Togo First

Togo First

2024 s’efface doucement, emportant avec elle une année charnière pour le Togo et son défi énergétique. Entre l’urgence de brancher tous les foyers et la pression des objectifs climatiques, le pays n’a pas chômé. Des projets solaires aux partenariats stratégiques, les initiatives se sont multipliées pour alimenter une économie en plein essor. Retour sur quelques temps forts qui ont marqué cette course à l’énergie.

Budget prévisionnel de 57 milliards FCFA pour l'énergie

Le gouvernement togolais alloue, pour l'année 2024, un budget de 57 milliards de francs CFA au secteur de l'énergie. Cette enveloppe vise à poursuivre des projets tels que l'initiative CIZO, l'électrification de 317 localités et l'extension de la centrale solaire de Blitta, dans le cadre de l'objectif d'accès universel à l'électricité d'ici 2030.

Progression du taux d’électrification nationale

Depuis plus d’une décennie, le Togo s’est engagé dans une transformation énergétique profonde. Le taux d’électrification nationale, qui était de 23 % en 2010, a atteint 60 % en 2021. En 2024, ce taux continue de progresser pour se situer à environ 70 %, selon les estimations gouvernementales. Cette avancée est portée par des initiatives telles que le Programme Cizo pour l’électrification rurale, le Fonds Tinga qui facilite le raccordement électrique, et la construction de centrales solaires.

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Perturbations et rationnement de l'électricité

En raison de défis régionaux en matière d'approvisionnement énergétique, l’année a été émaillée de perturbations dans la fourniture d'électricité. Face à la vague de délestages, le gouvernement met en place des plans de rationnement pour gérer la situation. 

Sommet sur la coopération énergétique en Afrique de l'Ouest à Lomé

Du 3 au 5 décembre 2024, la capitale togolaise accueille le premier sommet consacré à la coopération énergétique régionale. Cet événement a réuni des experts de 16 pays pour discuter de l'investissement dans les infrastructures, de la coopération transfrontalière et du développement des énergies renouvelables.

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Accords stratégiques avec Haier et RELP

Lors de ce sommet, des accords ont été signés avec Haier et RELP pour renforcer les solutions de stockage d’énergie solaire et améliorer la production photovoltaïque. Ces collaborations s’inscrivent dans l’ambition nationale d’atteindre 50 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030.

Le Togo signe un accord pour la production d'électricité à partir de micro réacteurs nucléaires

Le 2 décembre 2024, le Togo a franchi une étape significative en matière de diversification énergétique en signant un accord avec la société américaine Nano Nuclear Energy pour la production d'électricité à partir de micro réacteurs nucléaires. Pour encadrer cette nouvelle orientation, le gouvernement togolais prévoit la création de la Commission de l'énergie atomique du Togo (TAEC), chargée de superviser l'utilisation pacifique des technologies nucléaires.

Un financement de 200 millions de dollars pour soutenir les réformes énergétiques

Pour accompagner ces efforts, la Banque mondiale a approuvé, en décembre, un financement de 200 millions de dollars en faveur du Togo. Ce fonds soutiendra non seulement les réformes énergétiques, comme l’opérationnalisation d’une nouvelle structure tarifaire, mais aussi le développement d’une agriculture durable et des mesures d’adaptation au changement climatique.

Si les défis demeurent, notamment en matière d’accès universel à l’électricité et de gestion des crises conjoncturelles, les bases posées en 2024 pourraient servir de tremplin pour accélérer la transition énergétique et consolider un système plus résilient et inclusif en 2025.

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Lancement d’un appel d’offres pour le projet de la centrale solaire de Dapaong

En avril 2024, le Togo lance un appel d'offres international pour la conception et la construction d'une centrale solaire de 25 MW à Dapaong, avec un système de stockage d'énergie de 40 MWh. Ce projet s'inscrit dans le cadre du Programme d'Urgence de Renforcement de la Résilience dans la Région des Savanes (PURS) et soutient l'amélioration de l'accès à l'électricité dans le nord du pays.

Réduction du prix du kWh d'électricité

En décembre 2024, le gouvernement a annoncé une baisse du tarif du kilowattheure pour certains clients de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET), mesure destinée à rendre l'électricité plus accessible et à alléger les charges des ménages modestes.

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Progrès en matière de transparence minière

Le Togo obtient une note globale de 74 sur 100 lors de l'évaluation de la mise en œuvre de la norme 2019 de l'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).

Gautier Agbekodovi

Au Togo, plusieurs activités ont marqué le secteur agricole en 2024 et ses 40% de contribution au PIB natal. Notamment, un financement croissant pour la sécurité alimentaire, des appuis aux producteurs, une récolte céréalière record, et la poursuite des efforts pour la transformation des chaînes de valeur via les agropoles. Retour sur l’année au Togo, en cinq informations.

Une enveloppe de 13 milliards FCFA pour la sécurité alimentaire

En début de 2024, le gouvernement togolais a annoncé une allocation de 13 milliards FCFA à la sécurité alimentaire, représentant 25 % du budget annuel du ministère de l'Agriculture. Ces fonds ont soutenu plusieurs projets, notamment le plan septennal de sécurité alimentaire (2024-2030), et renforcé les capacités de l’Agence nationale de la sécurité alimentaire (ANSAT). Les ressources visent à réduire la faim, promouvoir une agriculture durable et soutenir les producteurs agricoles.

Lire aussi : Togo : 13 milliards FCFA pour assurer la sécurité alimentaire en 2024

30.000 producteurs soutenus par le FSRP

En juillet 2024, près de 30000 producteurs vulnérables de maïs, riz, soja et niébé ont bénéficié d’un soutien en intrants agricoles dans le cadre du Programme de résilience du système alimentaire en Afrique de l’Ouest (FSRP-Togo), financé par la Banque mondiale.

Notamment, lors d’une cérémonie tenue à Doufelgou, région de la Kara, des kits contenant des semences certifiées, fertilisants et pesticides ont été distribués, ciblant en priorité les organisations de producteurs et les zones agricoles planifiées (ZAAP).

Lire aussi : Au Togo, près de 30 000 producteurs agricoles reçoivent des appuis en intrants

46,4 milliards FCFA de la BAD et la BOAD pour les agropoles

La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD) et la Banque Africaine de Développement (BAD) ont octroyé un financement combiné de 46,4 milliards FCFA pour la phase 2 du Projet de Transformation Agroalimentaire du Togo (PTA-Togo), précisément l’agropole de Kara.

Lire aussi : Togo : la BOAD annonce 30 milliards FCFA additionnels pour les agropoles

Ces investissements, annoncés en juin et octobre, visent à accroître la production agricole dans des filières stratégiques telles que le maïs, le riz et le soja, tout en réduisant les importations alimentaires.

Lire aussi : Togo : la BAD alloue un financement de 16 milliards FCFA au projet des agropoles

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Récolte céréalière record de 1,5 million de tonnes

Le Togo enregistre une production céréalière record de 1,5 million de tonnes pour la campagne agricole 2023-2024, sur fond de croissance constante depuis 2019. Le maïs reste la céréale la plus cultivée, suivi du riz paddy et du mil-sorgho.

