Les investissements futurs de la Banque mondiale au Togo seront principalement consacrés au développement de l’agriculture, avec une attention particulière portée aux filières soja et maïs. L’annonce a été faite mardi 17 décembre 2024 par Marie-Chantal Uwanyiligira, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire et la Guinée, à l’issue d’un entretien avec le président togolais Faure Gnassingbé à Lomé.
Cette orientation s’aligne sur les priorités formulées par les autorités togolaises, à la suite d’une mission menée par l’institution bancaire dans le secteur agricole. Au terme de cette mission menée en novembre 2023, l’institution de Bretton Woods avait annoncé un projet "d'envergure" visant à transformer et moderniser l’agriculture togolaise.
« Le chef de l’Etat met un accent remarquable sur le secteur agricole, le plus favorable aux investissements. Le Togo a des surproduits dans les filières soja et maïs. Nous avons effectué une mission particulière pour voir comment favoriser le développement de ces filières porteuses dans les Zones d’Aménagement Agricole Planifié (ZAAP) », a précisé Marie-Chantal Uwanyiligira.
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“Le Togo a des surproduits dans les filières soja et maïs. L’idée est de passer à une agriculture commerciale pour créer les revenus au niveau des paysans avec l’appui de la Banque mondiale, de la SFI et du MIGA. La Banque va accompagner le pays dans la mise en œuvre de ce programme avec une enveloppe d’environ 300 millions de dollars”, a détaillé la directrice des opérations.
Le Président de la République, @FEGnassingbe a reçu, ce 17 novembre 2024 à Lomé, Madame Marie-Chantal Uwanyiligira, Directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Togo, le Bénin, la Côte d’Ivoire et la Guinée.https://t.co/Fmr52fFOFc pic.twitter.com/dOflpgsmYA
— Présidence Togolaise/Togolese Presidency (@PresidenceTg) December 18, 2024
Dans le viseur environ 300 millions de dollars, soit près de 190 milliards de francs CFA, en soutien à ce programme qui devrait favoriser la transition vers une agriculture commerciale, susceptible de générer des revenus substantiels pour les producteurs locaux. Environ le triple du financement nécessaire issu des premières estimations pour la mise en route de ce nouveau programme.
Parallèlement, la Banque mondiale compte élargir son appui à des domaines connexes afin d’amplifier les retombées positives de ce programme sur les populations. Ces efforts incluront des investissements dans la connectivité, l’énergie électrique et le numérique, des secteurs jugés essentiels pour renforcer la résilience et la compétitivité de l’agriculture togolaise.
Cette annonce intervient dans un contexte marqué par l’approbation récente, le 10 décembre dernier, d’un appui budgétaire historique de 200 millions de dollars, soit plus de 124 milliards de francs CFA, accordé par la Banque mondiale au Togo.
Esaïe Edoh
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Au Togo, la 39e édition de la Grande Quinzaine Commerciale a commencé le mercredi 18 décembre 2024 sur son site habituel d’Agbadahonou. Le lancement officiel est prévu pour le jeudi 19 décembre 2024, sous la présidence de Rose Kayi Mivedor, ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale.
Cet événement forain majeur de fin d’année, qui se poursuivra jusqu’au 5 janvier 2025, vient quelques jours après la clôture de la Foire internationale de Lomé. Organisé par la Chambre de commerce et d’industrie du Togo (CCI-Togo), il réunit pendant deux semaines, des opérateurs économiques désirant écouler leurs stocks avant la fin de l’année, ainsi que des milliers de visiteurs et acheteurs.
La Chambre de commerce et d'industrie du Togo annonce la 39ème édition de la Grande Quinzaine Commerciale, du 18.12.2024 au 05.01.2025 sur le site d’Agbadahonou, en face du ministère des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur à Lomé ??. pic.twitter.com/f93f8630mr
— Ministère du Commerce - TOGO (@CommercegouvTg) December 17, 2024
L’objectif principal de cette manifestation est de fournir aux opérateurs économiques une plateforme pour augmenter leurs chiffres d’affaires et d'offrir aux consommateurs la possibilité de trouver en un seul lieu, les biens et services nécessaires pour les fêtes de fin d’année.
