Togo First

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La capitale togolaise abrite depuis ce lundi 02 décembre, des acteurs et représentants des institutions financières d’Afrique de l’Ouest. La rencontre, qui réunit spécifiquement des coopératives et mutuelles, vise à faire le point sur les résultats du projet de digitalisation DigiCoop WA, entamé il y a deux ans.

Soutenu notamment par la Suisse, le projet mené dans plusieurs pays de la sous-région (Togo, Bénin, Burkina, Mali, Sénégal) vise entre autres, à améliorer les conditions de vie des populations, en particulier les femmes, petits producteurs et jeunes, grâce à l’accès et l’utilisation des services financiers numériques au niveau des coopératives et mutuelles financières. En deux ans, plus de 240.000 personnes ont été ainsi conduites à l’utilisation des services financiers numériques, selon les résultats de l’évaluation soumise à l’étude à Lomé. 

Si des avancées ont pu être enregistrées grâce aux efforts des pouvoirs publics et des partenaires, il faut reconnaître que beaucoup reste encore à faire”, a indiqué le président du conseil d’administration de la Faîtière des Unités Coopératives d’Epargne et de Crédit (FUCEC) du Togo. A l’issue des travaux, de nouveaux engagements devraient être pris, afin de renforcer les actions. 

Au cours de la dernière décennie, l’utilisation des services financiers numériques a connu une progression significative dans la sous-région, passant de 26,2% en 2012 à 67,2% en 2021, grâce surtout à l’accroissement du nombre de comptes de monnaie électronique (3,5 millions d’utilisateurs en 2024 au Togo). Néanmoins, des défis majeurs subsistent, notamment sur la tarification des services, l’interopérabilité et la fiabilité des réseaux de télécommunications, ou encore la sécurité des données.

Au Togo, les grandes entreprises et les TPME ont officialisé la création d’un cadre de collaboration pour dynamiser l’économie nationale. C’était à travers un salon d’affaires et de réseautage organisé ce lundi 2 décembre 2024 par le ministère de la promotion de l’investissement à travers l’Agence de Promotion des Investissements et de la Zone Franche (API-ZF) en collaboration avec la GIZ, en marge de la 19ᵉ foire internationale de Lomé. 

Cette collaboration en vue devrait favoriser les relations d’affaires entre les structures bénéficiant du Code des investissements ou opérant en Zone franche et les petites entreprises locales. De fait, elle sera axée sur des signatures de contrats d’approvisionnement et de services entre des entreprises sous régimes fiscaux spéciaux et des TPME locales. Cette mise en relation se veut également inclusive, intégrant aussi bien les grandes entreprises sous régimes fiscaux spéciaux que celles opérant en dehors de ces cadres particuliers.

Selon Thierry Awesso, vice-président de l’Association des grandes entreprises du Togo (AGET), l’initiative est porteuse de multiples avantages pour les TPME. Concrètement, elle leur permettra de se développer sur le plan de la production, des revenus, et d’accéder à des marchés internationaux. 

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En effet, les grandes entreprises, grâce à leurs ressources financières, leurs vastes réseaux et leur expérience des marchés, joueront un rôle d’accélérateur pour les petites structures. Cette synergie, a-t-il ajouté, est particulièrement stratégique dans le contexte de la Zlecaf, où les TPME pourront acquérir de l’expérience ainsi que les capacités nécessaires pour s’insérer dans les échanges commerciaux, au-delà des frontières togolaises.

Le projet qui devrait être peaufiné lors de prochaines rencontres entre les parties prenantes, s’inscrit dans un contexte où les autorités togolaises mettent les bouchées doubles afin de permettre aux entreprises locales de tirer parti des opportunités offertes par la Zlecaf. Tout récemment, avec l’appui de l’Allemagne, le ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Consommation locale a organisé une formation destinée aux responsables de TPME. 

Esaïe Edoh

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Le gouvernement togolais a projeté un budget total de 2394 milliards FCFA pour l'exercice 2025. Ce budget, destiné à financer les projets de développement économique et social du pays, s'appuie sur plusieurs sources de financement, avec une forte proportion provenant des recettes fiscales et des emprunts.

1200 milliards de recettes fiscales

Le budget général représente 99,7 % des ressources totales, soit 2386,4 milliards FCFA. Parmi ces ressources, les recettes fiscales constituent la part la plus importante avec 1200 milliards FCFA, soit environ 50,2 % du budget total, selon les prévisions initiales du projet de loi de finances, qui doit encore être validé par l’Assemblée nationale. Ces recettes fiscales sont complétées par des recettes non fiscales de 74,3 milliards FCFA (3,1 %), des dons-programmes à hauteur de 12,9 milliards FCFA (0,5 %), et des dons-projets qui s'élèvent à 188,3 milliards FCFA (7,9 %).

