(Togo First) - Au Togo, la structure de la dette publique évolue vers une plus grande ouverture internationale. Selon le dernier rapport du FMI, publié à l’issue d’une revue dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC), la part de la dette extérieure dans l’endettement total du pays est passée de 28,3 % avant la pandémie de Covid-19 à 41,1 % entre 2020 et 2024. Cette progression est perçue comme un rééquilibrage du portefeuille de la dette, avec en particulier une diversification des créanciers et une montée en puissance des partenaires multilatéraux.
Ceci s’illustre notamment par le fait que les emprunts concessionnels auprès du FMI et de la Banque mondiale représentent désormais plus d’un quart de la dette publique, contre moins d’un cinquième en 2018. Dans le même temps, le gouvernement a réduit sa dépendance aux créanciers non membres du Club de Paris (un groupe informel de créanciers publics chargé de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement des pays endettés), au profit d’emprunts commerciaux et d’accords bilatéraux plus structurés.
Ainsi, on note qu’en 2024, Lomé a signé pour plus de 850 millions de dollars de nouveaux prêts extérieurs, dont la moitié à conditions concessionnelles. Pour le pays, cette diversification, notamment par le recours à des prêts à faibles taux, devrait permettre d’alléger la charge des intérêts et de prolonger la maturité moyenne de la dette, tout en réduisant l’exposition du pays au marché régional. Malgré un recours ponctuel à un prêt commercial à court terme équivalant à 1,7 % du PIB, les perspectives demeurent positives : la capacité d’endettement du Togo est désormais classée « forte » par le FMI, avec un risque global de surendettement jugé « modéré ».
R.E.D