Lire aussi : Togo : la production céréalière est restée croissante sur les cinq dernières, pour atteindre 1,5 million de tonnes en 2023

5ᵉ Recensement National de l’Agriculture pour actualiser les données

Douze ans après le précédent recensement, le Togo a lancé le 5ᵉ Recensement National de l’Agriculture (RNA-5) en décembre 2024. L’opération, qui s’est poursuivie jusqu’à la fin du mois, va permettre d’actualiser les données sur le secteur agricole, essentiel à la planification des politiques publiques et à l’orientation des investissements.

Lire aussi : Togo : un 5ème Recensement national de l’agriculture annoncé, 12 ans après

Le secteur agricole, employant 60 % de la population active, reste un pilier de l’économie togolaise, et un secteur stratégique pour les autorités publiques.

Financement de la Banque Islamique de Développement (BID)

Le 14 octobre 2024, la BID a approuvé un financement de 60 millions de dollars (environ 36 milliards de francs CFA) en faveur du Togo. Ce montant devrait servir à améliorer la qualité de vie des populations vulnérables en soutenant la productivité agricole et les activités génératrices de revenus des ménages d’agriculteurs.

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4ᵉ édition du Marché des Innovations et Technologies Agricoles (MITA)

Du 21 au 25 octobre 2024, Lomé a accueilli le MITA, réunissant près de 150 experts sous-régionaux. Organisé par le Conseil Ouest et Centre Africain pour la Recherche et le Développement Agricoles (CORAF), l'événement a porté sur la facilitation de l’accès aux technologies et innovations agricoles, notamment en matière de gestion intégrée des ravageurs et maladies des plantes et des animaux.

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Lancement du Programme de Mécanisation Agricole

En mars 2024, le gouvernement togolais inaugure deux centres régionaux de mécanisation agricole à Tchitchao et Tové, avec pour objectif de moderniser les pratiques agricoles et augmenter la productivité des exploitations.

Lancement des travaux de construction d’un complexe avicole intégré à Avétonou

Le 28 mars 2024, le président Faure Essozimna Gnassingbé lance officiellement les travaux de construction d’un complexe avicole intégré à Avétonou, dans la préfecture d'Agou, située à environ 100 km de Lomé. Ce projet, qui s'étend sur une superficie de 660 hectares, représente une initiative majeure pour moderniser le secteur avicole et renforcer la sécurité alimentaire au Togo.

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Le complexe, réalisé en partenariat avec PORTEO-GRAINE, comprend des fermes avicoles modernes, un Institut Technique de Recherche Agricole (ITRA), un Institut de Formation en Alternance et Développement (IFAD-Avétonou), ainsi qu’un écovillage destiné à promouvoir des pratiques agricoles durables.

Ayi Renaud Dossavi

Au Togo, l’année 2024 a marqué plusieurs avancées et changements sur le terrain sanitaire. La période, marquée par les défis des années précédentes et d'initiatives déjà entamées, était surtout par des efforts pour moderniser l’équipement médical dans plusieurs centres de santé, renforcer la lutte contre le cancer et explorer de nouvelles approches de management, notamment avec l’arrivée d’un nouveau ministre de tutelle. De l’accès élargi aux soins pour 90 % des Togolais à la construction d’un centre national de traitement du cancer, en passant par le succès du programme Wezou et le renforcement des infrastructures médicales, il s'agissait surtout de répondre à des réponses aux défis sanitaires, malgré des ressources souvent limitées.

74 milliards FCFA du Fonds Mondial pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme

En février 2024, une subvention de 74 milliards FCFA pour la période 2024-2026 a été annoncée pour le Togo de la part du Fonds mondial. La ressource était destinée à la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Cette aide marque une augmentation de 14 % par rapport au cycle précédent, signe de l’engagement du pays à renforcer ses systèmes de santé.

Lire aussi : Santé : une subvention de 74 milliards FCFA du Fonds Mondial pour le Togo, sur la période 2024-2026

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Accès aux soins de santé étendu à 90 % de la population

Selon les informations de la Présidence togolaise, en juillet, le taux d’accessibilité aux soins de santé au Togo a atteint 90,7 % en 2023, contre 71 % en 2020. Cette progression est portée notamment par des investissements massifs dans les infrastructures et des initiatives telles que le programme Wezou.

Parmi les réalisations, la construction de 86 nouvelles structures sanitaires et la rénovation de 60 autres, financées à hauteur de 40 milliards FCFA.

Lire aussi : Au Togo, le taux d'accessibilité aux soins de santé a atteint 90% en 2023

Le Programme Wezou touche plus de 600 000 bénéficiaires

En septembre 2024, le programme Wezou, destiné à accompagner les femmes enceintes et les nouveau-nés, a enregistré plus de 600 000 bénéficiaires entre 2021 et 2024. Il a permis la réalisation de 3,2 millions de prestations, notamment des consultations prénatales et des accouchements assistés.

Lire aussi : Togo : le Programme Wezou passe la barre des 600 000 bénéficiaires

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Construction d’un centre national de traitement du cancer

En novembre 2024, le Togo lance la construction d’un nouveau centre de traitement du cancer à Lomé. Cette infrastructure, équipée de technologies de pointe, veut améliorer l'accès aux soins oncologiques et réduire le taux de mortalité lié au cancer.

Lire aussi : Togo : un autre centre de traitement du cancer annoncé à Lomé

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Distribution d’équipements médicaux pour 160 hôpitaux

Toujours en novembre, le gouvernement a distribué des équipements médicaux à travers 160 hôpitaux du pays, comprenant 7 000 lits d’hospitalisation, du matériel de laboratoire et plusieurs ambulances médicalisées. Ce plan vise à moderniser les infrastructures et améliorer l’offre de soins.

Lire aussi :  Togo : 15 milliards FCFA d’équipements médicaux distribués dans les hôpitaux

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Entrée en vigueur de l’Assurance Maladie Universelle (AMU)

1ᵉʳ janvier 2024 : Entrée en vigueur de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) au Togo, un dispositif clé pour assurer une couverture santé pour tous les résidents.

La mise en œuvre de l'AMU est progressive, avec une intégration par catégories socioprofessionnelles. Les travailleurs salariés et retraités du secteur privé sont désormais gérés par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Les cotisations pour l'assurance maladie sont versées conjointement avec les autres cotisations à la CNSS, tandis que les prestations continuent d'être assurées par l'Institut national d'assurance maladie (INAM) pendant une période transitoire de trois mois, de janvier à mars 2024.

Ayi Renaud Dossavi

Février

Des leaders mondiaux du transport maritime intègrent le port sec d’Adétikopé 

En février 2024, plusieurs poids lourds du transport maritime ont rejoint le port sec de la Plateforme Industrielle d’Adétikopé (PIA). L’annonce officielle en a été faite par Edem Kokou Tengue, alors ministre togolais de l’Économie maritime, le 28 février 2024.

Parmi ces entreprises de renom figurent MSC (Italo-suisse), MAERSK (Danemark), CMA CGM (France), PIL (Singapour) et ONE (Japon). Ces arrivées marquent un tournant pour le Togo, qui se veut un hub logistique majeur en Afrique de l’Ouest. 

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Suspension de la redevance statistique et facilités pour les transporteurs à destination du Niger

En février 2024, l'Office Togolais des Recettes (OTR) précise que la suspension de la redevance statistique (RS) s'applique exclusivement aux marchandises débarquées au Port de Lomé et déclarées en transit vers le Burkina Faso, le Mali ou le Niger.

