Le Togo avance vers une identification systématique et obligatoire des abonnés aux services de communications électroniques. Le gouvernement a rendu un décret à cet effet, jeudi 26 décembre 2024, en Conseil des ministres.
Selon la mesure, les abonnés devront désormais être identifiés de manière préalable et systématique avant tout accès aux services de communication.
Vente encadrée des cartes SIM
Le décret interdit également la vente anarchique des cartes SIM, notamment celles pré-activées ou pré-identifiées. Chaque abonné est désormais limité dans le nombre de cartes SIM qu’il peut détenir auprès d’un même opérateur.
En complément, le texte oblige les opérateurs de télécommunications à tenir une base de données exhaustive sur leurs abonnés et à fournir des rapports trimestriels à certaines administrations.
Si l’objectif affiché est de renforcer la traçabilité des abonnés et de garantir une utilisation responsable des services numériques, la mesure intervient également dans un contexte où les objectifs sécuritaires occupent une place croissante parmi les priorités des autorités publiques. Cette régulation devrait aussi devenir un levier important pour lutter contre les actes illicites tels que les fraudes et les cyberattaques.
Ce renforcement du cadre réglementaire concerne un secteur en pleine croissance. À fin mars 2024, on recensait environ 7,3 millions d’abonnés mobiles au Togo (représentant un taux de pénétration de 87,5 %), en hausse de 9 % par rapport au deuxième trimestre 2023.
Ayi Renaud Dossavi
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Au Togo, les élections sénatoriales, initialement prévues pour le 2 février 2025, sont reportées à une date encore inconnue. La décision, annoncée jeudi 26 décembre par le Conseil des ministres, s’inscrit dans le cadre d’un réaménagement du calendrier électoral.
En effet, le Cadre permanent de concertation (CPC), plateforme rassemblant les différents partis politiques, est l’organe ayant suggéré ce report. Les acteurs politiques, regroupés au sein de cette structure, ont de fait, sollicité une prolongation du délai de dépôt des candidatures, initialement fixé au 23 décembre 2024, ainsi qu’un report de la date du scrutin. Le but est de permettre une meilleure organisation et une participation optimale à ces élections qui se tiendront pour la première fois dans l’histoire du pays.
Le Conseil des ministres a accédé à cette requête après avoir consulté la Commission électorale nationale indépendante (CENI), souligne le communiqué du Conseil qui va fixer la nouvelle date. Ces élections permettront d’élire 41 des 61 sénateurs qui siégeront au sein du futur Sénat. Les 20 autres membres seront directement désignés par le président de la République.
Esaïe Edoh
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A partir du 1er janvier 2025, l’Institut national d'assurance maladie (INAM) du Togo introduira une série de réformes destinées à faciliter l’accès aux services de santé pour ses bénéficiaires. Parmi ces initiatives, le renouvellement des carnets de soins sera désormais entièrement gratuit dans tous les bureaux de l’institution à travers le pays, indique-t-on.
➡️Pour une meilleure satisfaction de ses bénéficiaires, l’INAM rend gratuit le renouvèlement des carnets de soins.
— Institut National d'Assurance Maladie (INAM Togo) (@InamTogo) December 20, 2024
A compter du 1er janvier 2025, le renouvellement des carnets de soins sera gratuit dans tous les bureaux INAM
⤵️https://t.co/LNDDNCAqaB
L’INAM met également en circulation de nouvelles feuilles de soins, décrites comme plus faciles à utiliser, et disponibles gratuitement auprès des prestataires de soins conventionnés.
« En cas de maladie, les assurés, munis de leur carte INAM, pourront se rendre directement dans les centres de santé conventionnés, où les nouvelles feuilles de soins seront utilisées pour leur prise en charge », a précisé Justin Tchilabalo Pilante, directeur général de l’INAM. Dans le même temps, les anciens carnets de soins resteront acceptés jusqu’à leur retrait définitif.
Pour l’Institut d'assurance maladie, ces réformes s’inscrivent dans une dynamique d’amélioration de ses services, avec pour objectif d’accroître la satisfaction des assurés et de renforcer leur confiance, dans le contexte du déploiement du système d’assurance maladie universelle (AMU).
