WACA ResIP: un pied dans la préservation des forêts au Sud côtier togolais

Agro
vendredi, 23 décembre 2022 09:21
WACA ResIP: un pied dans la préservation des forêts au Sud côtier togolais

(Togo First) - Au Togo, le Projet d’investissement de résilience des zones côtières en Afrique de l’Ouest (WACA ResIP), initiative sous tutelle du ministère de l’environnement et appuyée par la Banque mondiale, a également un pied dans la protection des forêts et de leurs écosystèmes au Togo. 

Tout comme plusieurs autres initiatives publiques ou privées, le programme déploie, en matière de conservation des écosystèmes à haute valeur de biodiversité, un certain nombre de sous-projets communautaires sur le territoire togolais.

Ces sous-projets représentent en tout, un investissement d’environ 460 millions FCFA, dans la préservation de la préservation de forêts ou de leur biodiversité, selon les données consultées par Togo First. 

On retient notamment, l'appui à la conservation de la biodiversité dans les aires protégées de Togodo, à près de 190 km de Lomé (dans la préfecture de Vo), pour un montant d'environ 128,8 millions FCFA ; l'appui à la conservation et à la gestion durable de la forêt sacrée Akissa, pour un montant de 89 millions FCFA ; l'appui à la gestion durable et participative de la forêt communautaire de Nyamessiva, pour près de 95 millions FCFA; l'appui à la gestion durable des mares aux hippopotames d'Affito pour un 81,5 millions FCFA ; et l'appui à la mise en œuvre du Plan d’Aménagement et de Gestion de la forêt sacrée Godjé-Gonjinn, estimé à près de 65 millions FCFA.

Reboisement et préservation dans la forêt de Godje-Godjin 

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« La forêt sacrée a été mise en place dès que nos ancêtres parents sont venus de Notsè. La forêt était de 93 hectares, mais cela a été réduit de 53 hectares. Nous avons reboisé plus de 30 hectares. Tout le monde a adhéré à l'initiative. », a déclaré Koumedjina Koffi, prêtre traditionnel de Godjinme. L'initiative contribue au renforcement de la surveillance de la forêt sacrée, à l'entretien de pistes de surveillance sur 12 km au sein de la forêt sacrée (pour lutter contre le braconnage), le renforcement de la lutte contre les feux de végétation et la restauration de 12 ha des zones dégradées de la forêt. 

A côté de ces actions, il promeut des activités génératrices de revenus (Maraîchage, élevage de petits ruminants et apiculture) pour appuyer les populations locales, et la construction d'une plateforme multifonctionnelle et un WC ECOSAN (Assainissement écologique) dans le village de Godjinme. Des écogardes sont notamment formés, pour aider à la protection de la forêt. 

« Les écogardes, ce sont des jeunes hommes qui par leur aptitude, facilitent la surveillance par leurs patrouilles organisées autour et au sein de la forêt sacrée. Il y a à surveiller cette forêt contre le braconnage et les coupes illicites. », explique Douti Patékone, Directeur préfectoral de l'environnement et des ressources forestières.

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« Aujourd'hui, le sous-projet de Godjé-Godjin, son exécution physique est de 72% et l'exécution financière est de 44% », indiquait en août dernier, Yawo Komi, coordonnateur adjoint du Programme.

A Afito

A Afito, petit village fluvial peuplé de quelques centaines de pêcheurs et d’agriculteurs, se trouve un complexe de mares aux hippopotames, intégré à la Réserve de biosphère transfrontalière du Mono reconnue par l’Unicef en 2017. Le site bénéficie de l’appui du programme, qui aide à sa préservation, et surtout à trouver un “terrain d’entente” avec les pachydermes, qui menaçaient souvent les productions des locaux. La localité, située dans le canton de Sédomé, préfecture de Yoto, près de la frontière naturelle entre le Togo et le Bénin, compte désormais 42 écogardes formés et sont opérationnels. 

Les ressources déployées ont permis dans cette localité vulnérable, la construction de 12 km de pistes de surveillance aménagées, le reboisement de 15 hectares de terre, entre autres. Les pêcheurs ont de leur côté, pu bénéficier de 5 pirogues et 30 rouleaux de filets de pêche, acquis par le projet, et de quelques infrastructures communautaires, en cours de construction.

Le chantier reste cependant important. Outre la préservation des forêts et du patrimoine écologique, à laquelle contribuent à leur échelle des programmes comme le WACA ResiP, l'objectif affiché par les autorités publiques est d’étendre le couvert forestier au Togo. 3,3 millions de plants ont été mis en terre l’an dernier, et 21,3 millions autres sont prévus pour cette campagne de reboisement de 2022. 

D’ici 2030, l'objectif est de mettre en terre 1 milliard d’arbres, et toutes les initiatives, publiques, privées ou d’institutionnels, sont investies pour se joindre au mouvement.

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