Forte mobilisation des emprunts

De leur côté, les ressources de trésorerie s'élèvent à 910,8 milliards FCFA, soit environ 38,1 % du budget total. Ces ressources proviendraient principalement des emprunts, avec 340,7 milliards FCFA issus de titres publics (14,2 %), près de 150 milliards FCFA d’emprunts pour des projets (6,3 %). On relève également 420,5 milliards FCFA d’autres emprunts (17,6 %), dont les détails spécifiques ne sont pas encore précisés.

Ressources des comptes spéciaux du Trésor

Parallèlement, les recettes des comptes spéciaux du Trésor, principalement issues des comptes d'affectation spéciale, s'élèvent à 7,8 milliards FCFA, soit environ 0,3 % du budget total.

Pour rappel, le budget 2025 est projeté en hausse de 9,9 % par rapport aux 2 179 milliards de la loi de finances 2024. Selon les prévisions, près de la moitié des dépenses budgétaires seront consacrées au volet social.

Ayi Renaud Dossavi

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Au Togo, le gouvernement a adopté, la semaine dernière, en conseil des ministres, le projet de loi de finances pour l’année 2025. Parmi les mesures phares annoncées dans le document dont Togo First a obtenu copie, figure une réduction de 50% des droits de douane liquidés sur le gasoil destiné aux industries. Plus précisément, la dérogation qui entrera en vigueur le 1ᵉʳ janvier, concerne exclusivement le gasoil utilisé pour les machines et engins mobiles non routiers des entreprises extractives et manufacturières opérant sur le territoire national. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts visant à redynamiser l’industrie locale, notamment à travers des projets tels que la Plateforme industrielle d’Adétikopé et d’autres initiatives en cours.

Le gasoil concerné devra être mélangé à des produits colorants et des agents traceurs afin d’en garantir la traçabilité, à la livraison sur le territoire douanier.  Le contrôle sera assuré par le ministère chargé du Commerce, ont précisé les autorités togolaises.

Selon le gouvernement, une liste des entreprises bénéficiaires, ainsi que les volumes annuels de gasoil autorisés, sera publiée par arrêté interministériel, sur proposition de l’Office Togolais des Recettes (OTR). Les bénéficiaires devront remplir plusieurs critères stricts, notamment être régulièrement enregistrés sur le territoire national et disposer d’un réservoir exclusivement dédié au stockage de ce type de gasoil.

Toute infraction aux dispositions de cette mesure entraînera des sanctions prévues par le Code des douanes et les textes en vigueur, a averti le gouvernement. À Lomé, les autorités estiment que cette initiative renforcera la compétitivité des entreprises togolaises tout en stimulant l’activité économique. Cependant, le coût potentiel de cette mesure n’a pas fuité.

Ces dernières années, le prix du gasoil au Togo a connu d'importantes fluctuations, exacerbées par les variations des marchés internationaux. En mars 2022, le litre de gasoil était passé de 520 à 605 FCFA, suivi d'une nouvelle hausse en mai, qui l’avait porté à 660 FCFA. En juillet de la même année, le prix avait atteint un pic de 850 FCFA, un record attribué à l'augmentation mondiale des cours pétroliers. En janvier 2023, une légère accalmie a été observée, avec un ajustement à 775 FCFA décidé par le gouvernement pour contenir l'impact sur les consommateurs, essentiellement des industries. Au Togo, le gouvernement subventionne déjà le gasoil, une mesure qui, selon les dernières informations disponibles, s’élève à 239 FCFA par litre. 

Fiacre E. Kakpo

Le gouvernement togolais prévoit d'alléger en 2025, les taux des droits d’accises appliqués à certains produits locaux, selon le projet de loi de finances adopté la semaine dernière en conseil des ministres. Cette mesure vise à stimuler la production locale et à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME/PMI) du pays, tout en leur offrant des conditions fiscales plus avantageuses.

Selon le document, les produits naturels issus des PME/PMI locales, et certifiés par les organismes d’État habilités, bénéficieront de droits d’accises réduits entre le 1ᵉʳ janvier et le 31 décembre 2025. Ces allègements fiscaux s’appliqueront suivant des modalités qui seront définies par un acte réglementaire, a précisé le gouvernement. 