Ayi Renaud Dossvi
Au Togo, le gouvernement a annoncé cette semaine la prolongation du 5ᵉ Recensement National Agricole (RNA-5) jusqu’au 29 décembre 2024. Ce report de quelques jours de cette opération initialement fixée pour prendre fin le 23 décembre dernier, vise à assurer une couverture optimale des données agricoles.
Antoine Lékpa Gbégbéni, ministre de l’Agriculture, a appelé les populations à réserver un bon accueil aux agents recenseurs pour garantir le succès de cette phase prolongée. Démarré le 1ᵉʳ décembre, le RNA-5 s’inscrit dans une dynamique d’actualisation des statistiques agricoles, essentielles à la planification des politiques publiques et à l’orientation des investissements dans ce secteur clé.
L’agriculture, employant environ 60 % de la population active et représentant près de 40 % du PIB, reste un pilier de l’économie togolaise. Les données collectées permettront de mieux répondre aux défis du secteur et de renforcer sa contribution au développement économique.
Ayi Renaud Dossavi
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A partir du mardi 24 décembre 2024, les Togolais dont la consommation électrique mensuelle ne dépasse pas 30 kWh bénéficient d'une réduction notable de leur facture. Le gouvernement togolais, dans un communiqué diffusé sur les antennes de la télévision nationale au réveillon de Noël, a annoncé que le tarif applicable à cette tranche de consommation passera de 114 à 70 francs CFA par kilowattheure.
Le dispositif concerne exclusivement les utilisateurs de compteurs prépayés ayant maintenu une consommation inférieure ou égale à 30 kWh sur les neuf derniers mois. Selon le communiqué officiel, cette mesure s'inscrit dans le cadre des actions sociales mises en œuvre par les autorités pour atténuer les effets du renchérissement du coût de la vie. Elle vise à soutenir le pouvoir d'achat des foyers vulnérables, particulièrement ceux affectés par la conjoncture économique actuelle.
La vision d’un Togo émergent passe par l’accès de toutes les Togolaises et de tous les Togolais, sur toute l’étendue du territoire national, à une énergie électrique de qualité, propre et à coût abordable.
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) December 24, 2024
Dans cette perspective, en cette fin d’année, le Président de la… pic.twitter.com/pVHzG5Hljm
Près de 200 000 ménages devraient bénéficier de cette baisse tarifaire, soit environ un tiers des abonnés de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET). Le coût de cette mesure pour les finances publiques est estimé à 1,5 milliard FCFA par an.
Un investissement conséquent que le gouvernement justifie par son ambition de renforcer l'accès à l'énergie pour tous les Togolais. Cette réduction tarifaire intervient alors que le pays poursuit ses efforts pour atteindre l'objectif du service universel de l’électricité à l'horizon 2024.
Esaïe Edoh
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Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé vendredi 20décembre dernier, le déblocage d’environ 58,7 millions de dollars au bénéfice du Togo, dans le cadre de la première revue de son programme appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC).
Cette somme, destinée au soutien budgétaire, s’inscrit dans un accord de 42 mois conclu en mars 2024, d’un montant total 390 millions de dollars. L’objectif est de renforcer la résilience économique du Togo face aux chocs successifs, notamment la pandémie de COVID-19 et l’envolée des prix mondiaux des denrées alimentaires et des carburants.
Selon le FMI, la croissance économique togolaise a atteint 5,6 % en 2023 et devrait se maintenir à 5,3 % en 2024-2025. L’inflation globale a, par ailleurs, reculé à 3,3 % en octobre 2024, contre des niveaux beaucoup plus élevés les années précédentes.
Cependant, le pays reste confronté à des défis majeurs, notamment une insécurité persistante dans le nord, où des attaques terroristes, quoique sporadiques, continuent. Ces tensions exercent une pression croissante sur les finances publiques, ce qui complique les efforts de réduction des déficits et d’amélioration de la viabilité de la dette.
