Au Togo, à partir du 13 décembre 2024, les citoyens pourront effectuer leurs demandes de certificat de nationalité en ligne. Dans le cadre de cette transition, les agents de la Direction de la nationalité et du sceau ont reçu, le lundi 9 décembre, une formation pour se familiariser avec les nouveaux outils numériques.
Les dossiers physiques ne seront plus acceptés par la Direction de la nationalité, installée au tribunal de grande instance de Lomé. Les demandes devront exclusivement être transmises via une plateforme numérique dédiée, dont le lancement marquera l’entrée en vigueur de ce nouveau dispositif. Le rôle de la direction se limitera désormais à l’examen des requêtes déposées en ligne, dans un souci de simplification et d’efficacité.
Cette initiative vient s’ajouter à la digitalisation de la procédure de duplication de nationalité lancée en janvier 2023. Elle s’inscrit dans l’ambition du gouvernement de porter à 75 % les démarches administratives accessibles en ligne d’ici la fin de l’année 2025.
La mise en œuvre de ce projet est pilotée par l’Agence Togo Digital, qui joue un rôle clé dans l’accompagnement des institutions publiques dans leur transition numérique.
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Au Togo, la Banque mondiale vient d’approuver un nouveau financement de 200 millions $, destiné à soutenir des réformes majeures axées sur le développement durable, l'inclusion sociale et la résilience climatique.
Cet appui, aligné sur la feuille de route gouvernementale 2025 et le plan d’urgence pour la région des Savanes (PURS), vise à catalyser la transformation structurelle de l’économie togolaise. « Ce financement appuiera les réformes nécessaires pour accélérer la transformation de l’économie, renforcer la résilience sociale et climatique et améliorer les conditions de vie des populations vulnérables, en particulier dans les régions du nord », indique Fily Sissoko, représentant résident de la Banque mondiale pour le Togo.
La facilité devrait couvrir des initiatives comme le renforcement de la sécurité foncière pour encourager des pratiques agricoles durables, l’électrification rurale (par des réformes tarifaires et des investissements dans les énergies renouvelables), et des réformes pour la mise en place de marchés de crédits carbone.
D’autres priorités incluent la mise en place d’un registre social national pour une protection sociale plus efficace, l’amélioration de l’éducation via un meilleur accès aux manuels scolaires et des performances accrues des enseignants, ainsi que le soutien aux victimes de violences basées sur le genre.
Sur le plan économique, l'opération ambitionne de rationaliser les dépenses fiscales pour renforcer les recettes de l'État et réduire les risques budgétaires liés aux entreprises publiques.
Ces appuis interviennent dans le sillage d’un accord de partenariat conclu quelques mois plus tôt, en juillet 2024, couvrant un montant total de 298 millions de dollars (soit environ 180 milliards de francs CFA).
Du côté de la Banque mondiale, les relations sont balisées notamment par un Cadre de Partenariat Pays (CPF), approuvé le 23 mai 2024, articulé autour de la création d’emplois de qualité par le secteur privé, l’amélioration du capital humain et le développement territorial inclusif et durable.
Ayi Renaud Dossavi
Le conseil municipal de la commune d’Agoè-Nyivé 1, située en périphérie nord de Lomé, a adopté son budget primitif pour l’année 2025. Celui-ci s’élève à 1,5 milliard FCFA.
Dans la répartition des fonds, 70 % des ressources, soit un milliard FCFA, seront alloués aux dépenses de fonctionnement, tandis que 30 % (environ 500 millions de francs CFA) seront réservés aux investissements.
Ce budget intègre le financement d’une vingtaine de projets. Parmi eux, finaliser les travaux de construction et équiper le service de pédiatrie de la polyclinique de Démakpoé. D’autres réalisations comme la construction d’un ponceau à Togomé, l’érection d’un monument au carrefour bleu et l’aménagement de la voie reliant Oando, Sogbossito, BKS2 et le carrefour Tazo sont également prévus.
Ces initiatives déjà inscrites dans le budget 2024, n’ont pas pu être concrétisées. En cause, une mobilisation insuffisante des ressources. Dans ce contexte, l’administration communale, sous la direction du maire Kovi Adanbounou Akoété, prévoit d’élaborer une nouvelle stratégie pour renforcer la collecte de recettes en 2025.
Conformément aux exigences de la décentralisation, le budget adopté sera transmis au ministère chargé de l’administration territoriale pour avis, avant son adoption définitive par le conseil municipal.
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La filiale togolaise du groupe bancaire panafricain Ecobank est sacrée "Banque de l’année" au Togo pour la cinquième année consécutive lors de la cérémonie des Trophées The Banker 2024, organisée le 4 décembre à Londres, au Royaume-Uni. Les filiales camerounaise, équato-guinéenne et libérienne ont aussi été sacrées Banques de l’année dans leurs pays respectifs.