Cette redevance, initialement fixée à 2% puis réduite à 1% dans le cadre du Tarif extérieur commun de la CEDEAO, est un prélèvement sur les importations et exportations destiné à financer les activités statistiques du pays.

Cette mesure vise à encourager l'utilisation du Port de Lomé comme point d'entrée principal pour les marchandises destinées à ces pays enclavés, en décourageant le transit par des ports voisins.

Par ailleurs, à partir du 1ᵉʳ juin 2024, le Togo a fixé à 40 jours le délai minimum de franchise des conteneurs en transit pour le Niger, suite à des discussions entre les autorités togolaises et les transporteurs nigériens visant à améliorer les services au Port de Lomé.

 

Mars

Lancement de la construction de 21 ponts dans les régions économiques du Togo 

Le 20 mars 2024, les travaux de construction de 21 ponts modulaires mixtes acier-béton, de type Unibridge, ont débuté officiellement à Kolidè, une localité de la commune d’Ogou 2, située dans la région des Plateaux à environ 230 km de Lomé. Ces infrastructures couvriront une distance totale de 2271,6 mètres linéaires et seront réparties dans les cinq régions économiques du pays : les Plateaux, la Maritime, la Centrale, la Kara et les Savanes. 

Ce projet, d’un coût global de 65 milliards de francs CFA, est financé à hauteur de 50 milliards de francs CFA par la France, complétés par une contribution de 15 milliards de francs CFA du gouvernement togolais. Les travaux, prévus pour s’étendre sur 36 mois, visent à améliorer la connectivité interrégionale et à soutenir le développement économique des zones concernées.

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Juin

PIL entame ses opérations de transbordement au port de Lomé 

Le 19 juin 2024, Pacific International Lines (PIL), une des grandes compagnies singapouriennes de transport maritime, a officiellement lancé ses activités de transbordement au port de Lomé. Ce démarrage a été marqué par l’arrivée du Kota Tema, un navire ultramoderne de la flotte PIL, doté d’une capacité de plus de 7 000 conteneurs. 

 

Juillet

Interconnexion des systèmes douaniers avec les pays de l’AES

En juillet 2024, lors d'une réunion à Niamey, les directeurs généraux des douanes des pays de l'AES et le Commissaire général de l'Office Togolais des Recettes (OTR) ont convenu d'interconnecter leurs systèmes informatiques douaniers. L’initiative cherche à faciliter les échanges d'informations, sécuriser les opérations de transit et réduire les délais aux frontières.

En septembre 2024, une réunion d'évaluation s'est tenue à Lomé pour faire le point sur la mise en œuvre de cette interconnexion. Les discussions ont porté sur l'état d'avancement du projet, les statistiques liées au transit et les mesures de sécurisation des marchandises en transit.

 

Août

Le Port de Lomé confirme son leadership en Afrique pour la 4e année consécutive

Selon le classement 2024 des 100 premiers ports mondiaux publié par la revue londonienne Lloyd’s List, le Port autonome de Lomé (PAL) maintient sa position de leader en Afrique de l’Ouest et en Afrique subsaharienne pour la quatrième année consécutive, avec un trafic de 1,91 million d'équivalents vingt pieds (EVP).

Au niveau continental, le PAL se classe au cinquième rang, derrière les ports de Tanger Med au Maroc (8,61 millions EVP), Port Saïd en Égypte (4,44 millions EVP), Durban en Afrique du Sud (2,54 millions EVP) et Damiette en Égypte (1,97 million EVP).

Sur le plan mondial, le Port de Lomé occupe la 93ᵉ position, gagnant une place par rapport à l'année précédente où il était 94ᵉ.

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Septembre

Dématérialisation complète des documents de commerce international au port de Lomé 

Le 27 septembre 2024, une étape importante a été franchie dans la modernisation des procédures portuaires au Togo. Toutes les formalités liées à la délivrance des documents de commerce international au port de Lomé ont été entièrement dématérialisées. 

Grâce à cette nouvelle plateforme numérique, les opérateurs économiques peuvent désormais effectuer en ligne l’ensemble des démarches, incluant l’enlèvement et le suivi des marchandises. Cette innovation vise à accélérer les processus administratifs, à réduire les délais et à accroître la transparence des opérations.

 

Octobre

Suspension des activités de Yango au Togo 

En octobre 2024, le gouvernement togolais a suspendu officiellement les activités de la société Yango, filiale du groupe technologique russe Yandex. Le service, basé sur une application mobile de commande de taxis, qui a été opérationnel dès le mois de juillet à Lomé, a été suspendu pour motif d’activité jugée « illicite ». Cette décision a soulevé des débats sur la régulation des plateformes numériques au Togo, ainsi que sur les perspectives d’innovation dans le secteur des transports. 

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Esaïe Edoh

L’année 2024 a été particulièrement animée au Togo, dans les secteurs du numérique et des télécommunications. Plusieurs actions phares, s’inscrivant dans la stratégie nationale de transformation digitale ont été opérées. Retour sur quelques faits marquants.

Janvier

Le Free roaming avec plusieurs pays entre en vigueur

Scellés quelques mois plus tôt, les accords de free roaming entre le Togo et les pays de la sous-région entrent progressivement en vigueur. Celui avec le Bénin est effectif dès le 1er janvier, et sera suivi par ceux avec le Mali et le Ghana. Les citoyens en déplacement dans les pays concernés enregistrent une baisse significative des tarifs d’appels, de SMS et d’internet.

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Février

Le Togo et le Kazakhstan signent un protocole d’accord dans la transformation digitale

Quelques mois après avoir annoncé un nouveau “partenariat bilatéral renforcé”, le Togo et le Kazakhstan posent un premier geste. Un protocole d’accord est signé dans le domaine de la transformation digitale à Astana, en marge du Forum Digital Almaty 2024, par Cina Lawson et son homologue Bagdat Mussin. Selon les termes, le Togo bénéficiera de l’expérience et de l’expertise du géant asiatique.

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Mai

Le Togo lance la portabilité des numéros mobiles

Annoncée depuis un temps, la portabilité des numéros mobiles est officiellement lancée. La nouvelle avancée, supervisée par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) doit permettre aux utilisateurs de téléphonie mobile dans le pays, de changer d'opérateur sans frais et en toute liberté, tout en conservant leur numéro actuel. L’objectif de ce nouveau dispositif est notamment d’encourager une concurrence accrue parmi les opérateurs, avec dans le viseur une amélioration constante de la qualité et de l'accessibilité des services.

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Le Togo lance sa stratégie nationale de cybersécurité

L’Agence nationale de la cybersécurité dévoile la toute première stratégie nationale du pays. Le document, qui sera présenté officiellement au public quelques mois plus tard, a été réalisé en concertations avec les principaux acteurs du secteur. Il détaille sur cinq ans (2024-2028) les objectifs, priorités et actions, pour renforcer la sécurité numérique au Togo et faire du pays, un leader régional sur la question.

