagé dans une transformation énergétique profonde. Le taux d’électrification nationale, qui était de 23 % en 2010, a atteint 60 % en 2021. En 2024, ce taux continue de progresser pour se situer à environ 70 %, selon les estimations gouvernementales. Cette avancée est portée par des initiatives telles que le Programme Cizo pour l’électrification rurale, le Fonds Tinga qui facilite le raccordement électrique, et la construction de centrales solaires.
Perturbations et rationnement de l'électricité
En raison de défis régionaux en matière d'approvisionnement énergétique, l’année a été émaillée de perturbations dans la fourniture d'électricité. Face à la vague de délestages, le gouvernement met en place des plans de rationnement pour gérer la situation.
Sommet sur la coopération énergétique en Afrique de l'Ouest à Lomé
Du 3 au 5 décembre 2024, la capitale togolaise accueille le premier sommet consacré à la coopération énergétique régionale. Cet événement a réuni des experts de 16 pays pour discuter de l'investissement dans les infrastructures, de la coopération transfrontalière et du développement des énergies renouvelables.
Accords stratégiques avec Haier et RELP
Lors de ce sommet, des accords ont été signés avec Haier et RELP pour renforcer les solutions de stockage d’énergie solaire et améliorer la production photovoltaïque. Ces collaborations s’inscrivent dans l’ambition nationale d’atteindre 50 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030.
Le Togo signe un accord pour la production d'électricité à partir de micro réacteurs nucléaires
Le 2 décembre 2024, le Togo a franchi une étape significative en matière de diversification énergétique en signant un accord avec la société américaine Nano Nuclear Energy pour la production d'électricité à partir de micro réacteurs nucléaires. Pour encadrer cette nouvelle orientation, le gouvernement togolais prévoit la création de la Commission de l'énergie atomique du Togo (TAEC), chargée de superviser l'utilisation pacifique des technologies nucléaires.
Un financement de 200 millions de dollars pour soutenir les réformes énergétiques
Pour accompagner ces efforts, la Banque mondiale a approuvé, en décembre, un financement de 200 millions de dollars en faveur du Togo. Ce fonds soutiendra non seulement les réformes énergétiques, comme l’opérationnalisation d’une nouvelle structure tarifaire, mais aussi le développement d’une agriculture durable et des mesures d’adaptation au changement climatique.
Si les défis demeurent, notamment en matière d’accès universel à l’électricité et de gestion des crises conjoncturelles, les bases posées en 2024 pourraient servir de tremplin pour accélérer la transition énergétique et consolider un système plus résilient et inclusif en 2025.
Lancement d’un appel d’offres pour le projet de la centrale solaire de Dapaong
En avril 2024, le Togo lance un appel d'offres international pour la conception et la construction d'une centrale solaire de 25 MW à Dapaong, avec un système de stockage d'énergie de 40 MWh. Ce projet s'inscrit dans le cadre du Programme d'Urgence de Renforcement de la Résilience dans la Région des Savanes (PURS) et soutient l'amélioration de l'accès à l'électricité dans le nord du pays.
Réduction du prix du kWh d'électricité
En décembre 2024, le gouvernement a annoncé une baisse du tarif du kilowattheure pour certains clients de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET), mesure destinée à rendre l'électricité plus accessible et à alléger les charges des ménages modestes.
Progrès en matière de transparence minière
Le Togo obtient une note globale de 74 sur 100 lors de l'évaluation de la mise en œuvre de la norme 2019 de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).
Gautier Agbekodovi
Au Togo, plusieurs activités ont marqué le secteur agricole en 2024 et ses 40% de contribution au PIB natal. Notamment, un financement croissant pour la sécurité alimentaire, des appuis aux producteurs, une récolte céréalière record, et la poursuite des efforts pour la transformation des chaînes de valeur via les agropoles. Retour sur l’année au Togo, en cinq informations.