La Grande Quinzaine Commerciale joue également un rôle déterminant dans le soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) en leur offrant une vitrine pour promouvoir leurs produits. Cet événement, selon la CCI-Togo, constitue également une opportunité pour les acteurs économiques de renforcer leurs réseaux et d’explorer de nouvelles perspectives d’affaires.
Esaïe Edoh
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Au Togo, la délivrance de la carte d’immatriculation fiscale sera provisoirement suspendue du 23 décembre 2024 au 3 janvier 2025. Cette annonce a été faite par l’Office togolais des recettes (OTR) dans un communiqué publié le lundi 16 décembre, dont Togo First a obtenu copie.
Selon le Commissaire des impôts, Philippe Kokou Tchodie, cette suspension est décidée « conformément au principe d’annualité de la Carte d’Immatriculation Fiscale et pour des raisons d’organisation interne ». En conséquence, « toute demande d’édition de carte d’immatriculation adressée au commissariat des impôts durant cette période ne sera pas traitée », précise la note.
Note d'information N°011/2024/OTR/CG/CI/DCSU/DIM portant suspension provisoire d’édition de la Carte d’Immatriculation Fiscale. #OTR #Togo #otr #fiscalité pic.twitter.com/sjoMntZzEV
— Office Togolais des Recettes-OTR (@otr_togo) December 17, 2024
Cette interruption permet à l’administration fiscale de mettre à jour les données fiscales des contribuables et de développer des stratégies pour maximiser les recettes de l’État. Ce processus vise à garantir une gestion optimale et transparente des obligations fiscales.
Pour rappel, la carte d’immatriculation fiscale constitue un document important pour toute personne physique ou morale, servant à l’identifier auprès des services fiscaux. Elle est nécessaire pour diverses formalités administratives et fiscales, telles que la déclaration et le paiement des impôts, ainsi que pour d’autres démarches liées à la fiscalité.
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Le Togo accueille depuis le mardi 17 décembre 2024, un forum de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf) sur le cadre réglementaire des services de transport. Jusqu’au 19 décembre, délégués et experts des États membres plancheront sur les stratégies à adopter pour lever les barrières freinant le transport de marchandises sur le continent.
Les participants discutent du projet “ zéro” du cadre réglementaire prévu pour les services de transport dans le cadre de la ZLECAf. L'objectif affiché est d’harmoniser et de moderniser le secteur, afin de soutenir le protocole sur le commerce des services.
L’initiative ambitionne de faciliter les échanges, éliminer les barrières non tarifaires et créer un climat favorable à l’investissement et à l’innovation. L’amélioration des infrastructures est également au cœur des préoccupations, dans l’optique de renforcer un secteur intégré et compétitif.
Selon Emily Njeri Mburu-Ndoria, directrice en charge du Commerce des services, de l’Investissement, des Droits de propriété intellectuelle et du Commerce numérique à la ZLECAf, les services de transport sont comme un pilier de croissance économique et d’intégration régionale. De fait, il est indispensable de garantir la circulation des biens et des personnes.
« Un cadre réglementaire adapté est indispensable pour répondre aux besoins des parties prenantes », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : « Une fois adopté, ce cadre devra garantir des services de transport harmonisés, efficaces et compétitifs pour l’Afrique ».
Cette initiative qui réunit des acteurs à Lomé, trouve son fondement dans les prévisions selon lesquelles le commerce intra-africain, dans le cadre de la mise en œuvre de la ZLECAf, entraînerait une augmentation de près de 50 % des services de transport. Toutefois, cette augmentation ne pourra se réaliser sans un cadre réglementaire consensuel et efficace, estime la ministre togolaise du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale, Kayi Mivédor.
Esaïe Edoh
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Le président Faure Essozimna Gnassingbé a reçu, mardi 17 décembre 2024, Mohamed Moussa, directeur général sortant de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Cette rencontre, marquant la fin de la mission de M. Moussa après huit ans à la tête de l’organisation, a été l’occasion pour lui de dresser un bilan positif de ses deux mandats.
« Le président Faure Gnassingbé a été un allié clé dans la conduite de ma mission, contribuant de manière décisive à la modernisation de l’ASECNA et à son rayonnement international », a indiqué Mohamed Moussa, au sortir de l’audience.