Selon le groupe bancaire basé à Lomé, cette récompense souligne son engagement à offrir des solutions adaptées aux besoins du marché. « Ces prix récompensent l’attention intense que nous portons à l’amélioration continue de la valeur des produits et des solutions que nous proposons à nos clients. Ils soulignent également nos efforts continus pour offrir une meilleure expérience client à chaque point de contact dans nos 35 pays d’Afrique subsaharienne. », a déclaré Jeremy Awori, Directeur Général du Groupe Ecobank.
La décision de récompenser Ecobank repose sur plusieurs critères évalués par les organisateurs : les performances financières, l’usage stratégique des technologies, les initiatives novatrices et la contribution au développement durable.
Les Bank of the Year Awards, décernés par le magazine britannique The Banker, sont une des plus prestigieuses distinctions du secteur bancaire mondial. Couvrant plus de 120 pays, ces prix récompensent les établissements qui se distinguent sur leurs marchés locaux grâce à leurs performances, leurs stratégies innovantes et leur contribution au développement économique et social.
Esaïe Edoh
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Le Togo, pays invité d’honneur du 13ᵉ Salon International de l’artisanat pour la femme (SAFEM), participe à cet événement qui se déroule à Niamey, au Niger. Une délégation d’une cinquantaine d’artisanes togolaises, conduite par le Professeur Kossivi Hounake, Ministre délégué auprès du Ministre du commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, représente le pays lors de ce rendez-vous international.
Leur présence a été marquée par des prestations culturelles à travers des danses traditionnelles telles que le Bobobo, le Simpa et le Kamou. En outre, elles ont partagé des mets typiquement togolais, mettant en lumière la richesse culinaire du pays.
Au-delà des activités culturelles, cet événement offre une tribune pour présenter les potentialités de l’artisanat togolais. Selon le Professeur Kossivi Hounake, « l’artisanat au Togo regroupe environ un million d’acteurs, couvrant 166 métiers organisés en huit branches d’activités professionnelles. Ces artisans, avec l’appui du Ministère chargé de l’artisanat, élisent leurs représentants dans des structures telles que les Chambres de métiers ».
En effet, le secteur est structuré à travers 44 chambres préfectorales ou communales, 6 Chambres régionales de métiers (CRM) et une faîtière nationale, l’Union des Chambres Régionales de Métiers (UCRM).
Le choix du Togo comme invité d’honneur n’est pas anodin, selon les organisateurs. Il reflète les efforts du pays pour promouvoir l’artisanat et autonomiser les femmes dans ce secteur. En 2023, lors de la troisième édition du Marché International de l’Artisanat du Togo (Miato), le pays avait dédié l’événement à l’artisanat féminin sous le thème « l’artisanat à l’ère de l’autonomisation de la femme et du numérique ».
Le SAFEM 2024 qui prend fin le 15 décembre prochain constitue une plateforme de choix pour renforcer les échanges entre les acteurs du secteur artisanal, valoriser les innovations et encourager les partenariats régionaux.
Esaïe Edoh
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Au Togo, le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l'Unité Nationale (HCRRUN) envisage de rebaptiser certaines rues et places publiques, dans le cadre de la phase des réparations mémorielles de ses activités.
Mardi 10 décembre 2024, des travaux préparatoires ont été lancés à cet effet à Lomé. L’initiative vise à honorer des figures historiques et politiques marquantes mais négligées, tout en redéfinissant des dates clés pour commémorer les événements majeurs de l’histoire sociopolitique togolaise, de 1958 à 2005.
Une liste de noms et de dates en préparation
Les travaux, qui s’étendront sur trois jours, réunissent divers acteurs : membres des institutions de la République, élus locaux, chefs traditionnels, représentants de la société civile et ministres. L’objectif est d’établir une liste consensuelle des figures et événements à célébrer, dans un esprit de réconciliation et de cohésion nationale.
Selon Awa Nana-Daboya, Médiateur de la République Togolaise, et présidente du HCRRUN, cette démarche s’inscrit dans la continuité des recommandations de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). Parmi d’autres mesures envisagées figure le rapatriement des restes de Sylvanus Olympio, père de l’indépendance du Togo, pour leur inhumation sur le territoire national. « La recommandation de la CVJR, c'est de transférer les restes, parce que feu Sylvanus Olympio appartient au Togo », a-t-elle souligné.
Réparations financières et mémorielles en parallèle
Depuis sa création, le HCRRUN a indemnisé près de 30 000 victimes des violences sociopolitiques. La phase actuelle vise à écrire une mémoire collective unifiée. « Les générations futures doivent lire l’histoire du Togo et y retrouver les noms de figures comme Tavio Amorin, gravés sur des stèles », a ajouté Awa Nana-Daboya.