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Juin

Le gouvernement lance le programme Nana Tech

Le ministère de l’économie numérique et de la transformation digitale lance Nana Tech, un programme de promotion de l’entrepreneuriat féminin. L’initiative, pilotée par l’Agence Togo DIgital (ATD) avec le soutien de l’Organisme de mise en œuvre du Millenium Challenge Account (OMCA-Togo), renforcera les capacités des femmes entrepreneures dans le numérique et appuiera l'innovation technologique au sein des entreprises dirigées par des femmes. Formations en ligne, incubations, ou encore immersions en entreprises sont, entre autres, les principales composantes du programme.

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Juillet

L’Arcep inflige une nouvelle amende à Moov

Plus de deux ans après avoir mis en demeure Moov Africa Togo pour des faits d’indisponibilité de services, l’ARCEP inflige une amende de 1,2 milliards FCFA à l’opérateur. La sanction, actée à l’issue d’une audience publique et contradictoire, représente 2% du chiffre d’affaires certifié de l’exercice 2023. Selon le régulateur qui reproche des “manquements à l’obligation de disponibilité permanente, continue et régulière des services de communications électroniques”, plus de 7000 cas de violation des indicateurs ont été enregistrés entre le 1er septembre 2022, date de fin de la période de mise en demeure, et le 31 mai 2024. Pour rappel, en 2021, l’Autorité avait également prononcé une amende de 600 millions FCFA à l’encontre de l’opérateur.

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Septembre

Le Togo et Huawei scellent un partenariat stratégique dans le numérique

Le gouvernement signe avec Huawei, le géant mondial des équipements et infrastructures orientées TIC, un partenariat stratégique. L’accord, signé à Pékin en marge du FOCAC, vise à renforcer la collaboration dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, et appuyer les efforts du pays dans le numérique.

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Octobre

L’Instance de protection des données à caractère personnel est opérationnalisée

Quatre ans après sa création, l’Instance de protection des données à caractère personnel (IPDCP) entame son opérationnalisation. Le Lieutenant-Colonel Bédiani Belei est nommé par décret au poste de président, donnant le ton à la mise en place du comité opérationnel. L’IPDCP est une autorité administrative indépendante, chargée de veiller à la conformité des traitements de données à caractère personnel aux exigences de la loi en vigueur sur le territoire national.

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Novembre

Togocom change de nom et devient Yas

A la faveur d’un rebranding opéré par le groupe panafricain Axian, Togocom change de dénomination et d’identité visuelle. L’opérateur, dont l’Etat togolais conserve encore 49% de parts est désormais appelé Yas Togo. Quant au service de gestion et de transaction d'argent mobile  ‘Tmoney’, devenu depuis avril une société anonyme (SA) dotée d’un capital d’un milliard FCFA, il est rebaptisé Mixx by Yas.

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Lomé accueille des rencontres autour de l’IA

Une série de rencontres immersives autour de l’Intelligence Artificielle est organisée dans la capitale. Pendant trois jours, plus de 300 participants dont des membres de la communauté tech et IA discutent, questionnent et réseautent. Plus tôt, en début d’année, un salon, placé sous l’égide de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) avait également été organisé sur la thématique.

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Décembre

La demande du certificat de nationalité est digitalisée

Début décembre, le gouvernement lance la plateforme digitale de demande en ligne du certificat de nationalité. La dématérialisation de cette procédure vient clore une longue liste de services publics digitalisés durant toute l’année dans divers secteurs : énergie, sécurité, télécommunications, commerce, justice, fonction publique…

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La Banque mondiale accorde 100 millions $ au Togo 

Le Togo bénéficie d’un financement de 100 millions de dollars (environ 62 milliards de FCFA) accordé par la Banque mondiale. L’enveloppe, inscrite dans le nouveau Cadre de partenariat, permettra de financer le déploiement d’une infrastructure numérique de haut débit et d’améliorer l’accès à internet. Au total, près de 8000 institutions publiques, parmi lesquelles des écoles et des hôpitaux, devront être connectées.

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Le gouvernement lance les plateformes Open Data et Géoportail Open Data 

Le ministère de l’économie numérique dévoile deux plateformes de diffusions de données publiques, l’Open Data et le Géoportail Open Data. Pilotés par l’Agence Togo Digital, ces deux plateformes visent à améliorer l'accès aux données publiques pour des usages stratégiques et de planification. Elles renforcent en outre la transparence gouvernementale, tout en accélérant la transformation numérique du pays.

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Le gouvernement annonce de nouvelles conditions pour l’obtention des cartes SIM

Par décret, le gouvernement institue l’identification systématique préalable obligatoire pour les abonnés aux services de communications électroniques. Désormais, la vente anarchique des cartes SIM est désormais interdite, tout comme celle des cartes pré-activées et pré-identifiées. Le nombre de cartes SIM à détenir par chaque abonné auprès d’un opérateur est également limité, et les opérateurs, tenus de disposer d’une base de données actualisée d’identification de leurs clients.

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Octave A. Bruce

Au Togo, l’année 2024 a été marquée par plusieurs événements dans les domaines de la culture et du tourisme. Retour sur quelques faits marquants.

 

Février

Le bateau de croisière ‘Bolette’ accoste à Lomé 

Le bateau de croisière ‘Bolette’ accoste au Port de Lomé avec à son bord, 1300 passagers majoritairement britanniques venus découvrir les atouts touristiques du pays. C’est le début d’une longue série de visites de ces flottes de plaisance, parmi lesquelles de célèbres navires : Seven Seas Voyager, Seven Sea Splendor, Insignia. En tout, plus de 6000 visiteurs débarqueront de près d’une dizaine de navires durant toute l’année.

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Mars

Le 2ème réseau des centres de lecture et d’animation culturelle est lancé

Début mars, le deuxième réseau des Centres de lecture et d’animation culturelle (CLAC) est lancé. Au total, une dizaine de nouvelles infrastructures dotées d’ouvrages togolais et étrangers, de jeux et d’équipements numériques et audiovisuels ouvriront leurs portes sur tout le territoire pendant les jours suivants. 

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Mai

Le gouvernement publie le répertoire officiel pour les établissements de tourisme

Le ministère de la culture et du tourisme publie le répertoire national des établissements agréés et classés dans le pays. Le document, élaboré par la Commission nationale d’agrément et de classement des établissements touristiques (CNACET), recense 685 établissements sur tout le territoire.

On y décompte 213 hôtels de diverses catégories (l’Hôtel 2 Février, seul classé 5 étoiles), 53 établissements d’hébergement assimilés (motels, appartements meublés, maisons d’hôtes,etc..), 34 restaurants, ou encore 10 centres de loisirs. A ceux-ci, s’ajoutent 195 agences de voyage et de tourisme, ainsi que 3 guides de tourisme.

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Août

Nouveau gouvernement : restructuration du secteur du tourisme et de la culture

Après quelques semaines de gestion d’affaires courantes à l’issue des élections législatives, le Togo se dote d’un nouveau gouvernement. Plusieurs changements sont introduits, particulièrement au niveau du portefeuille du tourisme et de la culture.

Gbenyo Lamadokou non reconduit, le département de la culture est rattaché  au ministère de la communication et des médias, dirigé par Yawa Kouigan. Quant au tourisme, il deviendra un Haut-commissariat, qui aura pour mission de travailler à l’attractivité du pays.