« Les autorités togolaises ont montré une forte mise en œuvre du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). Malgré des défis sécuritaires et des conditions de financement difficiles, elles ont atteint tous les objectifs quantitatifs et ont progressé dans les réformes structurelles pour renforcer la mobilisation des recettes, l'inclusion et la gestion des finances publiques », a déclaré Bo Li, directeur général adjoint du FMI.
Le FMI recommande au gouvernement de poursuivre ses réformes structurelles, notamment dans le secteur financier, avec la restructuration en cours de la dernière banque publique. L’institution salue également l’engagement des autorités à renforcer la transparence dans la gestion des marchés publics.
« Il sera également essentiel de poursuivre les efforts pour renforcer la gouvernance. La récente demande des autorités pour un diagnostic de gouvernance du FMI est bienvenue, de même que leur engagement à renforcer les déclarations de propriété effective pour les entreprises bénéficiant des marchés publics », se satisfait le fonds monétaire.
Fiacre E. Kakpo
Au Togo, le président Faure Gnassingbé a décidé de marquer les fêtes de fin d’année par un geste fort. Une prime exceptionnelle de 60 000 francs CFA sera versée aux fonctionnaires, au personnel de l’enseignement confessionnel et aux retraités affiliés à la Caisse des retraites du Togo. L’annonce a été faite ce 23 décembre à Lomé, dans un communiqué de la présidence.
Cette mesure, qui mobilise une enveloppe budgétaire de 7,85 milliards de francs CFA, vise à renforcer le pouvoir d’achat des ménages en cette période festive. Elle intervient dans un contexte économique où de nombreux Togolais font face à une hausse du coût de la vie. « Cette initiative illustre la volonté constante des autorités de promouvoir la solidarité nationale », peut-on lire dans le communiqué.
Le président a également appelé les Togolais à profiter de cette fin d’année pour « renforcer les liens sociaux » et faire des fêtes un moment de partage. Il a exprimé son souhait de voir 2025 placée sous le signe de l’espoir et de la détermination pour bâtir un avenir meilleur.
Cette gratification s’ajoute à une série de mesures sociales prises ces dernières années pour soutenir le pouvoir d’achat des citoyens.
En décembre 2021, alors que l’inflation pesait lourdement sur les ménages, le président Faure Gnassingbé avait accordé une avance d’un mois de salaire à tous les fonctionnaires et retraités du secteur public. Mise en œuvre dès janvier 2022, cette avance était remboursable sur douze mois.
L’année suivante, en septembre 2022, le gouvernement procédait à une augmentation de 10 % de la valeur indiciaire des salaires des fonctionnaires, une décision qui avait directement amélioré les revenus des agents publics. Dans le même temps, une indemnité de transport mensuelle de 10 000 francs CFA avait été introduite pour alléger les dépenses des travailleurs, tandis que le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) avait été revalorisé de 35 000 à 52 500 francs CFA à partir de janvier 2023.
Fiacre E. Kakpo
Le Togo a adopté, lundi 16 décembre 2024, en Conseil des ministres, un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2024, ajustant à la hausse le budget initial de 3,3 %. Ce projet, qui porte désormais les prévisions budgétaires à un total de 2 250,6 milliards de francs CFA, s’accompagne d’une augmentation des recettes budgétaires et des ressources de trésorerie.
En détail, les recettes budgétaires progressent de 63,4 milliards de francs CFA, soit 5 %, atteignant ainsi 1 343,5 milliards de francs CFA, contre 1 279,1 milliards de francs CFA initialement prévus.
La hausse est principalement soutenue par une augmentation des recettes fiscales, en progression de 6,8 % (71,3 milliards de francs CFA), passant de 1 042 milliards à 1 113 milliards de francs CFA. Les recettes non fiscales suivent également une trajectoire ascendante, avec une croissance de 10,2 milliards de francs CFA, pour s’établir à 71 milliards.
Par ailleurs, les appuis budgétaires, qui incluent les contributions extérieures, enregistrent une hausse de 31 %, atteignant 16,7 milliards de francs CFA contre 12,7 milliards auparavant. Du côté des ressources de trésorerie, une augmentation de 5,4 milliards de francs CFA est observée, portant le total à 901,2 milliards de francs CFA, contre 895,9 milliards dans le budget initial.
Cette révision, selon le gouvernement, reflète l’intégration de nouvelles priorités budgétaires dans un contexte économique caractérisé par des incertitudes, tant au niveau sous-régional qu’international.
L’exécutif a souligné que ces ajustements budgétaires visaient à renforcer la capacité de l’État à faire face aux défis économiques et sociaux de l’année 2024.
Esaïe Edoh
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Le Togo a lancé lundi 23 décembre 2024 à Lomé, le processus d’actualisation de son Plan National d’Adaptation au Changement Climatique (PNACC).
Ce plan stratégique, destiné à atténuer les impacts des changements climatiques, met l’accent sur des défis tels que les saisons pluviales irrégulières, la dégradation des terres agricoles et les risques accrus de catastrophes naturelles.
Méry Yaou, Directrice de l'environnement, a souligné l’importance d’une mise à jour continue de ce document. « Il est essentiel de réévaluer les mesures prises, d’intégrer de nouveaux défis et besoins émergents, et de proposer des initiatives pour aider les populations et les écosystèmes à s’adapter durablement », a-t-elle indiqué.
Le processus bénéficie notamment du soutien technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Selon Oyetunde Diwa, chargé de programme à la FAO, l’approche vise à inclure toutes les parties prenantes pour garantir une planification efficace. « En matière de changement climatique, chaque vie compte. Nous travaillons à identifier et valider des options d’adaptation prioritaires, avec un accent sur leur financement », a-t-elle déclaré.
Validé en mai 2017, le PNACC original indique que le système climatique du Togo subit des modifications à grande échelle, amplifiées par des facteurs naturels et humains.
Le document qui couvrait une période de cinq ans, s’articulait autour de trois axes stratégiques : l’intégration de l’adaptation aux changements climatiques dans les documents de planification, la mise en œuvre d’options d’adaptation et le renforcement des capacités, ainsi que la mobilisation de financements pour l’adaptation. Ses priorités structurantes devraient être maintenues et adaptées au contexte actuel.
Ayi Renaud Dossavi
L’Union Européenne (UE) a annoncé un appui financier de 12,8 milliards de FCFA destiné à renforcer le budget de l’Etat togolais, dans le cadre d’un partenariat entre les deux parties. C’est ce qu’a indiqué le ministère togolais de l’Économie et des Finances, dans un communiqué diffusé lundi 23 décembre 2024.
Cette contribution, un don, selon le communiqué, devrait permettre de financer la mise en œuvre de la Feuille de route Togo 2025. D’après les autorités togolaises, cet appui repose sur une évaluation préalable mettant en évidence des progrès significatifs dans plusieurs secteurs clés, notamment la décentralisation, l’agrobusiness durable, ainsi que l’amélioration de l’accès des populations vulnérables aux services sociaux de base.
Pour Sandra Ablamba Johnson, ministre, Secrétaire générale de la présidence de la République, cet appui financier est une reconnaissance des efforts fournis par le gouvernement dans la mise en œuvre de ses priorités. « J’exprime, au nom du Président de la République, ma gratitude à l’Union européenne pour la qualité du partenariat et surtout pour son accompagnement dans la mise en œuvre des projets et programmes en faveur du bien-être des populations », a-t-elle déclaré.
« C’est le fruit d’un travail et d’un dialogue permanent entre le Ministère de l’Economie et des Finances, les Ministères sectoriels concernées par cet appui budgétaire et l’Union européenne », a renchéri M. Essowè Georges Barcola, Ministre de l’Economie et des Finances.
Du côté européen, cet engagement financier s’inscrit dans une stratégie de partenariat renforcé entre l’UE et le Togo. « Ce don qui alimente le budget de l’État illustre le partenariat rapproché existant entre l’Union européenne et le Togo », a indiqué Gwilym Jones, ambassadeur de l’UE au Togo.
Notons qu’à travers ce partenariat Togo-UE qui s'étend à 2027, il est prévu la mobilisation de plusieurs centaines de millions d’euros pour des projets prioritaires, à travers des appuis budgétaires, prêts, dons, garanties, possibilités de mixages, ou encore assistance technique et financière.
Esaïe Edoh
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