Ayi Renaud Dossavi
L’Office Togolais des Recettes (OTR) organise une vente aux enchères publiques de 3425 colis de marchandises diverses, incluant 41 voitures, 16 tricycles et 27 motos usagés de diverses marques.
Cette vente, annoncée pour demain jeudi 12 décembre 2024 dès 9 h 30, se tiendra sur les sites de l’Unité spéciale d’intervention douanière (USID) de Ségbé et de Tsévié.
Comme à l’accoutumée, l’opération, ouverte au public, est soumise à des conditions strictes : les adjudications seront attribuées au plus offrant et dernier enchérisseur, avec un paiement comptant majoré de 12 % pour enlèvement immédiat. Les participants devront également s’acquitter de 5000 FCFA non remboursables pour s’enregistrer, un montant à régler à la Division du Contentieux de la Direction du Renseignement et de la Lutte contre la Fraude.
Cette session publique vise à optimiser la gestion des marchandises saisies par le fisc togolais et à générer des revenus pour les caisses de l’État. Pour les usagers, c’est généralement une opportunité d’acquérir des biens et équipements à des prix compétitifs.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, les autorités publiques ont révisé à la baisse les tarifs des transports interurbains, dans le sillage de la récente diminution des prix des carburants. Cette décision a été officialisée à travers un arrêté interministériel signé par les ministères des Transports et du Commerce, rendu public lundi 09 décembre 2024.
La grille tarifaire fixe des plafonds pour le transport de personnes et de marchandises, couvrant 76 trajets. Parmi eux, Lomé-Tsévié est désormais tarifé à 800 FCFA, Lomé-Kara à 5850 FCFA, et Lomé-Mango à 7500 FCFA. Pour les courtes distances, comme Lomé-Djagblé ou Lomé-Avéta, les prix sont plafonnés à 600 FCFA. De leur côté, les lignes Sokodé-Mango et Dapaong-Mandouri sont respectivement plafonnées à 3000 FCFA et 1800 FCFA.
Selon les autorités publiques, la mesure vise non seulement à refléter les ajustements des coûts de carburant, mais également à alléger les charges des usagers des transports interurbains. Elle ambitionne ainsi de soutenir les déplacements entre les différentes régions et de renforcer la mobilité des citoyens à des coûts plus accessibles.
Ayi Renaud Dossavi
À Kara, l’annuaire statistique de la région pour la période 2022-2023 a été officiellement validé lundi 9 décembre 2024, lors d’un atelier organisé par la direction régionale de l’Institut National de la Statistique et des Études Économiques et Démographiques (INSEED).
"Il s’agit d’un document essentiel pour la prise de décision, particulièrement dans le contexte de décentralisation du Togo", a déclaré Nouroudine Abdoulaye, directeur régional de l’INSEED-Kara, cité par l'ATOP. Selon lui, cet annuaire permettra notamment de mieux suivre l’impact des projets, politiques et programmes sur la population de la région.
La rencontre avait pour objectif de finaliser les données collectées en intégrant les observations et corrections nécessaires avant l’adoption définitive du document. Les participants, incluant des représentants des services déconcentrés de l’État, des ONG et des experts du ministère de la Planification, ont analysé minutieusement les tableaux statistiques pour garantir leur conformité avec les réalités locales.
Pour rappel, un annuaire statistique est un document de référence qui organise et présente de manière synthétique un large éventail de données statistiques couvrant des aspects économiques, sociaux, environnementaux et démographiques d’un territoire.
Auparavant, le dernier annuaire statistique de la région de Kara, couvrant la période 2020-2021, avait été validé en février 2023.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, près d’un tiers des communes dispose d’un Plan de Développement Communal (PDC), outil central pour structurer et mettre en œuvre les politiques locales.
En effet, à ce jour, sur les 117 communes du pays, 35 disposent de leur PDC (soit 29,9%), tandis que 42 sont dans le processus d’élaboration. S’agissant des autres, comme Bas-Mono 1, elles n’ont pas encore entamé ce processus. L’information a été partagée la semaine dernière par le ministre de l’Aménagement et du Développement des Territoires, Gomado Koamy, lors d’une tournée nationale. Le ministre a notamment échangé avec les acteurs communautaires de Bas-Mono 1 à Afagnan, le 5 décembre 2024.
Ce fut l’occasion pour Gomado Koamy de rappeler que les PDC sont essentiels pour répondre aux besoins locaux et intégrer des thématiques prioritaires telles que le changement climatique, la lutte contre l’extrémisme violent et la question du genre.
Cependant, des défis majeurs et de fortes disparités subsistent. Parmi les municipalités dotées d’un PDC, les taux de mise en œuvre varient considérablement, allant de 0,74 % à 44 %, selon le ministre.
Ayi Renaud Dossavi