Cette décision marque une dérogation à l’article 243 du Code général des impôts, qui établit des droits d’accises sur une large gamme de produits. À titre d’exemple, les boissons non alcoolisées, comme les boissons énergétiques et sucrées, sont actuellement taxées à 10%, tandis que les autres boissons non alcoolisées à l’exclusion de l’eau, sont soumises à un taux réduit de 5%. Les bières et autres boissons alcoolisées sont taxées respectivement à 20% et 60%. Le tabac, quant à lui, subit une taxation élevée de 100%.

Les produits de première nécessité, comme la farine de blé et les huiles alimentaires, bénéficient déjà de taux réduits de 1%, tandis que le café et le thé sont taxés à 10%. D'autres produits, comme les véhicules de forte puissance et les sachets en plastique, sont soumis à des droits de 5%, et les articles de luxe, comme les produits cosmétiques ou les pierres précieuses, à 15%. Au Togo, les droits d’accises ont rapporté à l’Etat 54 milliards FCFA en 2023, et le gouvernement s’attend à 56 milliards FCFA cette année, puis environ 66 milliards FCFA l’année prochaine. 

En introduisant ces réductions pour les produits des PME/PMI locales — les taux ne sont pas encore connus —, le gouvernement espère renforcer leur compétitivité, encourager la transformation locale et dynamiser l'économie nationale. Ces droits d’accises sont non seulement une source importante de revenus pour l’État, mais le gouvernement veut les transformer aussi en levier pour réguler la consommation et encourager les petites industries locales. Vœu cher de Lomé, qui a multiplié ces dernières années les initiatives en faveur des petites et moyennes entreprises, la réduction des droits d’accises s’inscrit dans une dynamique de soutien affichée. Parmi les jalons posés, la charte des MPME, attendue comme un outil clé pour accompagner ces entreprises, reste encore à déployer. Le document, censé devenir pleinement opérationnel dans les mois à venir, prévoit une série de mesures ambitieuses pour répondre aux défis de ces structures, notamment leur difficulté chronique à accéder aux financements.

Fiacre E. Kakpo

Au Togo, une nouvelle plateforme de service en ligne se positionne sur le marché pour moderniser et optimiser les pratiques dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics (BTP) et de la logistique. Dénommée « Logimat », l’application promue par une société du même nom, a officiellement lancé ses activités le samedi 30 novembre à Lomé.

Concrètement, cette plateforme digitale facilite l’accès à une gamme diversifiée de services. Elle permet aux entreprises et aux particuliers de réaliser des achats de matériels de quincaillerie en ligne et de louer des engins lourds pour leurs projets de construction.

Géolocalisation et intelligence artificielle

Pour se démarquer, Logimat intègre des technologies de géolocalisation avancées et d'intelligence artificielle, permettant une gestion optimisée des livraisons et une meilleure planification des trajets. Grâce à ces outils, les utilisateurs peuvent suivre en temps réel la localisation de leurs équipements ou marchandises, ce qui garantit des livraisons plus rapides et plus fiables. L’intelligence artificielle joue également un rôle clé dans la recommandation de produits et services adaptés aux besoins spécifiques de chaque utilisateur, améliorant ainsi l’expérience client.

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« En créant Logimat, notre objectif est de faciliter la vie des utilisateurs tout en modernisant les pratiques dans les secteurs clés du BTP et de la logistique. Avec l’application, nous souhaitons accompagner la digitalisation de ces secteurs et contribuer à la croissance économique locale en facilitant les échanges et en créant de nouvelles opportunités pour les acteurs du marché », a indiqué le CEO de Logimat, Kadjaka Dissima-Winiga.

Cette nouvelle initiative vient s’ajouter à d’autres dans le BTP, comme l’application Edolé Africa, permettant ainsi de diversifier les solutions numériques mises à la disposition de la population.

Le budget prévisionnel 2025 de la Commune Golfe 3, (dans le Grand Lomé), s’établit à 1,3 milliard FCFA. Adopté en début de semaine lors de la dernière session ordinaire du Conseil municipal à Lomé, il traduit une progression de 31 % comparativement à celui de l’année de 2024 établi à 905 millions FCFA.

Ce budget reflète également une hausse cumulative de 168 % sur cinq ans. Cette dynamique, selon les autorités communales, traduit leur engagement à insuffler un nouveau souffle à l’économie locale.

Ainsi, pour l’année prochaine, les ressources à mobiliser serviront à financer des chantiers prioritaires en faveur des habitants de la commune. Notamment le renforcement des infrastructures publiques, la promotion de l’éducation et de la culture, l’amélioration du développement urbain, et un soutien à l’économie locale. 