Une enveloppe de 13 milliards FCFA pour la sécurité alimentaire
En début de 2024, le gouvernement togolais a annoncé une allocation de 13 milliards FCFA à la sécurité alimentaire, représentant 25 % du budget annuel du ministère de l'Agriculture. Ces fonds ont soutenu plusieurs projets, notamment le plan septennal de sécurité alimentaire (2024-2030), et renforcé les capacités de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire (ANSAT). Les ressources visent à réduire la faim, promouvoir une agriculture durable et soutenir les producteurs agricoles.
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30.000 producteurs soutenus par le FSRP
En juillet 2024, près de 30000 producteurs vulnérables de maïs, riz, soja et niébé ont bénéficié d’un soutien en intrants agricoles dans le cadre du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP-Togo), financé par la Banque mondiale.
Notamment, lors d’une cérémonie tenue à Doufelgou, région de la Kara, des kits contenant des semences certifiées, fertilisants et pesticides ont été distribués, ciblant en priorité les organisations de producteurs et les zones agricoles planifiées (ZAAP).
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46,4 milliards FCFA de la BAD et la BOAD pour les agropoles
La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont octroyé un financement combiné de 46,4 milliards FCFA pour la phase 2 du Projet de Transformation Agroalimentaire du Togo (PTA-Togo), précisément l’agropole de Kara.
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Ces investissements, annoncés en juin et octobre, visent à accroître la production agricole dans des filières stratégiques telles que le maïs, le riz et le soja, tout en réduisant les importations alimentaires.
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Récolte céréalière record de 1,5 million de tonnes
Le Togo enregistre une production céréalière record de 1,5 million de tonnes pour la campagne agricole 2023-2024, sur fond de croissance constante depuis 2019. Le maïs reste la céréale la plus cultivée, suivi du riz paddy et du mil-sorgho.
5ᵉ Recensement National de l’Agriculture pour actualiser les données
Douze ans après le précédent recensement, le Togo a lancé le 5ᵉ Recensement National de l’Agriculture (RNA-5) en décembre 2024. L’opération, qui s’est poursuivie jusqu’à la fin du mois, va permettre d’actualiser les données sur le secteur agricole, essentiel à la planification des politiques publiques et à l’orientation des investissements.
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Le secteur agricole, employant 60 % de la population active, reste un pilier de l’économie togolaise, et un secteur stratégique pour les autorités publiques.
Financement de la Banque Islamique de Développement (BID)
Le 14 octobre 2024, la BID a approuvé un financement de 60 millions de dollars (environ 36 milliards de francs CFA) en faveur du Togo. Ce montant devrait servir à améliorer la qualité de vie des populations vulnérables en soutenant la productivité agricole et les activités génératrices de revenus des ménages d’agriculteurs.
4ᵉ édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA)
Du 21 au 25 octobre 2024, Lomé a accueilli le MITA, réunissant près de 150 experts sous-régionaux. Organisé par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), l'événement a porté sur la facilitation de l’accès aux technologies et innovations agricoles, notamment en matière de gestion intégrée des ravageurs et maladies des plantes et des animaux.
Lancement du Programme de Mécanisation Agricole
En mars 2024, le gouvernement togolais inaugure deux centres régionaux de mécanisation agricole à Tchitchao et Tové, avec pour objectif de moderniser les pratiques agricoles et augmenter la productivité des exploitations.
Lancement des travaux de construction d’un complexe avicole intégré à Avétonou
Le 28 mars 2024, le président Faure Essozimna Gnassingbé lance officiellement les travaux de construction d’un complexe avicole intégré à Avétonou, dans la préfecture d'Agou, située à environ 100 km de Lomé. Ce projet, qui s'étend sur une superficie de 660 hectares, représente une initiative majeure pour moderniser le secteur avicole et renforcer la sécurité alimentaire au Togo.
Le complexe, réalisé en partenariat avec PORTEO-GRAINE, comprend des fermes avicoles modernes, un Institut Technique de Recherche Agricole (ITRA), un Institut de Formation en Alternance et Développement (IFAD-Avétonou), ainsi qu’un écovillage destiné à promouvoir des pratiques agricoles durables.
Ayi Renaud Dossavi