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Novembre

Le centre d’écotourisme ‘Lumen Valley’ ouvre à Kara

A Djamdè (20 km de Kara), un Centre international de ressourcement et d’écotourisme est inauguré par le Président de la République, Faure Gnassingbé. Niché en altitude, dans la réserve naturelle de la localité, le lieu est une initiative portée par la Congrégation des Frères Saint-Jean de Kara, avec le soutien de l’Etat.

Sur le site, une école d’arts et de métiers, des incubateurs, des salles de conférence, de classe et d’auditorium, et des infrastructures d’hébergement. Le tout, réalisé par de jeunes togolais avec des matériaux locaux comme la pierre et la paille.

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Octave A. Bruce

Le Togo se dote de normes nationales spécifiques au ciment. Vendredi 27 décembre 2024, l'Agence Togolaise de Normalisation (ATN), un des bras opérationnels de la HAUQE (Haute Autorité de la Qualité et de l’Environnement), a organisé à Lomé un atelier de validation des normes togolaises relatives au ciment, rassemblant les acteurs du domaine de la qualité et de la construction.

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Selon Heyou Bodjona, Directeur général de l'ATN, l'objectif est de garantir des normes adaptées aux exigences des consommateurs togolais et aux réalités locales.
« Nous voulons nous assurer que les normes utilisées pour la production du ciment répondent à des standards de qualité, assurent la sécurité de nos bâtiments et protègent les consommateurs », a-t-il indiqué dans le cadre de ces travaux.

Ces normes qui couvrent notamment la production et le contrôle, s'annoncent dans un contexte où des enquêtes menées en 2023 ont révélé des écarts notables dans la qualité des matériaux de construction, notamment en raison de l'utilisation de bases inadéquates dans la production de ciment. Pour y remédier, l'application des normes validées lors de cet atelier sera bientôt rendue obligatoire, selon le responsable.

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« Par principe, la norme est d'application volontaire, mais dès lors que la santé, l'environnement et la sécurité sont mis en cause, on est en droit de les rendre d'application obligatoire. C'est l'objectif que nous visons par l'élaboration des normes togolaises », explique-t-on à cet effet.

D’autres normes à venir...

De plus, ajoute-t-on, « ce n'est qu'une première étape », car « tout un ensemble de matériels sera examiné avec rigueur par des comités techniques, notamment les fers à béton ; un chantier que nous allons ouvrir en 2025 ».

Cette démarche pourrait également s’étendre au secteur agroalimentaire, où des normes sont en cours d’élaboration, avec notamment le soutien de la Banque mondiale.

Ayi Renaud Dossavi

Agro-alimentaire : la HAUQE forme des experts nationaux aux normes internationales de qualité    

Made in Togo : vers la certification de 31 produits agroalimentaires

Togo : Heidelberg Materials annonce de nouveaux investissements

Au Togo, les députés ont adopté le vendredi 27 décembre 2024, le projet de loi de finances pour l’exercice 2025. Ce budget s’équilibre en ressources et en charges à 2.396.588.972.000 francs CFA, marquant une progression de 9,9 % par rapport à l’exercice précédent, qui s’élevait à 2.179.125.009.000 francs CFA. Par ailleurs, il représente une hausse de 6,5 % par rapport à la loi de finances rectificative 2024, fixée à 2.250.600.606.000 francs CFA.

Les recettes budgétaires enregistrent une augmentation notable, passant de 1.279,1 milliard de francs CFA en 2024 à 1.475,6 milliards de francs CFA en 2025, soit une progression de 15,4 %. Cette croissance est principalement portée par les recettes fiscales, qui atteignent 1.200 milliards de francs CFA, contre 1.042,1 milliards de francs CFA l’année précédente, traduisant une augmentation de 15,2 %.

Du côté des dépenses budgétaires, une légère hausse de 2,4 % est observée, celles-ci passant de 1.636,3 milliard de francs CFA en 2024 à 1.675,8 milliards de francs CFA en 2025. Cette augmentation résulte principalement de la hausse des dépenses de personnel et des charges liées à l’atténuation des recettes.

La loi de finances gestion 2025 introduit également des mesures fiscales destinées à soutenir l’amélioration du climat des affaires. Parmi celles-ci, la réduction des droits d’accises sur certains produits locaux, une baisse de 50 % du montant des droits de douane appliqués au gasoil utilisé par les industries. 

D’autres dispositions notamment l’exonération à l’importation des véhicules de transport de marchandises et de personnes de cinq ans d’âge au maximum, des motocycles électriques neufs, ainsi que des batteries destinées à l’industrie du montage, sont maintenues.

Par ailleurs, les avantages fiscaux et douaniers en faveur des entreprises de bâtiments et travaux publics sont reconduits relativement à l’importation et à l’acquisition de machines, matériels et engins. De même, les avantages fiscaux relatifs à l’importation de matériel agricole sont reconduits.

Esaïe Edoh

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Au Togo, le gouvernement veut mettre en place une autorité nationale des frontières (dénommée Autorité togolaise des frontières) pour mieux faire face à ses défis et priorités aux frontières.

Le projet, examiné en première lecture par le Conseil des ministres la semaine écoulée, vise à centraliser et optimiser la gestion des frontières terrestres et maritimes, dans un contexte marqué par plusieurs enjeux sécuritaires, migratoires et économiques.

À terme, l’Autorité, dotée d’une mission stratégique et opérationnelle, aura notamment pour rôle de proposer des solutions aux différends frontaliers, de coordonner les politiques nationales et de renforcer la coopération régionale.

Cette structure centrale devrait remplacer les commissions existantes, dans une approche intégrée et interactive pour gérer, entre autres, les délimitations frontalières et les flux transnationaux.

Cette mise en place s’annonce, par ailleurs, dans un contexte où le pays d’Afrique de l’Ouest doit répondre à des menaces comme l’extrémisme violent dans le nord du pays, tout en renforçant la cohésion sociale dans les zones frontalières. Dans ce cadre, de récentes initiatives, telles que l’inauguration de postes frontaliers modernes équipés de systèmes de contrôle migratoire avancés, ont été prises au cours des dernières années.

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vendredi, 27 décembre 2024 15:21

Bilan 2024 de la diplomatie Togolaise

Interview du Prof. Robert DUSSEY, Ministre des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur

1- Monsieur le Ministre, bonjour ! C’est devenu maintenant une tradition de faire avec vous le bilan des activités diplomatiques du Togo pour l’année qui s’achève. Quelles ont été les principales orientations de l’action diplomatique du Togo en 2024 ?

Je vous remercie pour votre intérêt et l’attention particulière que vous accordez à la diplomatie togolaise, non seulement à ses réussites mais aussi à ses défis.

Sur le plan géopolitique mondial, 2024 se présente comme une année difficile marquée par la persistance de plusieurs foyers de tensions, d’instabilités politiques et sécuritaires dans nombre de pays ainsi que des incertitudes sur l’avenir du multilatéralisme. Mais dans cet imbroglio, le Togo a su, une fois encore, manœuvrer pour s’imposer comme un acteur majeur dont la voix compte, grâce aux orientations stratégiques du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, à savoir : l’engagement pour la paix en Afrique et dans le monde, l’attachement à la promotion d’un multilatéralisme plus juste et plus équitable au service des peuples, le panafricanisme, la réparation des crimes commis contre les peuples africains et la mobilisation des diasporas et des Afro-descendants au service du développement et de l’intégration africains.