Le directeur général a également salué le rôle de la diplomatie togolaise, qu’il considère comme un atout stratégique pour l’intégration africaine dans le secteur aérien. « Le Togo a été un moteur dans l’organisation et la sécurisation de la navigation aérienne, et son leadership reste essentiel à l’avenir de l’ASECNA », a-t-il ajouté.
Il faut à cet effet notamment relever que, sous la présidence de Faure Gnassingbé, champion du Marché unique du transport aérien en Afrique (MUTAA), l’ASECNA a obtenu plusieurs distinctions internationales.
Fondée sur une coopération entre 19 États membres, l’agence a pu notamment moderniser ses infrastructures et améliorer la sécurité aérienne sur le continent ces dernières années. Un 20ᵉ État s’apprête d’ailleurs à rejoindre l’organisation.
Au Togo, Affoh Atcha-Dédji a officiellement pris ses fonctions de gouverneur de la région des Savanes. C’était lors d’une cérémonie officielle, sous l’égide du ministère en charge de l’administration territoriale, organisée hier mardi 17 décembre à Dapaong, chef-lieu de cette région au nord du pays.
Cette investiture qui fait suite à une nomination en août 2024, constitue un développement majeur dans l’opérationnalisation des régions en tant que collectivités territoriales, dans le cadre du processus de décentralisation en cours.
Dans son discours, Affoh Atcha-Dédji a mis en avant les défis spécifiques de la région des Savanes, notamment en matière de sécurité, de gestion de la transhumance et d’accès à l’eau potable. Il a prôné une démarche participative, impliquant toutes les parties prenantes pour apporter des solutions adaptées. « C’est avec humilité et détermination que je m’engage à servir notre région de 8 400 km², forte de 1,5 million d’habitants », a-t-il déclaré.
Parmi ses priorités immédiates figure la convocation d’une réunion du conseil régional pour l’élection du bureau exécutif, une étape essentielle pour renforcer l’autonomie et l’efficacité de la gouvernance locale.
De son côté, le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Awaté Hodabalo, a rappelé au nouveau gouverneur ses responsabilités : coordonner les services déconcentrés, maintenir l’ordre public en collaboration avec les forces de sécurité et piloter le développement régional.
Affoh Atcha-Dédji devient ainsi le dernier des gouverneurs de région à prendre fonction, à l’exception de la région Centrale, qui demeure toujours sans gouverneur.
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Au Togo, les forces de police se dotent d’un nouvel outil dans la lutte contre la criminalité organisée et le terrorisme. Il s’agit de la cellule d’analyse criminelle, qui a été inaugurée hier mardi 17 décembre 2024 à Lomé, au Centre d’information policière du Togo (CIPT).
L’initiative, portée par le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, s’inscrit dans le cadre du Programme Système d’Information Policière d’Afrique de l’Ouest (SIPAO), sous l’égide de la CEDEAO, avec un financement de l’Union européenne.
Selon le commissaire Nouroudini Ouro Salim, directeur général du CIPT, cette cellule servira de plateforme stratégique pour analyser les données criminelles et soutenir les unités opérationnelles sur le terrain. « Elle permettra de mieux comprendre les dynamiques criminelles, de démanteler les réseaux et d’anticiper les menaces », a-t-il indiqué.
Cette mise en place intervient dans un contexte sécuritaire marqué par l’évolution rapide des menaces transfrontalières, en particulier dans La région septentrionale du Togo.
Pour Calixte Batossi Madjoulba, ministre en charge de la Sécurité, ce nouveau dispositif renforce la capacité du pays à protéger ses populations. « Le gouvernement togolais mettra tout en œuvre pour pérenniser les acquis de ce programme », a-t-il notamment assuré.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, la deuxième édition de la semaine de la sécurité à l’Aéroport international Gnassingbé Eyadema (AIGE) se tient à Lomé depuis le lundi 16 décembre 2024. Initié par la direction de la Société aéroportuaire de Lomé (SALT), cet événement qui s’achèvera le 20 décembre, est axé sur les enjeux du maintien de la sûreté des vols, qu’il s’agisse des départs ou des arrivées dans la capitale togolaise.
