(Togo First) - Au Togo, deux projets visant à valoriser les écosystèmes de mangroves ont été officiellement lancés le vendredi 4 juillet 2025 à Aného. Il s’agit des initiatives intitulées « Renforcement des capacités des groupes de jeunes et de femmes travaillant dans l’exploitation des crabes et des huîtres, et appui à la gestion des tortues marines » et « Restauration des mangroves sur les berges d’Anyronkopé ».
Ces projets sont portés par l’ONG togolaise AGBO-ZEGUE (Association togolaise de conservation de la nature), avec l’appui technique et financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Ils s’inscrivent dans le cadre du projet national R4C-Togo (Renforcement de la résilience au changement climatique des communautés côtières du Togo), et seront mis en œuvre sur une période de douze mois dans les communes Lacs 1, Lacs 3 et Vo 1.
Le premier projet vise à renforcer les capacités des groupes de jeunes et de femmes impliqués dans l’exploitation durable des ressources naturelles du littoral, notamment les crabes et les huîtres. Il prévoit l’élaboration de deux guides techniques relatifs à l’élevage et au suivi de ces espèces dans le complexe lagunaire, en vue de structurer une chaîne de valeur autour de leur exploitation et de préserver les écosystèmes associés.
Le second projet, axé sur la restauration écologique, consistera à reboiser une superficie de cinq hectares de mangroves sur les berges d’Anyronkopé, à protéger les zones de mangroves existantes et à sensibiliser les communautés locales, notamment les leaders communautaires, à la gestion durable de ces écosystèmes sensibles au sein de la réserve du Mono.
Les deux initiatives ont pour finalité de renforcer la résilience climatique des populations riveraines, tout en contribuant à la gestion côtière intégrée, à la restauration des écosystèmes dégradés, et à l’amélioration des moyens de subsistance à travers la promotion de chaînes de valeur locales, notamment autour de la production du clarias gariepinus, une espèce de poisson prisée dans la région.
Le lancement de ces projets s’inscrit dans une dynamique de surveillance et de préservation des écosystèmes des îles d’Aného, dans un contexte de vulnérabilité du littoral togolais aux effets du changement climatique.
Esaïe Edoh
Lire aussi: