L’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU) a entamé, à Lomé, les travaux de sa 42e session du conseil d’administration. Cette rencontre, qui réunit des experts venus de 14 pays africains, se concentre sur les défis majeurs de l’institution et l’élection d’une nouvelle équipe dirigeante.
Des enjeux financiers et pédagogiques au cœur des discussions
Pendant deux jours, les participants se pencheront sur des questions clés, comme l’a souligné Kanka-Malik Natchaba, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Togo, également Vice-président en exercice du conseil. « Vous serez amenés à identifier des solutions durables pour relever les grands défis de l’EAMAU : le fonctionnement avec des ressources adaptées et la qualité au niveau de la pédagogie et de l’enseignement », a-t-il annoncé.
Parmi les points à l’ordre du jour figurent les rapports d’activités de la direction générale, le suivi des résolutions de la 41e session, ainsi que le budget 2025, a précisé Dr Woussa Dembele, directeur général de l’EAMAU.
« Il s’agit d’évaluer les avancées et d’identifier les contraintes pour formuler des propositions stratégiques », a expliqué le professeur Hamidou Talibi Moussa, président du comité scientifique.
Fondée en 1975 et basée à Lomé, l’EAMAU a formé près de 2000 cadres dans les métiers de l’architecture, de l’urbanisme et de l’aménagement.
Ayi Renaud Dossavi
Au Togo, les citoyens peuvent désormais accéder en ligne à quatre prestations clés de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET). Ces démarches sont intégrées à la plateforme électronique des services publics.
Les services désormais disponibles sur ce portail incluent la demande de raccordement au réseau électrique moyenne tension, le dépôt de réclamations, le paiement des factures et des frais de travaux basse tension, ainsi que l’achat de crédit Cash Power. Cette initiative offre aux usagers la possibilité de gérer leurs besoins énergétiques en quelques clics, sans avoir à se déplacer.
Du nouveau sur le guichet national des services publics digitalisés.
— service-public.gouv.tg (@ServicepublicTG) December 4, 2024
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La digitalisation de la Ceet s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique promue par le gouvernement togolais. Celle-ci vise à moderniser les interactions entre les citoyens et les institutions publiques, tout en réduisant les délais de traitement des dossiers administratifs.
L’objectif affiché par les autorités est de digitaliser au moins 75 % des démarches administratives d’ici à 2025.
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Le site culturel de Koutammakou, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2004, bénéficiera d’un nouveau plan de gestion couvrant la période 2025-2027. Ce document a été validé le mercredi 4 décembre 2024 à Nadoba (420 km au nord de Lomé), par la Commission nationale du patrimoine culturel (CNPC).
Les actions prévues dans le plan s’appuient principalement sur les recommandations formulées par des organismes internationaux notamment le Centre du patrimoine mondial (CPM), le Conseil international des monuments et sites (ICOMOS) et le Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM) qui ont effectué une mission d’évaluation en juin dernier. Parmi leurs recommandations, figure l’implication des populations locales dans les actions de préservation.
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En effet, le site de Koutammakou fait face à plusieurs menaces, précisément aux effets du changement climatique qui fragilisent les structures traditionnelles. En outre, la pression urbaine croissante et la construction de bâtiments modernes utilisant des matériaux non traditionnels, qui altèrent l’authenticité et l’harmonie architecturale du site.
Ce document ainsi réalisé dans le cadre du projet intitulé “Actualisation du plan de gestion et de conservation du site Koutammakou, le pays des Batammariba” devrait contribuer à sauvegarder les richesses matérielles et immatérielles du site. Dans la même dynamique, le gouvernement togolais avait annoncé en février 2023, à travers le ministère du Tourisme, un ambitieux projet de 3 milliards FCFA dédié au développement du site.
Esaïe Edoh
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Le Togo a conclu mercredi 05 décembre 2024, deux accords dans le domaine de l’énergie solaire, avec deux acteurs que sont l'association RELP et le groupe chinois HAIER. C'était en marge du premier Sommet de la Coopération Énergétique en Afrique de l’Ouest (WA-ECS), qui se tient cette semaine à Lomé.
Le premier accord qui rallie le Togo à l'association RELP, active dans la promotion des renouvelables, vise à accompagner le Togo pour renforcer sa capacité de stockage d'énergie solaire.
Il s’agit de renforcer le système de centrale de stockage par batterie (Battery Energy Storage System, qui “va permettre de stocker l'excès d'énergie produit en pleine journée pour pouvoir le relancer en pleine nuit ou bien quand on en a besoin.”, selon le ministre Robert Eklo, en charge de l’énergie, qui a conclu l’accord au nom du Togo.
Ceci devrait augmenter les capacités de stockage du pays, pour des projets actuels ( comme la centrale de Blitta), et ceux en projet.
« Avec RELP, nous allons pouvoir accroître cette capacité de stockage, et non seulement sur la centrale solaire de Blida, mais sur celle à venir de Sokodé, sur celle à venir de Dapaong, sur celle à venir d'Awandjélo dans la Kozah, et sur les autres centrales solaires que l'on va devoir déployer pour atteindre les 50% du mix énergétique en 2030, tel que le Togo », explique le ministre.
Appui technologique
Avec Haier, le pays devrait obtenir un renfort technologique, toujours pour ses centrales solaires. Ce dernier accord est une continuité du Forum Sino-africain du FOCAC, en septembre dernier à Pékin, où Lomé avait conclu avec Haier, un protocole d'accord dans les domaines de l'énergie et de la santé.
« Haier devrait contribuer principalement par sa technologie au projet photovoltaïque du Togo. C’est un protocole d'accord auquel il reste à donner de la substance, mais nous ne doutons pas que vu les liens d'amitié entre la Chine et le Togo, tels que manifestés par cette élévation du niveau de coopération stratégique entre le Togo et la Chine, cela va vraiment se manifester très vite dans d'autres projets photovoltaïques et même de stockage d'énergie au Togo. », indique-t-on.
Pour rappel, le pays est actuellement de plus de 130 MW d’énergies renouvelables.
Ayi Renaud Dossavi
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Au Togo, les élections sénatoriales se tiendront dans deux mois, plus précisément le dimanche 02 février 2025. L’information a été rendue publique hier mercredi 04 décembre via un communiqué du gouvernement.
« La fixation de la date des élections sénatoriales permet aux partis politiques et aux candidats indépendants de se préparer pour la compétition électorale et la conquête de l’électorat. », indique-t-on.
Dans la foulée, la campagne électorale pour ces premières dans le pays ouest africain s'ouvrira le vendredi 17 janvier 2025 à minuit, pour se clôturer le vendredi 31 janvier 2025 à 23 heures 59 minutes.
300 000 FCFA de caution
S’agissant du montant du cautionnement fixé à 300 000 FCFA pour les hommes et à 150 000 FCFA pour les femmes, il devra être versé au Trésor public par chaque candidat aux élections sénatoriales de 2025, dans les 48 heures suivant la publication de la liste provisoire de candidats.
Rappelons que ces sénatoriales seront une première au Togo, et permettront de mettre en place la seconde chambre du Parlement. Ceci, alors même que le Togo devrait basculer définitivement dans la Vè république avec son régime parlementaire.
Ayi Renaud Dossavi
Lomé ambitionne de redevenir une place forte des grands événements en Afrique de l’Ouest, selon Zouréhatou Kassah-Traoré, Gouverneur du District Autonome du Grand Lomé (DAGL), lors d’une visite au siège de la Délégation de l’Union Européenne (UE) au Togo, le 27 novembre 2024.
« Il y a quelques années, notre capitale se faisait appeler ‘Lomé la belle’, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous avons cette ambition de refaire de la ville de Lomé, la capitale des grands événements en Afrique de l’Ouest », a-t-elle déclaré en présence de l’Ambassadeur de l’Union Européenne, Gwilym Jones.
Une collaboration renforcée pour l’assainissement urbain
La rencontre, initiée par l’UE, visait en effet à explorer des pistes de collaboration pour relever les défis liés à l’urbanisation croissante. Parmi les priorités discutées : la gestion des déchets, la promotion d’infrastructures modernes et l’amélioration de la qualité de vie dans le Grand Lomé.
Le Gouverneur et l’Ambassadeur ont ensuite visité le Centre d’Enfouissement Technique (CET) d’Aképé, une infrastructure clé dans le cadre du Projet Environnement Urbain de Lomé (PEUL).
Soutenu par des partenaires comme l’AFD, la BOAD et l’Union Européenne, ce centre traite 300 000 tonnes de déchets par an, répondant aux besoins croissants d’un district en pleine expansion.
Lors de l’ouverture du premier Sommet de la Coopération Énergétique en Afrique de l’Ouest (WA-ECS), organisé à Lomé mardi 03 décembre, la Première ministre togolaise, Victoire Tomegah-Dogbé, a annoncé que 137 MW de nouvelles capacités en énergies renouvelables sont actuellement en cours d’installation. Une avancée pour un pays qui ambitionne d’atteindre l’accès universel à l’électricité d’ici à 2030.
Selon la cheffe du gouvernement, le Togo a déjà “démontré son engagement dans le développement des énergies renouvelables avec des projets ambitieux” tels que la centrale photovoltaïque de Blitta, l’une des plus grandes d’Afrique de l’Ouest, actuellement d’une capacité installée de 50 MW, qui est en cours d’extension pour atteindre 70 MW.
Dans le nord du pays, une autre infrastructure est en construction : la centrale solaire de Dapaong. Prévue pour une capacité de 25 MW, elle sera équipée d’un système de stockage de 40 MWh. Ce projet permettra de desservir environ 60 localités rurales dans la région des Savanes, une zone traditionnellement moins desservie par le réseau électrique national.
Depuis 2020, le Togo a considérablement augmenté son taux d’électrification, passé de 52 % à 69 %. Ce progrès a permis d’électrifier des milliers de ménages ruraux grâce à des kits solaires, et la centrale solaire de Blitta, d’une capacité de 50 MW,
Des défis persistants
Malgré ces avancées, le Togo, comme le reste de la région, fait face à d’importants défis énergétiques. Si le taux d’électrification frôle les 70% au Togo, en Afrique de l’Ouest globalement, environ 50 % de la population n’a toujours pas accès à l’électricité, et dans certaines zones rurales, ce taux chute à moins de 10 %. L’accès à une énergie fiable et abordable est non seulement un impératif économique, mais aussi “une question de justice sociale”, a souligné Victoire Tomégah-Dogbé, dans son discours.
Le sommet, organisé par EnergyNet en partenariat avec le gouvernement togolais et avec le soutien de la Banque mondiale, s’articule autour de trois priorités : l’interconnexion des réseaux électriques, l’intégration des énergies renouvelables et la mobilisation des financements nécessaires, estimés à 30 milliards de dollars à l’horizon 2030 pour une soixantaine de projets.
Fiacre E. Kakpo
L’Université de Lomé (UL) pourrait bientôt abriter un centre de fabrication de véhicules à trois et quatre roues, grâce à un partenariat avec le Chinois Hebei Enterprise Culture Association (HEICA). Le projet était lundi 2 décembre 2024 au cœur d’une rencontre entre le président de l’Université, Mawulé Adama Kpodar, et une délégation chinoise conduite par Lisha Yan.
Ce centre, à vocation technologique, formera des ingénieurs spécialisés dans la conception et la fabrication de véhicules motorisés. Une cellule mixte composée de techniciens de l’École Polytechnique de Lomé (EPL) et de HEICA sera mise en place pour assurer la concrétisation du projet, a informé l’UL.