L’événement rassemble des acteurs majeurs du secteur aérien, des représentants des autorités locales, des communautés riveraines ainsi que plusieurs autres parties prenantes de l’industrie aéroportuaire. Placée sous le thème « la sécurité, moteur de l’aviation », cette édition fait la promotion des meilleures pratiques en matière de sécurité aérienne, avec un accent sur la prévention des risques dans l’exploitation quotidienne de la plateforme aéroportuaire.
« Pour que l’aéroport de Lomé devienne un acteur clé dans la sous-région, il est essentiel de garantir la sécurité des passagers et des compagnies aériennes. Pour attirer des compagnies, il faut une sécurité optimale, afin que le passager se sente en confiance en choisissant Lomé », a affirmé Makilipè Tchangani, directeur général adjoint de la SALT.
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L'organisation de cette semaine, soutient la SALT, est l’une des initiatives des autorités de l’aéroport pour garantir un environnement sûr pour les voyageurs et les compagnies aériennes. Ceci à l’heure où le Togo aspire à devenir un hub aérien incontournable en Afrique de l’Ouest.
La semaine de la sécurité organisée pour la 2è fois après l’édition de 2023, répond également à l’une des recommandations formulées par le Conseil des aéroports internationaux (ACI). Cette organisation préconise la mise en œuvre de dispositifs destinés à identifier les failles potentielles dans l’exploitation aéroportuaire et à proposer des actions correctives afin d’améliorer durablement les standards de sécurité.
Esaïe Edoh
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Au Togo, une commission d’enquête sera mise en place pour faire la lumière sur l’effondrement d’une passerelle piétonne (à Agoè, sortie nord de Lomé), survenu le vendredi 13 décembre 2024, et qui a provoqué la mort de huit personnes et fait trois blessés. La mise en place de cette commission pour déterminer les responsabilités et établir les éventuelles suites pénales, a été décidée le lundi 16 décembre 2024 en Conseil des ministres.
La commission se chargera essentiellement d’examiner les causes techniques de l’effondrement. Selon le communiqué officiel du Conseil des ministres « des instructions ont été données pour que les responsabilités pénales soient clairement situées et reçoivent toutes les suites judiciaires appropriées ».
Dans le cadre de l’enquête, le dirigeant de la société propriétaire du camion impliqué a été entendu par la police judiciaire et placé en garde à vue. Des auditions ont également été menées auprès des responsables des entreprises ayant construit l’ouvrage et ses équipements.
A travers la démarche, les autorités cherchent à comprendre si des manquements dans la conception, l’exécution ou l’entretien de la passerelle ont pu occasionner ce drame, indique-t-on.
Outre l’aspect judiciaire, le gouvernement a annoncé des mesures de soutien en faveur des familles des victimes. Le Conseil des ministres s’est engagé à assurer un accompagnement « adéquat » pour celles et ceux qui ont été touchés par cette tragédie.
En rappel, l’accident a été causé par une semi-remorque transportant du gaz dont le gabarit a heurté l’ouvrage, entraînant sa chute.
Esaïe Edoh
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Le gouvernement togolais a annoncé lundi 16 décembre 2024, de nouvelles mesures visant à renforcer l’encadrement du transport et de l’utilisation des matières radioactives, conformément à la loi du 10 juin 2020 sur l’utilisation sûre, sécurisée et pacifique du nucléaire.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du développement des projets de médecine nucléaire et de radiothérapie, qu’ils soient déjà opérationnels ou en cours de construction à travers le pays. Ces infrastructures répondent à des besoins croissants dans le domaine médical, tout en posant des défis en matière de sécurité et de protection des personnes et de l’environnement.
Selon le gouvernement, des textes d’application seront prochainement adoptés pour réglementer le transport, le stockage et l’utilisation des matières nucléaires et radioactives. Ces nouvelles dispositions visent notamment à protéger les patients, le personnel médical et la population, tout en assurant la sécurité des installations, conformément aux normes internationales fixées par l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA).
Notons que dans cette perspective, le transport de ces matières par voies terrestre, aérienne et maritime sera particulièrement surveillé pour prévenir les risques.
Ayi Renaud Dossavi
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