Sous l’impulsion du maire Kamal Adjayi, la commune va poursuivre sa transition digitale. Depuis quelques semaines, plusieurs procédures administratives sont dématérialisées dans cette commune, notamment celles relatives aux demandes d’extraits d’actes de naissance, de décès et de mariage, ainsi qu’aux copies intégrales de ces documents. 

Esaïe Edoh

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Au Togo, les professionnels du secteur  des transports routiers ont ouvert une série de travaux de formation et de sensibilisation à Lomé, dans le cadre de la Journée africaine de la sécurité routière, hier jeudi 28 novembre 2024. L’objectif des travaux, initiés par le ministère en charge des transports, était d’initier une réflexion commune sur la gestion durable du patrimoine routier et la prévention des accidents, notamment en cette période de forte affluence sur les routes.

« Lorsque l’on parle du patrimoine routier, on parle non seulement de la route elle-même, mais aussi des équipements connexes comme les trottoirs, les ponts et les feux tricolores », a déclaré Derman Tchadoudine, directeur des Transports, pour qui les travaux visent à définir le rôle de chaque acteur dans la gestion et la protection du patrimoine routier. Ce dernier a insisté sur la nécessité d'une approche collaborative pour maintenir ces infrastructures essentielles.

En outre, l’atelier a permis de rappeler l'importance du civisme et de la prudence des usagers. Gabriel Achou, président de l’Association pour la prévention et la sécurité routière, a encouragé conducteurs et piétons à adopter des comportements responsables, notamment en évitant les distractions et en respectant les limites de vitesse.

Notons qu’au Togo, environ 670 km de route ont été réhabilités et 264 km aménagés au cours des dix dernières années. Actuellement, 402 km sont en cours d’aménagement, dans le cadre d’une politique de travaux routiers visant à assurer la fluidité et la sécurité du trafic national et international.

Au Togo, le programme de digitalisation des TPME, Tech Immersion Plus, a démarré mardi 26 novembre, et se poursuit jusqu’au 6 décembre 2024.

Au total, près d’une centaine de Très Petites et Moyennes Entreprises (TPME) sur l’ensemble du territoire vont bénéficier du programme visant à intégrer les outils numériques dans les activités quotidiennes des entreprises, pour améliorer leur compétitivité.

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Quatre villes sont concernées sur l’ensemble du territoire, par cette initiative qui se déroule en deux phases : la première du 26 au 29 novembre à Atakpamé et Sokodé, et la seconde, du 3 au 6 décembre à Tsévié et Kpalimé.

Conçu pour accélérer la transformation numérique des TPME, Tech Immersion Plus inclut des ateliers pratiques. Ces derniers permettront aux entrepreneurs togolais d’adopter des solutions digitales adaptées à leurs besoins.

Opérationnalisé par l'Agence Togo Digital, le programme est soutenu par la Coopération allemande (GIZ).

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Le Togo se prépare à participer à l’Exposition universelle de 2025 qui se tiendra à Osaka, au Japon. Une première étape dans ce processus a été franchie avec le lancement de la campagne de promotion de l’événement le jeudi 28 novembre 2024, en marge de la 19e Foire internationale de Lomé (FIL). 

Lors de cette exposition, le Togo aura un pavillon qui sera conçu pour valoriser les spécificités locales, avec une place de choix accordée aux produits portant la signature « made in Togo ». Ce pavillon offrira également une opportunité aux entreprises nationales de bénéficier d’une visibilité et de nouer des contacts à l’échelle mondiale. 

Pour Alexandre de Souza, Directeur général du CETEF et Commissaire général du Togo pour cette édition de l’Expo, l’événement constitue un espace privilégié permettant de mettre en avant les réalisations dans des domaines clés comme la technologie, l’innovation, la culture et les visions d’avenir. Pour le Togo, elle représente une opportunité de dialogue et d’échange, qui pourrait contribuer à la création de partenariats stratégiques et à la dynamisation des relations internationales, à un moment où le Togo veut se repositionner sur la scène mondiale.

Cette édition, qui se déroulera sur 184 jours, du 13 avril au 13 octobre 2025, se concentrera sur le thème : « concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain ». La participation togolaise à Osaka s’inscrit dans la continuité de sa présence à l’édition précédente de l’Expo en 2021 à Dubaï, où le pays avait mis en avant ses nombreuses opportunités d’investissement.

Esaïe Edoh

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