2- …justement, Monsieur le Ministre ! Le Togo s’est fait un nom en matière de médiation. Le dernier fait d’arme a été la libération de deux gendarmes ivoiriens. Avant le communiqué de la présidence ivoirienne, rien n’a filtré de cette médiation. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Le Togo se réjouit de la libération, le 29 novembre dernier, des deux (02) gendarmes ivoiriens interpellés le 19 septembre 2023 au Burkina Faso grâce à une médiation de Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président de la République. La libération traduit le triomphe des vertus du dialogue et de la négociation dans un contexte régional de fortes perturbations et de défis multiformes.

Cet aboutissement heureux illustre également la capacité de la République du Faso et de la République de Côte d’Ivoire à œuvrer à la préservation de leurs relations historiques de fraternité et de bon voisinage et témoigne de leur attachement aux mécanismes pacifiques et diplomatiques de gestion et de résolution des crises interétatiques et des conflits internationaux.

Je salue le sens de l’écoute et les efforts respectifs de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, et de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président de la République du Faso, qui ont permis de dépasser le contentieux et conduit à cette issue bénéfique aux intérêts des deux pays frères.

C’est toujours mu par son engagement pour la paix que le Togo a lancé, le 28 novembre dernier, l’initiative Global Peace and Security Alliance (GPSA) qui se veut un cadre fédérateur favorisant le dialogue entre plusieurs plateformes et fora œuvrant pour la paix et la sécurité mondiales. Cette initiative s’inscrit dans le cadre de Lomé Peace and Security Forum (LPSF) créé il y a un an.

L’expertise du Togo en matière de médiation et de gestion des conflits ainsi que son engagement pour la paix sont aujourd’hui reconnus partout dans le monde. C’est fort de cela que j’ai été invité le 22 août à animer à l’Université de Sophia au Japon, une conférence sur la paix et la sécurité en Afrique et la médiation du Togo au Sahel, tout comme j’ai participé à un panel lors du 4ème Forum d’Assouan sur le thème « l’Afrique dans un monde en mutation : réimaginer la gouvernance mondiale pour la paix et le développement » qui s’est tenu les 02 et 03 juillet 2024 au Caire en Egypte. J’ai également pris part en février à l’édition 2024 du Munich Security Conférence (MSC) qui réunit chaque année des décideurs de haut niveau et des leaders d’opinion du monde entier pour des discussions sur les préoccupations les plus urgentes en matière de sécurité internationale, et à la réunion des Ministres des affaires étrangères de la coalition mondiale contre Daesh qui s’est tenue à Washington DC en septembre dernier.

3- Quoique reportés, les préparatifs du 9ème Congrès panafricain qui devrait se tenir à Lomé du 29 octobre au 02 novembre 2024 ont occupé une bonne partie de votre agenda. Qu’est-ce qui explique ce report et en quoi ce Congrès est important pour le Togo et l’Afrique ?

La mobilisation de la diaspora africaine et afrodescendante en vue de leur reconnexion au continent est l’un des axes majeurs de la diplomatie togolaise. Que ce soit au plan national ou continental avec l’Union africaine, le Togo ne ménage aucun effort en ce sens. C’est ainsi qu’il a porté l’initiative ayant abouti en 2021, vous vous en souvenez, à la décision de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine relative à la Décennie des racines et des diasporas africaines (2021-2031). C’est également en reconnaissance du rôle du Togo sur cette thématique que la présidence du Haut comité en charge de l’agenda de cette Décennie lui a été confiée. Le 9ème Congrès panafricain de Lomé, qui se veut un espace privilégié pour les Africains vivant sur le continent et hors de celui-ci (la diaspora et les Afrodescendants) de s’interroger notamment sur la question de leur devenir humain, politique, culturel, social et sociétal, dans un monde de plus en plus instable, est l’une des activités phares de l’agenda de cette Décennie. A travers ce congrès, les pays africains devront définir ce qu’ils veulent et peuvent pour eux-mêmes et par eux-mêmes, aux côtés d’autres acteurs majeurs de l’économie mondiale et de la scène politique internationale. Comme le dit si bien Axelle Kabou, "le sous-développement africain commence par le sous-développement de la perception de soi et du monde extérieur, par l'immobilisme des mentalités". Il nous faut alors sortir de l’immobilisme et changer notre regard sur nous-mêmes.

Les 6 précongrès régionaux tenus à Bamako pour l’Afrique de l’Ouest, Rabat pour l’Afrique du Nord, Dar-Es-Salam pour l’Afrique de l’Est, Pretoria pour l’Afrique australe, Brazzaville pour l’Afrique centrale et Salvador de Bahia au Brésil pour la diaspora en tant que 6ème région de l’UA, ont connu un excellent succès et ont formulé des recommandations pertinentes. Le report du 9ème Congrès est motivé par des raisons logistiques compte tenu du nombre exponentiel de participants inscrits quelques jours seulement après l’ouverture de la plate-forme  d’accréditation et par la nécessité de prendre en compte les contributions pertinentes de tous les acteurs pour une organisation inclusive et réussie. Ce n’est qu’une façon de reculer pour mieux sauter.

4- Visiblement, les actions du Togo pour le renouveau du panafricanisme et la reconnexion des Afrodescendants ne se sont pas limitées aux préparatifs du 9ème Congrès… !

Vous avez raison. Comme je l’ai dit plus haut, la mobilisation des Afrodescendants en vue de leur reconnexion au continent fait partie des priorités du Togo.

C’est ainsi qu’à l’UNESCO, le Togo a fait célébrer, pour la première fois, la Journée mondiale de la culture africaine et afrodescendante (JMCA), instituée par une résolution de la 40ème session de la Conférence générale de l’UNESCO, suite à un projet de résolution portée par notre pays. L’objectif est de dresser un pont entre l’Afrique et les pays caribéens et latino-américains qui, par le jeu de l’histoire, regroupent sur leurs sols des communautés d’Afrodescendants qui véhiculent et enrichissent la culture africaine. Il est important de mettre en évidence le pont culturel qui existe entre l’Afrique et ces communautés d’Afrodescendants partout dans le monde, dans l’esprit de Kwame N’Krumah qui disait : « Je ne suis pas africain parce que je suis né en Afrique mais parce que l’Afrique est née en moi ».

Notre participation au 10ème Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC) qui s’est tenu en fin novembre à Cascais au Portugal sur le thème : « Unis dans la paix : restaurer la confiance, remodeler l’avenir » a été pour nous une occasion de rappeler les contributions des civilisations y compris africaines à la paix et au progrès de l’humanité.

De même, les 8 et 9 décembre 2024, à l’invitation de mon homologue Monsieur Bruno Rodriguez Parrilla, j’ai effectué une visite officielle à La Havane, en République de Cuba où j’ai pris part à la Conférence sur la Décennie Internationale des Peuples d’Ascendance Africaine sur le thème : « Décennie des Afrodescendants : Egalité-Equité-Justice sociale ». Il convient de souligner que la Décennie Internationale des Peuples d’Ascendance Africaine a été proclamée le 23 décembre 2013 par les Nations Unies afin de promouvoir les droits des personnes d’ascendance africaine et combattre le racisme et les discriminations dont elles sont victimes. La lutte contre le racisme et la discrimination implique la réparation des injustices historiques subies par les populations africaines et d’ascendance africaine.