Selon Lisha Yan, le Togo deviendra ainsi le deuxième pays au monde, après la Thaïlande, à bénéficier de cette initiative, un choix motivé par la qualité des formations dispensées à l’EPL.
Avec ce projet, l’Université de Lomé se positionnera comme un acteur majeur de l’industrie automobile en Afrique. C’est dans cette perspective que le Professeur Kpodar a souligné l’engagement de son institution à collaborer pleinement avec HEICA pour la réussite du projet. Il a également exprimé l’ambition d’élargir cette coopération à d’autres domaines comme l’agronomie.
Notons que HEICA est un regroupement des entreprises chinoises actives dans des secteurs variés.
Esaïe Edoh
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Au Togo, cinq hôpitaux seront bientôt équipés d’un système d’information hospitalier (SIH) destiné à transformer la gestion des dossiers patients. La conception et l’implémentation de ces plateformes ont été confiées à YULCOM Technologies, qui a signé un contrat avec l’Unité de Gestion des Projets du Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme au Togo.
Ce système, une fois développé, permettra un suivi exhaustif des patients, depuis leur admission jusqu’au post-traitement. Doté de modules couvrant la gestion des admissions, des diagnostics, des traitements, des prescriptions ou encore des sorties, le SIH intégrera également des outils décisionnels avancés, des tableaux de bord et une connexion au système DHIS2, plateforme internationale de gestion des données de santé.
La mise en œuvre de cette infrastructure numérique vise à améliorer l'efficacité des hôpitaux dans plusieurs domaines, notamment la collecte et l’analyse des données, la coordination des soins et la prise de décision basée sur des informations fiables. Ce projet s’inscrit en outre dans le cadre de l’Assurance Maladie Universelle (AMU), lancée en janvier 2024, qui ambitionne de renforcer l’accès équitable aux soins pour tous les Togolais.
Pour Youmani Jérôme Lankoandé, PDG de YULCOM Technologies, ce programme représente un tournant stratégique : « la digitalisation des hôpitaux est essentielle pour améliorer la couverture sanitaire. Ce projet nous permettra de contribuer à moderniser le parcours patient et à établir un dossier de santé numérique au Togo. »
Cette initiative s’inscrit également dans un contexte de transformation digitale des services publics togolais. En octobre dernier, le pays a lancé les travaux pour la construction du Centre National de Santé Digitale (CNSD), une infrastructure nécessitant un investissement de 1,2 milliard FCFA (environ 2 millions de dollars).
Esaïe Edoh
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Au Togo, l’État consacre annuellement 15 milliards FCFA à l’octroi de bourses d’études nationales pour soutenir les étudiants inscrits dans les universités publiques du pays. L’information a été diffusée la semaine dernière par le ministre de l’Enseignement supérieur, Kanka-Malik Natchaba, lors d’une rencontre avec les médias.
Ces bourses, conçues comme dess appui financiers, ciblent les meilleurs étudiants, ceux ayant obtenu au moins la mention "Assez Bien". Elles visent à alléger le fardeau financier lié à la scolarité et à offrir une opportunité d’accès équitable à l’enseignement supérieur, en particulier pour les jeunes issus de familles modestes ou défavorisées.
Concrètement, elles couvrent des dépenses essentielles telles que les frais de scolarité, le logement, ou encore le matériel pédagogique. Selon le ministre, ces bourses s’inscrivent dans une démarche stratégique visant à réduire les inégalités sociales, à favoriser l’égalité des chances, et à promouvoir le développement humain.
En soutenant les étudiants les plus méritants, l’État fait un pari sur l’avenir, misant sur l’éducation comme levier de croissance économique et sociale. Au-delà de leur impact immédiat sur les bénéficiaires, les bourses constituent ainsi un investissement durable pour le pays, indique-t-on.
Esaïe Edoh
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