Dans cette dynamique de mobilisation des diasporas, nous n’avons pas laissé de côté la diaspora togolaise. J’ai pris soin de rencontrer les Togolais vivant dans les pays où je me suis rendu en visite. Ces moments sont pour nous l’occasion de les écouter quant à leurs préoccupations afin de pouvoir y répondre, dans la mesure du possible. Des mesures ont ainsi été prises, pour apporter le soutien et la protection de l’Etat à des Togolais en détresse à l’extérieur que, pour des raisons évidentes, je ne saurais détailler ici. Je suis cependant heureux pour les 131 compatriotes dont 28 enfants et 15 bébés que nous avons rapatriés de la Libye en octobre et pour les 23 migrants rapatriés de la Guinée Equatoriale.  Tenant toujours compte des doléances des Togolais de l’extérieur, un groupe de travail a été créé pour réfléchir à l’harmonisation des tarifs et formes des actes consulaires.

L’évaluation de nos politiques publiques est un élément important dans notre quête d’efficacité et d’efficience. C’est pour cette raison que deux décennies après les assises nationales de la diaspora togolaise, il a été nécessaire de faire le bilan de toutes les initiatives prises dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations qui en étaient issues.  Grace à l’appui de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), un atelier d’évaluation des actions et mesures de mobilisation et d’engagement des Togolais de l’extérieur pour le développement du Togo a réuni tous les acteurs concernés, du 5 au 7 décembre 2024.

5- Professeur DUSSEY, vous avez été aussi très offensif dans le cadre du renforcement des relations bilatérales du Togo. Quelles sont les actions menées par vous-même et vos services en 2024 ?

Aucun pays ne s’est développé à partir uniquement de son potentiel endogène, moins encore à partir de l’aide étrangère. Il faut un savant alliage des deux. Notre ambition est d’avoir des partenaires fiables qui sont disposés pour une coopération mutuellement avantageuse afin de concrétiser les projets phares de la Feuille de route gouvernementale Togo 2025, ce qui implique non seulement l’élargissement du réseau diplomatique du Togo mais aussi la diversification des partenaires.

Je suis ainsi heureux de vous annoncer l’ouverture cette année d’une ambassade du Togo à Doha au Qatar, un des pays du Moyen-Orient dont l’économie est en pleine expansion. Le Togo a aussi signé des accords d’établissement de relations diplomatiques avec l’Ouzbékistan et le Bahamas ainsi que des accords d’exemption de visa avec l’Afrique du Sud, la Serbie et l’Inde pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, et avec Sao Tomé et Principe pour tous les autres types de passeports.

L’attractivité d’un pays se mesure également par le nombre de visites officielles. Sur ce plan, l’année 2024 a débuté avec la visite à Lomé du chef de la diplomatie chinoise, Monsieur  Wang Yi, les 16 et 17 janvier. Elle a été l’occasion pour les deux parties de renouveler leur engagement à consolider et renforcer leur coopération dans les domaines de la lutte contre la pauvreté́, de la transformation agricole, de la sécurité́ alimentaire, de l’industrialisation, de la technologie et de l’intelligence artificielle, des infrastructures et de la sécurité́. C’est toujours dans le cadre des excellentes relations qui existent entre la Chine et le Togo que le Chef de l’Etat, accompagné d’une importante délégation, a pris part les 5 et 6 septembre 2024, au Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC). Cet événement, centré sur le renforcement des relations entre la Chine et les pays africains, s’inscrit dans le cadre d’une série de discussions visant à promouvoir des partenariats stratégiques et le développement durable.

En fin mars, ça été le tour de Monsieur Xavier Bettel, Vice-premier ministre, Ministre de la coopération et de l’action humanitaire du Grand-Duché de Luxembourg, d’effectuer une visite de travail dans notre capitale à l’issue de laquelle a été signée une lettre d’entente  entre les deux pays relative au renforcement de nos relations de coopération au développement. Le champ de nos partenaires s’est élargi à la Barbade, dont le Ministre de l’économie et de l’investissement, Monsieur Chad Blackman, a séjourné dans notre pays du 15 au 18 mai.  Un autre partenaire, pas des moindres, est le Brésil dont le Ministre d’Etat, ministre des relations extérieures, Monsieur Mauro Vieira, a effectué une visite de travail à Lomé du 18 au 19 juillet 2024. Depuis l’établissement de nos relations diplomatiques en 1972, le Togo et le Brésil entretiennent de très bonnes relations de coopération. Le Togo a été également honoré par la visite à Lomé de  Monsieur Gareth Haddad do Espiritu Santo Guadalupe, Ministre des affaires étrangères, de la coopération et des communautés de Sao Tomé et Principe le 18 juin 2024 et celle de Monsieur Yusuf Tuggar, alors ministre des affaires étrangères de la République fédérale du Nigeria, le 05 novembre 2024. Les sujets de coopération bilatérale et des préoccupations sous-régionales ont été au cœur des discussions.

Les consultations politiques Togo-Inde qui ont eu lieu à Lomé les 27 -28 juin 2024 ont permis de convenir de nouveaux axes de coopération. Il faut noter que l’Inde soutient le Togo dans l'électrification de 500 localités rurales par des systèmes solaires photovoltaïques.

Les consultations politiques Togo-Arménie se sont également tenues du 29 au 31 juillet 2024 à Erevan pour définir les nouveaux chantiers de coopération entre les deux pays. Nous avons aussi pris part, les 9 et 10 novembre à Sotchi, à la première Conférence ministérielle du Forum de partenariat Russie-Afrique, qui été l’occasion de jeter les bases d’une nouvelle architecture de la coopération entre ce pays et les Etats africains. En marge des travaux, je me suis entretenu avec mon homologue russe, Monsieur Sergueï Lavrov. Nous avons fait un tour d’horizon des axes de coopération entre la Russie et le Togo qui feront l’objet d’un suivi plus pointu avec l’ouverture en 2025 d’une ambassade de Russie à Lomé. De même, le sommet Italie-Afrique qui s’est tenu à Rome en début d’année a inauguré une nouvelle ère de coopération entre l’Afrique et l’Italie dans le domaine de l’énergie notamment.

Avec le Japon, la coopération a permis au Togo de bénéficier du programme Kennedy Round (KR). Participant à la réunion ministérielle de la TICAD-9, j’ai eu une audience avec Madame Kamikawa Yoko, Ministre japonaise des Affaires Étrangères sur le renforcement de la coopération entre le Togo et le Japon.

Il faut dire que j’ai souvent profité de ma participation à des événements internationaux pour rencontrer des homologues ou partenaires pour échanger sur des sujets d’intérêt commun. Ce fut le cas avec mes homologues d’Algérie et du Portugal en marge du Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations Unies. En marge de la Conférence sur la Décennie Internationale des Peuples d’Ascendance Africaine, j’ai été reçu en audience par le Vice-président de la République de Cuba, Son Excellence Salvador Valdés Mesa, à qui j’ai transmis les salutations du Chef de l’Etat togolais, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE. J’ai également échangé avec mon homologue cubain et Monsieur Alpidio Alonso Grau, ministre de la Culture. Séjournant à Berlin, j’ai eu un entretien fructueux avec le Ministre allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), Madame Svenja Schulze sur les prochaines étapes de notre coopération dont le fil rouge demeure l’appui aux secteurs essentiels comme la santé, l’éducation, l’agriculture, la décentralisation et la bonne gouvernance. Lors de la Munich Security Conference, je me suis entretenu avec mes homologues Luminita Odobescu de la Roumanie, Mariya Gabriel de la Bulgarie et Hakan Fidan de la Turquie, etc…

6- Je salue votre dynamisme dans la mobilisation des partenaires bilatéraux du Togo. Quid de notre action multilatérale ?

Il n’est un secret pour personne que le Togo est un fervent défenseur de l’intégration africaine. Outre notre participation active aux instances de l’Union africaine et des organisations sous-régionales générales ou spécialisées auxquelles notre pays appartient, nous œuvrons inlassablement pour démolir toutes les barrières qui freinent l’intégration des peuples. C’est ainsi que nous organisons chaque année la semaine de l’intégration africaine qui vise à renforcer les liens d’amitié et de cohabitation entre le peuple togolais et les communautés étrangères installées sur notre territoire. Lancée le 8 mai, l’édition de 2024 a été un moment intense de communion où ces communautés ont rivalisé en génialité pour présenter les particularités culturelles de leurs pays d’origine.

Nous avons été particulièrement très actifs au sein de la CEDEAO qui, reconnaissant l’engagement et les qualités de médiateur du Président de la République, lui a confié la mission de faciliter le dialogue entre l’organisation et les trois Etats du Sahel (le Mali, le Burkina Faso et le Niger) qui ont manifesté leur volonté de la quitter.

Par ailleurs, notre participation au 19ème Sommet de la Francophonie qui s’est tenu les 4 et 5 octobre à Paris sur le thème : « créer, innover et entreprendre en français », a été pour nous, l’occasion de réitérer notre engagement aux idéaux que promeut cette organisation non seulement sur le plan culturel mais aussi en matière d’inclusion sociale, de bonne gouvernance et de démocratie.

Quant au Commonwealth, quand bien même notre adhésion ne date que de 2022, notre pays y est très actif et mobilise toutes les opportunités qu’offre cette organisation. La participation du Premier ministre, Madame Victoire TOMEGAH-DOGBE au dernier Sommet du Commonwealth qui s’est tenu en octobre à Samoa ainsi que sa présence à Londres, le 5 décembre 2024 à la table ronde de haut niveau des investisseurs anglophones sur le Togo, en sont une illustration. Cette initiative du Conseil des entreprises et de l’investissement du Commonwealth (CWEIC) vise à promouvoir les échanges commerciaux avec le secteur privé togolais et à attirer des investissements étrangers au Togo. Je tiens à rappeler que la visite à Lomé du 15 au 18 juillet de Madame Patricia Scotland, Secrétaire générale du Commonwealth, s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens de coopération entre l’institution et notre pays, et a permis de faire le point sur les défis de développement du Togo ainsi que l’accompagnement du Commonwealth dans les  domaines, entre autres économique, institutionnel et de la jeunesse.

Je ne saurais terminer ce point sans évoquer la participation du Togo au Sommet de l’avenir qui s’est tenu à New York en marge de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, dont l’un des objectifs est de forger un nouveau consensus international sur la manière d’améliorer le présent et de préserver l’avenir. Cette rencontre unique en son genre a été l’occasion de rétablir la confiance entre les Etats et les institutions internationales, et de démontrer que la coopération internationale peut relever efficacement les défis actuels et futurs. Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, y a délivré un discours riche en contenu. Il a en effet mis en exergue les efforts du Togo pour bâtir un Etat fort, lequel doit être au centre de toutes les politiques d’aide au développement très souvent déconnectées des besoins et aspirations réels des peuples. « Nous croyons que c’est en travaillant ensemble, dans un esprit de solidarité et de respect mutuel que nous parviendrons à relever les défis de notre époque et à offrir à nos enfants un monde plus juste, plus prospère et plus durable », avait-t-il souligné.

7- Pour réussir tous ces exploits, vous avez dû vous appuyer sur un personnel compétent et engagé. Vous mettez un accent particulier sur le renforcement des capacités des diplomates. Est-ce dans cette dynamique que vous avez organisé la conférence des ambassadeurs et chargés d'affaires du Togo ?

…Bien-sûr ! Organisée à l’initiative du Président de la République, la conférence diplomatique des ambassadeurs et chargés d'affaires du Togo qui s’est tenue à Lomé les 05 et 06 août 2024 a pour objectif de forger une compréhension commune des enjeux politiques nationaux et internationaux en vue de renforcer l’efficacité des missions diplomatiques et des postes consulaires du Togo. La conférence a servi de cadre pour entretenir les représentants du Togo à l’extérieur sur plusieurs sujets, notamment la Constitution de la Vème République, la mise en œuvre de la Feuille de route  gouvernementale, le programme d’urgence et de renforcement de la résilience des populations  dans la région des Savanes, l’optimisation de la contribution de la diaspora  dans le développement national, le 9ème Congrès panafricain de Lomé, la gestion financière et comptable des ambassades ainsi que les nouvelles  procédures de visa  pour le Togo. La conférence a surtout permis aux chefs de mission du Togo à l’étranger d’être informés sur les réformes substantielles introduites par la nouvelle Constitution, qui nécessitent une adaptation fondamentale de l'approche diplomatique du Togo.

En marge de cette conférence, les participants ont effectué, le 03 août 2024, des visites de terrain, notamment au camp de Nioupourma où est stationnée la force opérationnelle Koundjoaré, chargée de contenir la menace djihadiste dans le nord de notre pays aux fins de s’imprégner des efforts engagés  par le gouvernement dans la lutte contre le terrorisme. Ils se sont également rendus à Mandouri, dans la préfecture du Kpendjal, où ils ont eu l'occasion d'échanger directement avec les populations locales, qui sont en première ligne face aux effets du terrorisme. Ces visites ont permis aux diplomates de mieux appréhender les réalités sur le terrain et les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté. Nous les avons instruits d’œuvrer pour une diplomatie togolaise plus pragmatique, audacieuse et décomplexée.

8- Monsieur le Ministre, quel sera votre mot de fin pour clôturer notre entretien ?

Mon de mot de fin sera d’inviter le peuple togolais dans son ensemble à prier et à demander à Dieu d’accorder au Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, la santé, la grâce, la protection et la bénédiction pour l’année 2025 afin qu’il puisse continuer son œuvre de transformation de notre pays et guider notre nation vers un avenir encore plus radieux.

Je formule également à l’endroit du Premier ministre, Madame Victoire TOMEGAH-DOGBE, mes vœux de santé, de bonheur et de succès dans toutes ses entreprises pour le bien de notre pays. J’étends ses vœux à tous mes collègues du Gouvernement ainsi qu’aux partenaires du Togo.

Tout en les appelant à plus de dévouement et d’abnégation au travail, je souhaite aux membres du personnel du Ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, mes vœux de santé, de paix intérieure et de réussite dans toutes leurs initiatives.

A toutes et à tous, je rappelle cette formule d’Helen Keller qui dit que "La vie est soit une aventure audacieuse, soit rien du tout ". Ayons le courage de vivre la vie dont nous rêvons.

Bonne année 2025 !

Je vous remercie.

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